Caractéristiques cliniques
Aspect le plus souvent typique :
– nodule bien limité, régulier, arrondi, ovalaire, ferme, mobile, indolore ;
– dont la taille varie le plus souvent de quelques millimètres à 3 centimètres ;
– situé au niveau des quadrants supéro-externes dans 50 % des cas.
Évolution naturelle :
– difficilement prévisible ;
– apparition au moment de l’adolescence, croissance possible jusqu’à 2-3 cm en 12 mois ;
– puis diminution (40 % des cas), stabilité (30 %) ou progression (30 %).
Diagnostic radiologique (fig. 1 ) :
– à l’échographie mammaire : masse hypoéchogène, aux contours nets, homogène, de grand axe parallèle à la peau ;
– à la mammographie : opacité ovalaire bien circonscrite.
Selon les caractéristiques histologiques, on distingue :
– fibroadénome simple (85 % des cas) : prolifération circonscrite fibro-épithéliale d’origine lobulaire, avec une double composante épithéliale et stromale ;
– complexe (15 % des fibroadénomes) : on retrouve des kystes supérieurs à 3 mm, de l’adénose sclérosante (hyperplasie sans atypies des unités ducto-lobulaires), de la fibrose floride, des calcifications épithéliales.
Fibroadénome géant :
– supérieur à 5 cm (pouvant atteindre 15 cm), déformant le sein, unilatéral, unique (fig. 2 ) ;
– deux types :
• formation à croissance très rapide, très volumineuse, à cellularité élevée chez des jeunes filles de moins de 16 ans, proches de la ménarche, d’origine africaine ;
• moins volumineux, à croissance progressive, chez des patientes plus âgées, caucasiennes.
Polyadénomatose mammaire :
– plus de 5 fibroadénomes mammaires, uni- ou bilatéraux, de taille entre 1 et 5 cm.
– nodule bien limité, régulier, arrondi, ovalaire, ferme, mobile, indolore ;
– dont la taille varie le plus souvent de quelques millimètres à 3 centimètres ;
– situé au niveau des quadrants supéro-externes dans 50 % des cas.
Évolution naturelle :
– difficilement prévisible ;
– apparition au moment de l’adolescence, croissance possible jusqu’à 2-3 cm en 12 mois ;
– puis diminution (40 % des cas), stabilité (30 %) ou progression (30 %).
Diagnostic radiologique (
– à l’échographie mammaire : masse hypoéchogène, aux contours nets, homogène, de grand axe parallèle à la peau ;
– à la mammographie : opacité ovalaire bien circonscrite.
Selon les caractéristiques histologiques, on distingue :
– fibroadénome simple (85 % des cas) : prolifération circonscrite fibro-épithéliale d’origine lobulaire, avec une double composante épithéliale et stromale ;
– complexe (15 % des fibroadénomes) : on retrouve des kystes supérieurs à 3 mm, de l’adénose sclérosante (hyperplasie sans atypies des unités ducto-lobulaires), de la fibrose floride, des calcifications épithéliales.
Fibroadénome géant :
– supérieur à 5 cm (pouvant atteindre 15 cm), déformant le sein, unilatéral, unique (
– deux types :
• formation à croissance très rapide, très volumineuse, à cellularité élevée chez des jeunes filles de moins de 16 ans, proches de la ménarche, d’origine africaine ;
• moins volumineux, à croissance progressive, chez des patientes plus âgées, caucasiennes.
Polyadénomatose mammaire :
– plus de 5 fibroadénomes mammaires, uni- ou bilatéraux, de taille entre 1 et 5 cm.
Une pathologie sous-diagnostiquée
Prévalence : environ 10 % des femmes, avec un pic d’incidence entre 20 et 24 ans (115/100 000 années-femmes).
Incidence cumulée entre 15 et 25 ans, variable selon les études :
– 15-23 % dans les séries autopsiques ;
– 7-13 % dans les cliniques spécialisées ;
– 2,2 % dans les études épidémiologiques.
Sous-estimée : seulement 10 à 20 % des fibroadénomes sont diagnostiqués histologiquement (lésions symptomatiques dans 25 % des cas, taille < 1 cm, dépistage dépendant de l’expérience du clinicien/radiologue…).
Facteurs de risque : haut niveau socio-économique, origine ethnique (Afrique, Inde).
Protecteurs : IMC > 25 kg/m2, contraception hormonale, nombre de grossesses menées à terme (pas d’influence : âge de ménarche, ménopause, nulliparité, allaitement, antécédent familial de cancer du sein).
Incidence cumulée entre 15 et 25 ans, variable selon les études :
– 15-23 % dans les séries autopsiques ;
– 7-13 % dans les cliniques spécialisées ;
– 2,2 % dans les études épidémiologiques.
Sous-estimée : seulement 10 à 20 % des fibroadénomes sont diagnostiqués histologiquement (lésions symptomatiques dans 25 % des cas, taille < 1 cm, dépistage dépendant de l’expérience du clinicien/radiologue…).
Facteurs de risque : haut niveau socio-économique, origine ethnique (Afrique, Inde).
Protecteurs : IMC > 25 kg/m2, contraception hormonale, nombre de grossesses menées à terme (pas d’influence : âge de ménarche, ménopause, nulliparité, allaitement, antécédent familial de cancer du sein).
Risques d’évolution
Cancer de sein :
– risque relatif de 1,56 selon une étude de cohorte américaine de 2005 (Mayo Clinic) incluant 9 087 femmes suivies pendant 15 ans (plus élevé en cas de prolifération et d’atypie) ;
– d’après un travail récent (Mayo Clinic, 2015 ; 9 076 femmes âgées de 18 à 85 ans avec biopsie et/ou exérèse de lésion mammaire) : augmentation significative du risque chez les patientes ayant un fibroadénome complexe mais pas en cas de forme simple (impact plus important du caractère prolifératif, avec ou sans atypie).
Tumeur phyllode :
– tumeur mammaire constituée à la fois de cellules épithéliales glandulaires bénignes et d’une prolifération de cellules conjonctives (bénignes, borderlines ou rarement malignes) ;
– relation phylogénique avec le FA : continuum des lésions ? ;
– l’évoquer devant la croissance rapide d’un fibroadénome connu ou un aspect de fibroadénome non typique en imagerie (microbiopsie systématique pour analyse histologique).
– risque relatif de 1,56 selon une étude de cohorte américaine de 2005 (Mayo Clinic) incluant 9 087 femmes suivies pendant 15 ans (plus élevé en cas de prolifération et d’atypie) ;
– d’après un travail récent (Mayo Clinic, 2015 ; 9 076 femmes âgées de 18 à 85 ans avec biopsie et/ou exérèse de lésion mammaire) : augmentation significative du risque chez les patientes ayant un fibroadénome complexe mais pas en cas de forme simple (impact plus important du caractère prolifératif, avec ou sans atypie).
Tumeur phyllode :
– tumeur mammaire constituée à la fois de cellules épithéliales glandulaires bénignes et d’une prolifération de cellules conjonctives (bénignes, borderlines ou rarement malignes) ;
– relation phylogénique avec le FA : continuum des lésions ? ;
– l’évoquer devant la croissance rapide d’un fibroadénome connu ou un aspect de fibroadénome non typique en imagerie (microbiopsie systématique pour analyse histologique).
Quelle prise en charge ?
Fibroadénome asymptomatique chez une femme jeune, sans antécédent familial de cancer du sein, avec une bonne concordance clinico-radiologique et une évolution stable : proposer une surveillance clinique régulière.
Dans tous les autres cas : microbiopsie pour dépister d’éventuelles atypies ou un contingent phyllode associé nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Dans tous les autres cas : microbiopsie pour dépister d’éventuelles atypies ou un contingent phyllode associé nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Encadre
Fibroadénome : variante de la normale ou « pathologie » ?
D’après la classification ANDI(Aberrations of Normal Development and Involution), le fibroadénome est considéré comme une exagération du processus normal du développement lobulaire. Ce qui n’est pas le cas du fibroadénome géant (> 5 cm) ni de la polyadénomatose mammaire (plus de 5 fibroadénomes) témoignant d’un processus pathologique du développement lobulaire.