Cet essai, mené en Suède, a investigué le bénéfice de l’hypothermie (cible 33 °C) en cas d’arrêt cardiaque. Les 1 900 patients inclus avaient fait un arrêt cardiorespiratoire extra-hospitalier, de cause cardiologique ou inconnue ; ils ont été randomisés pour être placés en hypothermie, ou pour une stratégie visant à lutter contre la fièvre (objectif : maintenir la température < 37,8 °C). L’efficacité était jugée sur le taux de décès à six mois, qui n’était pas différent, soit 50 % dans les deux groupes, « hypothermie » et « normothermie ». L’analyse en sous-groupes selon l’âge, le sexe, la durée avant récupération d’une activité circulatoire n’a pas montré de différence. Le taux de handicap neurologique à six mois était, lui aussi, identique dans les deux groupes. En termes d’effets indésirables, la seule différence concernait la fréquence des troubles du rythme cardiaque compliqués de retentissement hémodynamique : plus importante dans le groupe « hypothermie ».S. Rivière déclare n'avoir aucun lien d'intérêts.