Les traitements oraux à base d’estrogènes ne sont pas utilisés dans l’hormono-thérapie des cancers de la prostate du fait du risque thromboembolique qu’ils engendrent. En évitant le premier passage hépatique, l’administration du traitement par patch cutané pourrait permettre d’éviter ces effets indésirables. Les auteurs ont ici exploité les données d’un essai clinique ayant comparé une hormonothérapie par agoniste de l’hormone de libération de la lutéino-stimuline (LHRH) à une hormonothérapie par estradiol en patch cutané, avec pour cible une testostéronémie indosable. L’évaluation était faite ici sur la mortalité et la morbidité cardiovasculaire, qui était identique dans les deux groupes. L’effet indésirable le plus fréquent dans le groupe « patch » était la gynécomastie (86 % contre 38 %), le plus fréquent dans le groupe « agoniste de la LHRH » était les bouffées de chaleur (86 % contre 35 %).

S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.

Lancet 2021;397:581-591. Langley RE, Gilbert DC, Duong T, et al. Transdermal oestradiol for androgen suppression in prostate cancer: long-term cardiovascular outcomes from the randomised Prostate Adenocarcinoma Transcutaneous Hormone (PATCH) trial programme. PMID : 33581820.