En 2016, 71 millions de personnes sont infectées dans le monde.
Régions les plus touchées : Mongolie, égypte (15 %), certains pays d’Afrique de l’ouest ou centrale (≈ 8 %), Géorgie et Asie mineure (≈ 6 %).
Prévalence en France :
– en 2004, estimée à 0,83 % (enquête de l’Institut de veille sanitaire chez des assurés sociaux), soit environ 232 000 adultes (contre 1,2 % en 1996) ;
– selon l’évaluation la plus récente par modélisation : autour de 0,47 %, soit 175 000 sujets (dont environ 40 % non diagnostiqués).

Transmission


Principalement parentérale :
– iatrogénie, surtout par transfusion sanguine : première cause en France avant 1990 et dans les pays à faible niveau économique ;
– par voie intraveineuse ou éventuellement nasale (usage de drogues) : mode de contamination principal aujourd’hui dans les pays à hauts revenus.
Voie sexuelle :
– risque faible (< 1 %) chez les couples hétérosexuels stables ;
– augmenté en cas de rapports traumatiques, en particulier chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) surtout si infectés par le VIH (voie plutôt parentérale - fist fucking, chemsex ou sexe sous drogue).
Mère-enfant : ≈ 5 %, mais multiplié par 4 si infection associée par le VIH. La moitié des enfants contaminés guérissent dans les 2 premières années de vie.
Autres mécanismes :
– évoqués chez les 20 % des patients sans facteur de risque retrouvé ;
– transcutanés, communautaires, folkloriques (p. ex. scarifications rituelles en Afrique…) ;
– soins dentaires, tatouages, piercing…

Histoire naturelle


Hépatite aiguë : survient 5 à 45 jours après la contamination => hypertransaminasémie constante, ictère dans 20 % des cas.
Taux de guérison spontanée : chez un tiers des patients.
Évolution vers la chronicité : dans 60 à 80 % des cas.
Après une hépatite aiguë C résolutive (anti-VHC+ et ARN VHC négatif par RT-PCR), les sujets guéris :
– ont un risque de réinfection en cas de réexposition (peu d’immunité protectrice) ;
– de 25 % et 15 % à 3 ans chez les homosexuels masculins et les usagers de drogues respectivement.
Trois types d’atteinte : hépatique, vasculaire (vascularite cryo- globulinémique) et générale correspondant respectivement à l’hépatotropisme, au lymphotropisme du VHC et à l’inflammation chronique associée à l’infection.
Hépatite chronique (fig. 1) :
– entraîne dans un tiers des cas une fibrose extensive ou une cirrhose, favorisant la survenue du carcinome hépatocellulaire (incidence annuelle de 3 à 5 %) ;
Principaux facteurs de risque :
– de cirrhose : comorbidités hépatiques +++, notamment
* www.afef.asso.fr