Des risques d’erreurs médicamenteuses sont rapportés avec l’antipsychotique Haldol 2 mg/mL, solution buvable en flacon compte-gouttes (nombre incorrect de gouttes administrées). L’ANSM rappelle les bonnes doses.

La spécialité Haldol (halopéridol) est un neuroleptique antipsychotique indiqué dans le traitement d’états psychotiques aigus ou chroniques liés à certaines pathologies chez l’adulte (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques…), mais aussi chez l’adulte et l’enfant pour traiter les mouvements anormaux de pathologies comme le syndrome Gilles de la Tourette ou la maladie de Huntington, et chez l’enfant pour les troubles graves du comportement (agitation, automutilation, stéréotypie), notamment dans le cadre des syndromes autistiques. Enfin, il peut être utilisé pour traiter les vomissements post-radiothérapiques.

La galénique d’Haldol 2 mg/mL, solution buvable, n’est pas adaptée à l’administration de doses uniques supérieures à 2 mg, comme le rappelle l’ANSM à la suite d’un risque d’erreur induit par sa forme en compte-gouttes (nombre de gouttes incorrect). Ainsi, cette forme :

  • permet l’administration de doses uniques maximales de 2 mg (20 gouttes ; 1 goutte correspondant à 0,10 mg d’halopéridol) ;
  • n’est pas adaptée à l’administration de doses uniques supérieures à 2 mg : seul Haldol comprimé est la forme orale adaptée à l’administration de doses supérieures à 2 mg ;
  • permet, en revanche, l’administration de doses uniques inférieures à 1 mg, que les comprimés d’Haldol ne permettent pas d’obtenir.

Enfin, l’ANSM rappelle que d’autres antipsychotiques sont disponibles en solution buvable.