Physiopathologie
Formés dans la moelle osseuse
Ils expriment de nombreux récepteurs
Les protéines cytotoxiques libérées
L’augmentation de leur taux :
– est absente en cas de protozoaires (organismes eucaryotes unicellulaires), sauf pour les Sarcocystis (rares) ;
– apparaît lors de la phase de migration larvaire (passage par le foie, le cœur, le poumon), qui peut durer plusieurs mois ;
– régresse progressivement quand le parasite, arrivé au stade adulte, s’installe dans l’intestin (courbe de Lavier en cas d’ascaris) => une éosinophilie normale n’élimine pas une helminthose intestinale ;
– en cas d’anguillule : pic à chaque cycle d’auto-réinfestation ;
– lors d’une contamination par des filaires, le taux reste souvent élevé très longtemps.
Démarche étiologique
Si le sujet n’a pas quitté la France métropolitaine, rechercher :
. consommation de cresson (distomatose hépatique), de chair de poisson cru (anisakidose) ou de viande de porc ou bœuf peu cuite (trichinellose/tæniasis).
Si le sujet a voyagé en zone tropicale :
Certains symptômes orientent le diagnostic :
– fièvre et diarrhées : trichinellose, bilharziose, distomatose ;
– douleurs abdominales et diarrhées : helminthoses (ascaris, trichocéphale, trichine, anguillule, ankylostome…) ;
– sensation de pesanteur abdominale et masse palpable : échinococcoses ;
– œdèmes cutanés : filarioses, trichinellose ;
– hépatalgies fébriles : distomatoses, larva migrans viscérale ;
– hématurie : bilharziose urinaire ;
– toux, hémoptysie : syndrome de Loeffler, distomatoses pulmonaires.
Analyses complémentaires :
sérologies parasitaires.
Traitements
Filarioses : ivermectine ;
Bilharzioses, distomatoses : praziquantel ;
Tæniasis : praziquantel, albendazole, chirurgie (en cas de cysticercose cérébrale, complicaton du tænia du porc).
Étiologies non parasitaires
Maladie allergique : asthme, eczéma, coryza, urticaire, dermatite atopique
Postopératoire : gastrectomie, splénectomie
Exposition toxique : mercure, benzène et radiations ionisantes
Iatrogène : pénicillines, barbituriques, vitamine B12, dérivés arsenicaux, tryptophane
Pathologies digestives : rectocolite hémorragique, maladie de Crohn
Hémopathies : leucémies aiguës et chroniques, métastases de divers cancers
Maladies de système : périartérite noueuse, lupus, polyarthrite rhumatoïde, pemphigus
Cas particulier
Syndrome d’hyperéosinophilie essentielle : groupe d’affections rares et hétérogènes, définies par une hyperéosinophilie prononcée (> 1 500/mm3) et persistant pendant plus de 6 mois consécutifs. Atteintes d’organes très variables (peau, cœur, poumons et système nerveux). Diagnostic évoqué après exclusion de toutes les autres causes et traitement antihelminthique d’épreuve
Traitements : corticoïdes, hydroxyurée, imatinib
Bourée P. Hyperéosinophilie parasitaire. Presse Med 2006;35(1 Pt 2):153-66.
Cogan E, Roufosse F. Clinical management of the hypereosinophilic syndromes. Expert Rev Hematol 2012;5:275-89.
Gotlib J. World Health Organization-defined eosinophilic disorders: 2014 update on diagnosis, risk stratification, and management. Am J Hematol 2014; 89:325-37.