Qu’est-ce que la ferritine ?
Macromolécule qui permet le stockage du fer.
Diminution des taux circulants :
– physiologique : grossesse – à partir du 2e trimestre, personnes ayant une activité physique intense et régulière ;
– pathologique : carence en fer.
Élévation par 2 mécanismes :
– lyse de cellules qui en contiennent (hépatiques, musculaires notamment) ;
– augmentation de sa synthèse : syndrome inflammatoire, consommation d’alcool, surcharge en fer.
Valeurs normales (variables selon technique de dosage, âge et sexe) :
– homme : entre 20 et 300 µg/L ;
– femme en période d’activité génitale : 13-80 µg/L ; ménopausée : 20-200 µg/L.
Calculer aussi le coefficient de saturation de la transferrine (CST) :
– rapport fer sérique sur transferrine (doser le fer le matin à jeun ; si élevé, contrôler par un 2e prélèvement) ;
– est dit augmenté si > 45 % ;
– élément indispensable pour orienter le diagnostic.
Diminution des taux circulants :
– physiologique : grossesse – à partir du 2e trimestre, personnes ayant une activité physique intense et régulière ;
– pathologique : carence en fer.
Élévation par 2 mécanismes :
– lyse de cellules qui en contiennent (hépatiques, musculaires notamment) ;
– augmentation de sa synthèse : syndrome inflammatoire, consommation d’alcool, surcharge en fer.
Valeurs normales (variables selon technique de dosage, âge et sexe) :
– homme : entre 20 et 300 µg/L ;
– femme en période d’activité génitale : 13-80 µg/L ; ménopausée : 20-200 µg/L.
Calculer aussi le coefficient de saturation de la transferrine (CST) :
– rapport fer sérique sur transferrine (doser le fer le matin à jeun ; si élevé, contrôler par un 2e prélèvement) ;
– est dit augmenté si > 45 % ;
– élément indispensable pour orienter le diagnostic.
Quatre causes principales
Dans plus de 90 % des cas :
– inflammation ;
– syndrome métabolique ;
– consommation importante d’alcool ;
– cytolyse (hépatique, musculaire) ; CST < 45 %.
Toute inflammation, aiguë ou chronique, s’accompagne d’une hyperferritinémie => doser un autre marqueur comme la protéine C réactive (CRP).
Syndrome métabolique : élévation de la ferritine le plus souvent modérée, autour de 500 µg/L (mais parfois > 1 000 µg/L, avec une discrète surcharge hépatique en fer). Rechercher une obésité principalement abdominale et 2 des 4 facteurs suivants : triglycérides ≥ 1,7 mmol/L, baisse du HDL (< 1,03 chez l’homme et < 1,29 chez la femme), HTA, glycémie > 5,6 mmol/L ou diabète de type 2.
Consommation chronique d’alcool : ferritine élevée dans 40 à 70 % de cas ; après sevrage : diminution des taux au bout de 15 jours, mais la normalisation requiert parfois 6 semaines.
Cytolyse : hépatique ou musculaire, voire érythrocytaire => doser les transaminases et faire une numération-formule sanguine.
– inflammation ;
– syndrome métabolique ;
– consommation importante d’alcool ;
– cytolyse (hépatique, musculaire) ; CST < 45 %.
Toute inflammation, aiguë ou chronique, s’accompagne d’une hyperferritinémie => doser un autre marqueur comme la protéine C réactive (CRP).
Syndrome métabolique : élévation de la ferritine le plus souvent modérée, autour de 500 µg/L (mais parfois > 1 000 µg/L, avec une discrète surcharge hépatique en fer). Rechercher une obésité principalement abdominale et 2 des 4 facteurs suivants : triglycérides ≥ 1,7 mmol/L, baisse du HDL (< 1,03 chez l’homme et < 1,29 chez la femme), HTA, glycémie > 5,6 mmol/L ou diabète de type 2.
Consommation chronique d’alcool : ferritine élevée dans 40 à 70 % de cas ; après sevrage : diminution des taux au bout de 15 jours, mais la normalisation requiert parfois 6 semaines.
Cytolyse : hépatique ou musculaire, voire érythrocytaire => doser les transaminases et faire une numération-formule sanguine.
Autres causes (rares)
Hémochromatose post-transfusionnelle : à rechercher chez un patient ayant reçu plus de 20 concentrés de globules rouges (hors contexte hémorragique), avec une ferritine > 1 000 µg/L.
Maladie de Still et syndrome d’activation macrophagique : à évoquer si hyperferritinémie majeure (> 5 000 voire 10 000 µg/L).
Hémochromatose de type 1 (première cause génétique) :
– en faveur du diagnostic : asthénie et manifestations articulaires (signe de la poignée de main douloureuse par atteinte des 2e et 3e articulations métacarpophalangiennes, chondrocalcinose), ostéoporose, manifestations endocriniennes (diminution de la libido, hypogonadisme avec hypotrophie testiculaire et impuissance, baisse de la testostérone biodisponible), diabète, mélanodermie ;
– rechercher la mutation C282Y sur le gène HFE (seuls les homozygotes sont susceptibles de développer la maladie) ou H63D (moins pathogène, pas de surcharge en fer).
Anomalies génétiques beaucoup plus rares : hémochromatoses de type 2 dites juvéniles (mutations de l’hémojuvéline ou de l’hepcidine), de type 3 (récepteur 2 de la transferrine) ou 4 (ferroportine), acéruloplasminémie (céruloplasmine).
Maladie de Still et syndrome d’activation macrophagique : à évoquer si hyperferritinémie majeure (> 5 000 voire 10 000 µg/L).
Hémochromatose de type 1 (première cause génétique) :
– en faveur du diagnostic : asthénie et manifestations articulaires (signe de la poignée de main douloureuse par atteinte des 2e et 3e articulations métacarpophalangiennes, chondrocalcinose), ostéoporose, manifestations endocriniennes (diminution de la libido, hypogonadisme avec hypotrophie testiculaire et impuissance, baisse de la testostérone biodisponible), diabète, mélanodermie ;
– rechercher la mutation C282Y sur le gène HFE (seuls les homozygotes sont susceptibles de développer la maladie) ou H63D (moins pathogène, pas de surcharge en fer).
Anomalies génétiques beaucoup plus rares : hémochromatoses de type 2 dites juvéniles (mutations de l’hémojuvéline ou de l’hepcidine), de type 3 (récepteur 2 de la transferrine) ou 4 (ferroportine), acéruloplasminémie (céruloplasmine).
Que faire en cas de doute diagnostique ?
Si aucune cause retrouvée, ou différentes étiologies possibles, ou encore taux de ferritine en augmentation progressive : déterminer s’il existe une surcharge hépatique en fer par IRM.
Si surcharge absente (ou discrète) : évoquer les 4 causes principales citées plus haut.
Si importante (> 120 µmol/g) : suspecter une hépatopathie très évoluée (quelle que soit la cause initiale), une dysérythropoïèse (anomalies de la maturation des globules rouges), des hémochromatoses génétiques.
Si surcharge absente (ou discrète) : évoquer les 4 causes principales citées plus haut.
Si importante (> 120 µmol/g) : suspecter une hépatopathie très évoluée (quelle que soit la cause initiale), une dysérythropoïèse (anomalies de la maturation des globules rouges), des hémochromatoses génétiques.
Les causes les plus fréquentes sont en gras ; * il s’accompagne parfois d’une surcharge en fer modérée, le coefficient de saturation de la transferrine peut alors être > 45 %
Encadre
Étiologies des hyperferritinémies
Coefficient de saturation de la transferrine > 45 %
. Maladie hépatique évoluée
. Dysérythropoïèse chronique
. Transfusions itératives
. Hémochromatose type 1 (liée au gène HFE)
. Hémochromatoses types 2 et 3
Coefficient de saturation de la transferrine < 45 %
. Syndrome inflammatoire
. Syndrome métabolique*
. Alcool
. Cytolyse
. Hyperthyroïdie
. Maladie de Gaucher
. Cancers et hémopathies
. Maladie de Still
. Syndrome d’activation macrophagique
. Hémochromatose type 4
. Acéruloplasminémie
Les causes les plus fréquentes sont en gras ; * il s’accompagne parfois d’une surcharge en fer modérée, le coefficient de saturation de la transferrine peut alors être > 45 %
Références
1. Lorcerie B, Audia S, Samson M, et al. Diagnosis of hyperferritinemia in routine clinical practice. Presse Med 2017;46(12 Pt 2):e329-e338.
2. Powell LW, Seckington RC, Deugnier Y. Haemochromatosis. Lancet 2016; 388:706-16.
3. Deugnier Y, Bardou-Jacquet E, Le Lan C, Brissot P. Hyperferritinemia not related to hemochromatosis. Gastroenterol Clin Biol 2009;33:323-6.
2. Powell LW, Seckington RC, Deugnier Y. Haemochromatosis. Lancet 2016; 388:706-16.
3. Deugnier Y, Bardou-Jacquet E, Le Lan C, Brissot P. Hyperferritinemia not related to hemochromatosis. Gastroenterol Clin Biol 2009;33:323-6.