Cet article est issu de l’étude sur la cohorte PURE*, menée dans 21 pays sur 5 continents. Elle a investigué le lien entre des facteurs de risque modifiables, la mortalité et les pathologies cardiovasculaires (décès de cause cardiovasculaire, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque). Les 155 722 sujets inclus étaient indemnes de pathologie cardiovasculaire à l’inclusion. Les facteurs de risque investigués étaient comportementaux (tabac, diététique, alcool, apports sodés, activité physique), métaboliques (dyslipidémies, diabète, obésité, pression artérielle), socio-économiques, et la pollution (atmosphérique et domestique). Il a été observé que 70 % des événements étaient attribuables aux facteurs de risque modifiables, les facteurs métaboliques en premier lieu, et en particulier l’hypertension artérielle. En comparant les sujets selon les niveaux de revenus, il a été mis en évidence que pour les sujets de revenus moyen ou faible, l’impact du faible niveau d’éducation, d’une mauvaise alimentation et d’une pollution du foyer avait un impact plus élevé sur la mortalité et les pathologies cardiovasculaires que chez les sujets à haut revenu.
Yusuf S, Joseph P, Rangarajan S, et al. Modifiable risk factors, cardiovascular disease, and mortality in 155 722 individuals from 21 high-income, middle-income, and low-income countries (PURE): a prospective cohort study. Lancet 2020;395:795-808. PMID : 31492503.