Une femme de 33 ans consulte pour des lésions maculo-papuleuses, non prurigineuses, apparues depuis 10 jours au niveau des pieds et des mains. L’interrogatoire retrouve une récurrence d’herpès labial 5 jours avant l’éruption.
Observation
Dermatose éruptive aiguë réactionnelle, son étiologie est le plus souvent infectieuse. Devant une telle éruption palmoplantaire, il faut en premier lieu éliminer une syphilis (sérologie négative dans ce cas).
La lésion élémentaire est une papule érythémateusecentrée par une vésicule et entourée d’un halo érythémateux, ayant un aspect typique en cible ou en cocarde. L’éruption touche les extrémités de façon symétrique et évolue par poussées.
L’érythème polymorphe peut être mineur ou majeur(atteinte des muqueuses, décollement bulleux ou signes généraux).
La récurrence herpétique est la cause la plus fréquente (elle précède en général l’éruption de 3 à 10 jours), suivie par les pneumopathies à Mycoplasma pneumoniae, surtout chez l’enfant.
La poussée aiguë guérit spontanément en 15-30 jours sans séquelles.
Une corticothérapie générale courtepeut être discutée devant des signes généraux importants.
En cas de formes récurrentes post-herpétiques à poussées rapprochées ou invalidantes, un traitement préventif par le valaciclovir (Zelitrex) 500 mg/j ou l’aciclovir (Zovirax) 400 mg x 2/j pendant 6 mois est envisageable.
La lésion élémentaire est une papule érythémateuse
L’érythème polymorphe peut être mineur ou majeur
La récurrence herpétique est la cause la plus fréquente
La poussée aiguë
Une corticothérapie générale courte
En cas de formes récurrentes post-herpétiques
Pour en savoir plus
Esnault J, Jeannel J, Oehler E. Érythème polymorphe lié au virus varicelle-zona. Presse Med 2014;43:1149-50.
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