Cet essai mené en Corée du Sud a inclus 1 838 patients ayant un antécédent familial au 1er degré de cancer gastrique. Ces sujets, âgés de 40 à 65 ans, ont été randomisés pour recevoir un traitement d’éradication d’Helicobacter pylori ou les placebos correspondants. Tous les sujets inclus avaient une endoscopie à l’inclusion, puis tous les 2 ans. Le suivi médian était de 9,2 ans. La fréquence du cancer de l’estomac dans le groupe « traitement actif » était de 1,2 %, contre 2,7 % dans le groupe placebo. Il est notable que la moitié des patients du groupe « traitement actif » ayant développé un cancer gastrique avaient une infection persistante à H. pylori. Chez les patients chez qui H. pylori était effectivement éradiqué au cours de l’étude, l’incidence de cancer gastrique était de 0,8 %, contre 2,9 % chez ceux chez qui l’infection persistait. Les événements indésirables rapportés étaient peu sévères, et plus fréquents dans le groupe « placebo ».