Dans cet essai, 3 780 patients ont été enrôlés, dont 574 avaient plus de 75 ans à l’inclusion. Les patients ont été séparés selon deux groupes d’âge (moins de 75 ans et plus de 75 ans), chacun randomisé par la suite. Après randomisation suivant un ratio 1:1, les patients des groupes « ézétimibe + statine » (N = 1 894 personnes) ont reçu une fois par jour la combinaison rosuvastatine 10 mg + ézétimibe 10 mg, tandis que les patients des groupes « statine à forte intensité » (N = 1 896 personnes) ont reçu une fois par jour de la rosuvastatine 20 mg.
Le critère de jugement principal de cette analyse post-hoc était la proportion de patients ayant subi un décès d’origine cardiovasculaire, un événement cardiovasculaire majeur ou un AVC sans issue fatale après trois ans de suivi.
Les résultats sont parus en avril dans le Journal of the American College of Cardiology. Le critère de jugement principal ne différait pas entre les deux traitements dans chaque groupe d’âge, tandis que le traitement combinant ézétimibe et statine d’intensité modérée était associé à des taux significativement plus faibles d’interruption de traitement liée à une intolérance du médicament que le traitement de haute intensité (2,3 % vs 7,2 % chez les patients de plus de 75 ans, et 5,2 % vs 8,4 % chez les patients de moins de 75 ans).
Ainsi, les bénéfices des deux traitements seraient similaires, pour une probabilité moindre d’intolérance ou de non-observance dans le traitement combinant ézétimibe et statine d’intensité modérée.
Les résultats de cette étude renforcent les données existant sur l’efficacité de l’association d’une statine d’intensité modérée et de l’ézétimibe sur la réduction des taux de cholestérol LDL. Ces données pourraient encourager à modifier les recommandations actuelles en préconisant l’introduction précoce d’ézétimibe lorsque les cibles de cholestérol LDL ne sont pas atteintes avec une statine d’intensité modérée.