Causées par des bactéries intracellulaires de l’ordre des Rickettsiales, ces maladies sont transmises par des arthropodes, essentiellement tiques, poux, puces, principalement en zone tropicale. 

 

Certaines rickettsioses boutonneuses sont endémiques en France : la fièvre boutonneuse méditer­ranéenne, le scalp eschar and neck lympha­denopathy (SENLAT) et le lymphangitis-associated rickettsiosis (LAR). Les vecteurs sont des tiques dures (majoritairement Rhipicephalus et Dermacentor), surtout présentes sur le pourtour méditerranéen lors de la saison estivale et au printemps.

Les rickettsies ne pouvant pas être isolées par des hémocultures classiques au laboratoire, le diagnostic est souvent sérologique, mais la PCR spécifique à partir de l’écouvillonnage d’une escarre d’inoculation est un outil simple et rapide. 

Toute fièvre associée à un rash et/ou à une escarre d’inoculation doit faire évoquer le diagnostic ! Le traitement de référence, la doxycycline, doit être débuté sans délai en cas de suspicion clinique car certaines rickettsioses peuvent être fatales.

La prévention est cruciale : répulsifs et vêtements couvrants pour lutter contre les piqûres de tiques, auto-inspection cutanée minutieuse après promenade en zone à risque. En effet, si la tique est retirée immédiatement, la probabilité qu’elle ait transmis un agent infectieux est nulle.

C’est à lire dans : Eldin C, Parola P. Rickettsioses. Rev Prat 2020;70:201-5.

Cinzia Nobile, La Revue du Praticien