En France, plus de 2 millions de voyageurs partent chaque année vers l’Afrique subsaharienne et plus de 3 millions vers l’Afrique du Nord, dont environ 20 à 30 % d’enfants.Près de 50 % ont un problème de santé au retour.
Particularité des petits voyageurs
Plus exposés au péril oro-fécal (nombreux contacts mains-bouche), aux infections parasitaires acquises en touchant le sol (ascaridiose, ankylostomiase...) et aux contaminations par des animaux (morsures, rage...).
Infections plus sévères et d’évolution plus rapide, notamment chez le nourrisson (immaturité du système immunitaire).
Signes cliniques souvent peu spécifiques (et variables avec l’âge) : difficiles à mettre en évidence en l’absence de coopération chez les tout-petits.
Formes galéniques mal adaptées à la pédiatrie, compliquant l’observance (chimioprophylaxie antipalustre).
Infections plus sévères et d’évolution plus rapide, notamment chez le nourrisson (immaturité du système immunitaire).
Signes cliniques souvent peu spécifiques (et variables avec l’âge) : difficiles à mettre en évidence en l’absence de coopération chez les tout-petits.
Formes galéniques mal adaptées à la pédiatrie, compliquant l’observance (chimioprophylaxie antipalustre).
Diagnostic étiologique
Délai entre retour en métropole et début de la fièvre : variable, de 1 mois à 10 ans selon les études (3 mois le plus souvent).
Après un séjour en Afrique subsaharienne : les infections fébriles cosmopolites sont les plus fréquentes mais les infections tropicales sont les plus graves.
à l’interrogatoire,préciser les conditions de séjour : ville, campagne ou mixte, saison, prévention du péril oro-fécal, eau de boisson, baignade, contact avec des animaux, piqûres, traumatisme, statut vaccinal, prophylaxie antipaludique adaptée, observance...
Rechercher systématiquement des signes de gravité évoquant un sepsis grave, puis des signes d’orientation digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, perte de poids, hépatosplénomégalie...), ORL, une toux, des symptômes grippaux, neurologiques (altération de l’état général, trouble de la conscience, syndrome méningé, crise convulsive...), cutanés (éruption, pâleur cutanéo-muqueuse, ictère, plaies...), locomoteurs, et des adénopathies.
Devant toute fièvre dans les 3 mois suivant le retour de zone d’endémie, quels que soient les symptômes associés : rechercher le paludisme (frottis, goutte épaisse, antigénémie) en urgence +++ ; analyse à répéter 12 heures après si résultats négatifs, surtout si l’enfant a pris une prophylaxie antipaludique.
Ictère : peut être observé en cas d’hépatite aiguë, de paludisme, de leptospirose.
Hépatomégalie :doit évoquer fièvre typhoïde, hépatite aiguë, paludisme ou leptospirose.
Splénomégalie : palpable en cas de paludisme, brucellose, fièvre typhoïde ou dengue.
En l’absence de pathologie cosmopolite retrouvée, des examens de 2 e intention tiennent compte du pays visité et du délai d’incubation des pathologies recherchées (tableau).
Après un séjour en Afrique subsaharienne :
à l’interrogatoire,
Rechercher systématiquement des signes de gravité
Devant toute fièvre dans les 3 mois
Ictère :
Hépatomégalie :
Splénomégalie :
En l’absence de pathologie cosmopolite retrouvée,
Pour en savoir plus
BEH. Recommandations sanitaires pour les voyageurs. Mai 2018. bit.ly/2LKsTNK