L’hidrocystome est une tumeur bénigne secondaire à l’obstruction des canaux des glandes sudoripares. Deux formes sont classiquement décrites : eccrine et apocrine. L’origine de cette tuméfaction reste mal connue, mais toute exposition solaire prolongée en majore la taille.
Cliniquement, ces lésions sont des élevures dont la taille varie de 1 à 16 mm ; elles peuvent être translucides ou prendre une coloration brune, rose, voire bleue. Les hidrocystomes eccrines sont souvent multiples, de petite taille et avec des parois tendues ; ils sont localisés autour des yeux mais aussi au niveau des joues ; les femmes sont plus concernées par cette forme que les hommes. L’hidrocystome apocrine est souvent unique (environ 93 % des cas), et sa taille est supérieure à celle des hidrocystomes eccrines ; il siège au niveau des mêmes zones que les formes eccrines, mais parfois aussi au niveau du cou.
Le diagnostic est clinique. Les diagnostics différentiels sont l’hémangiome, le kyste épidermique ou la dacryocystite. L’analyse anatomopathologique de ces formations est donc impérative. Sur le plan histologique, des cavités cloisonnées sont repérées avec, sur leur pourtour, deux couches de cellules cubiques qui donnent des projections papillaires observables au niveau de la lumière du kyste.
L’abstention thérapeutique est de mise dès lors que le diagnostic est posé avec certitude. L’exérèse chirurgicale, surtout pour les formes volumineuses, est possible ; le recours au laser Argon est réservé aux lésions de petite taille.