Ces 20 dernières années, les progrès techniques de l’imagerie ont permis une meilleure description de l’inflammation vasculaire de l’artérite à cellules géantes, avec des conséquences pratiques importantes pour le clinicien, tant au diagnostic qu’au suivi des patients.
L’imagerie vasculaire au moment du diagnostic d’artérite à cellules géantes
Devant une suspicion diagnostique d’artérite à cellules géantes, quelle qu’en soit la présentation clinique, une échographie-Doppler (Écho-D) des artères temporales permet de visualiser des signes très évocateurs du diagnostic : halo hypo-échogène ; perte de la compressibilité de l’artère ou « signe de la compression ». Réalisé par un opérateur entraîné, cet examen apporte quasiment le même niveau d’information que la biopsie d’artère temporale, à savoir l’existence d’une inflammation de la paroi de cette artère. Une IRM des artères temporales est également performante pour cela, mais cet examen reste coûteux et peu disponible. Quoi qu’il en soit, seule la biopsie d’artère temporale permet d’avoir un diagnostic de certitude d’artérite à cellules géantes.
En l’absence de preuve d’artérite temporale (en imagerie, ou en histologie), la mise en évidence d’une inflammation sur une artère de gros calibre peut permettre de retenir le diagnostic d’artérite à cellules géantes. La preuve histologique d’une artérite à cellules géantes sur une artère de gros calibre est exceptionnellement obtenue. Il s’agit des très rares cas d’aortite prouvée histologiquement, après une chirurgie réparatrice d’une dissection aortique, qui est alors le mode exceptionnel de révélation de l’artérite à cellules géantes. Par contre, l’imagerie des artères de gros calibre apporte souvent une contribution diagnostique importante.
Par ailleurs, une fois que le diagnostic d’artérite à cellules géantes est fait, il est important de documenter une éventuelle atteinte structurale (épaississement inflammatoire) ou morphologique (anévrisme) de l’aorte thoraco-abdominale, car une atteinte aortique est une source potentielle de complications graves.
Tenant compte de ces 2 aspects (contribution diagnostique, bilan d’extension à l’aorte), 4 techniques d’imagerie peuvent être contributives, et seront envisagées selon le stade de l’enquête diagnostique, selon la disponibilité des examens, selon l’expérience du clinicien, et selon les caractéristiques du patient (âge, degré de suspicion d’artérite à cellules géantes, contre-indication aux produits de contraste, corticothérapie déjà initiée, artérite symptomatique des artères de gros calibre). Ces 4 techniques sont les suivantes.
En l’absence de preuve d’artérite temporale (en imagerie, ou en histologie), la mise en évidence d’une inflammation sur une artère de gros calibre peut permettre de retenir le diagnostic d’artérite à cellules géantes. La preuve histologique d’une artérite à cellules géantes sur une artère de gros calibre est exceptionnellement obtenue. Il s’agit des très rares cas d’aortite prouvée histologiquement, après une chirurgie réparatrice d’une dissection aortique, qui est alors le mode exceptionnel de révélation de l’artérite à cellules géantes. Par contre, l’imagerie des artères de gros calibre apporte souvent une contribution diagnostique importante.
Par ailleurs, une fois que le diagnostic d’artérite à cellules géantes est fait, il est important de documenter une éventuelle atteinte structurale (épaississement inflammatoire) ou morphologique (anévrisme) de l’aorte thoraco-abdominale, car une atteinte aortique est une source potentielle de complications graves.
Tenant compte de ces 2 aspects (contribution diagnostique, bilan d’extension à l’aorte), 4 techniques d’imagerie peuvent être contributives, et seront envisagées selon le stade de l’enquête diagnostique, selon la disponibilité des examens, selon l’expérience du clinicien, et selon les caractéristiques du patient (âge, degré de suspicion d’artérite à cellules géantes, contre-indication aux produits de contraste, corticothérapie déjà initiée, artérite symptomatique des artères de gros calibre). Ces 4 techniques sont les suivantes.
L’écho-Doppler
Cet examen non invasif peut retrouver des épaississements inflammatoires sur les autres artères céphaliques (occipitales, faciales), sur les artères extra-céphaliques (axillaires, sous-clavières, vertébrales, carotides). Un des avantages est qu’il peut être réalisé dans le même temps que l’écho-Doppler des artères temporales. L’exploration des artères des membres et de l’aorte abdominale est également possible, mais l’aorte thoracique ne peut pas être évaluée.
L’angio-TDM
Il permet de bien visualiser l’aorte, de détecter des épaississements, une ectasie, un anévrisme.
C’est l’examen de référence pour définir une aortite : épaississement pariétal circonférentiel de plus de 2 mm, se réhaussant tardivement après injection de produit de contraste, en l’absence de plaque d’athérome adjacente. Cet examen est également performant pour l’exploration des troncs supra-aortiques.
C’est l’examen de référence pour définir une aortite : épaississement pariétal circonférentiel de plus de 2 mm, se réhaussant tardivement après injection de produit de contraste, en l’absence de plaque d’athérome adjacente. Cet examen est également performant pour l’exploration des troncs supra-aortiques.
L’angio-IRM
C’est un examen non irradiant, mais sa disponibilité est limitée. Une inflammation aortique est visualisée sous la forme d’un épaississement pariétal en T1 (SPIN, écho « sang noir »), se réhaussant après injection, avec un hypersignal T2 de la paroi.
La TEP-TDM au 18-FDG
La TEP-TDM (tomographie par émission de positons-tomodensitométrie) peut montrer un hypermétabolisme artériel, de grade 2 ou 3 (par rapport à la fixation du foie), linéaire et continu, au niveau de la crosse aortique, de l’aorte thoracique descendante, des artères sous-clavières, axillaires ou carotides. Le diagnostic différentiel n’est pas toujours aisé avec l’athéromatose, qui peut également s’accompagner d’un hypermétabolisme vasculaire.
Si une TEP est prescrite, il faut qu’elle soit réalisée avant la corticothérapie, ou au maximum dans les 10 jours qui suivent. Un des avantages de la TEP est qu’elle peut également mettre en évidence ou confirmer un aspect de pseudo-polyarthrite rhizomélique, et que d’autre part, elle peut conduire à un diagnostic de pathologie tumorale devant des signes généraux et un syndrome inflammatoire pour lesquels l’artérite à cellules géantes est une hypothèse diagnostique parmi d’autres.
Si une TEP est prescrite, il faut qu’elle soit réalisée avant la corticothérapie, ou au maximum dans les 10 jours qui suivent. Un des avantages de la TEP est qu’elle peut également mettre en évidence ou confirmer un aspect de pseudo-polyarthrite rhizomélique, et que d’autre part, elle peut conduire à un diagnostic de pathologie tumorale devant des signes généraux et un syndrome inflammatoire pour lesquels l’artérite à cellules géantes est une hypothèse diagnostique parmi d’autres.
L’imagerie vasculaire au cours du suivi
Les aortites et les atteintes symptomatiques des artères de gros calibre doivent être réévaluées au bout de 6-12 mois, pour s’assurer de l’absence d’aggravation. Au cours du suivi, si un patient présente un signe d’appel pour une aorto-artérite inflammatoire, si l’évolution est marquée par de multiples rechutes ou s’il persiste un syndrome inflammatoire inexpliqué, une imagerie vasculaire doit être faite par un des examens cités ci-dessus.
Chez tout patient, au bout de 2 à 5 ans du diagnostic, et quelle que soit l’évolution, il est conseillé de dépister un anévrisme de l’aorte, notamment de l’aorte thoracique. L’angio-TDM est un examen approprié pour cela.
Chez tout patient, au bout de 2 à 5 ans du diagnostic, et quelle que soit l’évolution, il est conseillé de dépister un anévrisme de l’aorte, notamment de l’aorte thoracique. L’angio-TDM est un examen approprié pour cela.