Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer a progressé de 109 %. Le nombre de décès a légèrement augmenté, mais le taux de mortalité standardisé a diminué. Il est toujours plus élevé chez les hommes mais diminue plus rapidement que chez les femmes.
Afin de conduire, d’évaluer et de planifier la politique de lutte contre les cancers, il est nécessaire de disposer régulièrement de données relatives à leur épidémiologie. Parmi les indicateurs épidémiologiques les plus courants, on trouve l’incidence (nombre de nouveaux cas annuel), la mortalité (nombre de décès annuel), les taux d’incidence et de mortalité standardisés sur la population mondiale (correspondant aux nombres de nouveaux cas et de décès rapportés à une population de référence), les prévalences totale (nombre de personnes diagnostiquées d’un cancer et toujours en vie à une date donnée) et partielle à « x » années (nombre de personnes diagnostiquées d’un cancer au cours des « x » dernières années et toujours en vie à une date donnée) et la survie nette à 5 ou 10 ans (proportion de personnes en vie 5 ou 10 ans après le diagnostic de cancer en supposant que la seule cause de décès soit le cancer).
En France, la production de ces indicateurs repose sur un partenariat entre le réseau français des registres du cancer (Francim), le service de biostatistique des Hospices civils de Lyon (HCL), Santé publique France (SP France) et l’Institut national du cancer (INCa). Les nouveaux cas de cancers enregistrés par les registres de cancer et les données de mortalité du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc-Inserm) [v. encadré ci-dessous] permettent une modélisation de ces indicateurs. Ces indicateurs sont publiés dans des rapports et repris en ligne dans la section « épidémiologie » du portail des données du cancer (http://lesdonnees.e-cancer.fr/) ainsi que dans la publication inter­active de l’INCa Les cancers en France.1
Sont présentées ci-après les données d’incidence, de mortalité et de prévalence, disponibles en 2018, pour l’ensemble des cancers de l’adulte et pour les principales localisations cancéreuses. Des données mises à jour sur la période 1990-2018, issues d’une nouvelle méthode, seront publiées au cours du 1er semestre 2019 et remplaceront les données présentées dans cet article. Les données concernant les cancers pédiatriques sont présentées dans l’encadré « Épidémiologie des cancers chez les enfants ».

400 000 nouveaux cas de cancer en 2017

En France métropolitaine, on estime* le nombre de nouveaux cas de cancers en 2017 à près de 400 000 (214  000 hommes et 185 500 femmes) et le nombre de décès par cancer à 150 000 (84 000 hommes et 66 000 femmes).
Le nombre de nouveaux cas de cancer a progressé de 109 % entre 1980 et 2012, passant de 170 000 à 355 000. Dans le même temps, le taux d’incidence standardisé sur la population mondiale a augmenté en moyenne de 0,8 % par an chez les hommes, et de 1,1 % par an chez les femmes. Cependant, sur la période 2005-2012, ce taux a diminué en moyenne de 1,3 % par an chez les hommes et augmenté de seulement 0,2 % par an chez les femmes (v. tableau).2 Bien que le nombre de décès ait augmenté de 15 % entre 1980 et 2012, le taux de mortalité standardisé sur la population mondiale diminue régulièrement depuis 1980. Il est toujours plus élevé chez les hommes, mais diminue plus rapidement que chez les femmes.
Ces variations sont le reflet de l’effet combiné de la diminution de l’incidence des cancers de mauvais pronostic et de l’augmentation de l’incidence des cancers de meilleur pronostic, avec une place prépondérante pour les cancers du sein et de la prostate. L’accélération de la baisse du taux de mortalité chez les hommes est essentiellement en lien avec la baisse de la consommation d’alcool et de tabac.
Même si une projection du nombre de cas de cancer de la prostate n’a pas pu être effectuée en 2017, celui-ci reste de loin le cancer le plus fréquent chez les hommes (48 427 nouveaux cas en 2013), devant les cancers du poumon et colorectaux (fig. 1).3 Avec près de 59 000 nouveaux cas estimés en 2017, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez les femmes, devant les cancers colorectaux et du poumon. Le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier chez les hommes (20 815 décès), devant les cancers colorectaux et de la prostate (fig. 2). Chez les femmes, il s’agit des cancers du sein (11 883 décès), du poumon et colorectaux.
En 2017, 425 000 hommes et 416 000 femmes de 15 ans et plus ont eu un cancer diagnostiqué dans les trois dernières années et sont toujours en vie (prévalence partielle à 3 ans), soit 2,5 % et 2,2 % des hommes et des femmes de 15 ans et plus.4 Environ 3,8 millions de personnes (1,8 million d’hommes et 2,0 millions de femmes) de 15 ans et plus ont eu un cancer au cours de leur vie et sont en vie en 2017 (prévalence totale), soit 7,0 % de la population de 15 ans et plus.

Cancer du poumon

Avec respectivement 32 260 et 16 849 nouveaux cas estimés en 2017, le cancer du poumon est le deuxième cancer incident chez les hommes et le troisième chez les femmes.3 Il représente respectivement 15,1 et 9,1 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers. Quel que soit l’âge, le taux d’incidence est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Le cancer du poumon représente la première cause de décès par cancer (20,6 % de l’ensemble des décès par cancer, respectivement 24,8 % et 15,4 % chez les hommes et les femmes). La mortalité est faible avant 50 ans, et est plus élevée chez les femmes avant 65 ans et après 85 ans.
En 2017, 42 000 hommes et 24 000 femmes vivants ont eu un cancer du poumon diagnostiqué dans les trois dernières années,4 et respectivement 115 400 et 54 400 en ont eu un quel que soit le moment du diagnostic.
Chez les hommes, malgré un nombre de nouveaux cas en augmentation, le taux d’incidence standardisé du cancer du poumon, quasiment stable depuis 1980, tend à décroître depuis les années 2000 (décroissance annuelle moyenne de 0,3 % [v. tableau]), le taux de mortalité standardisé étant globalement en diminution.2 Chez les femmes, le taux d’incidence standardisé est en forte augmentation depuis 1980 engendrant une augmentation de celui de mortalité. Ces évolutions croisées sont essentiellement liées aux modifications de la consommation tabagique, qui reste le principal facteur de risque de cancer du poumon.

Cancer colorectal

Avec respectivement 24 035 et 20 837 nouveaux cas estimés en 2017, le cancer colorectal est le troisième cancer inci­dent chez l'homme et le deuxième chez la femme.3 Il représente 11,2 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancer. Près de 75 % des nouveaux cas surviennent après 65 ans. Sur la période 2009-2012, il a été observé que 45 % des cancers colorectaux ont été diagnostiqués à un stade d’extension locale, 23 % régionale et 33 % à un stade avancé (incluant les stades métastatiques et les cancers non réséqués dont le pronostic est semblable).5
Le cancer colorectal constitue la deuxième cause de décès par cancer (12 % de l’ensemble des décès par cancer, respectivement 11,1 % et 12,7 % chez les hommes et les femmes). Plus de 80 % des décès par cancer colorectal surviennent après 65 ans.
En 2017, 56 000 hommes et 47 000 femmes vivants ont eu un cancer colorectal diagnostiqué au cours des trois dernières années4 et respectivement 216 800 et 201 700 en ont eu un quel que soit le moment du diagnostic.
Le taux d’incidence standardisé du cancer colorectal a augmenté entre 1980 et 2000, puis s’est stabilisé et, depuis 2005, tend à diminuer (v. tableau).2 Le taux de mortalité standardisé diminue régulièrement depuis 1980. L’accès au dépistage et à la résection de lésions précancéreuses explique en partie cette évolution.

Cancer du sein

Avec 58 968 nouveaux cas estimés en 2017, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes.3 Il représente 31,8 % de l’ensemble des cancers incidents féminins. Près de la moitié de ces cancers sont diagnostiqués après 65 ans sachant que 58,0 % le sont entre 50 et 74 ans. Sur la période 2009-2012, il a été observé que 59 % des cancers du sein ont été diagnostiqués à un stade d’extension locale, 29 % régionale et 13 % à un stade avancé.5 Ce sont les femmes de 50 à 74 ans, ciblées par le dépistage organisé, qui ont le plus fort taux de cancers localisés (65 % contre 42 % des femmes de plus de 75 ans et 59 % des moins de 50 ans).
Le cancer du sein est le cancer causant le plus de décès chez les femmes, soit 17,9 % des décès féminins par cancer. Près de 73 % des décès par cancer du sein surviennent après 65 ans et 42,0 % entre 50 et 74 ans.
En 2017, 161 000 femmes vivantes ont eu un cancer du sein diagnostiqué au cours des trois dernières années4 et 913 100 en ont eu un quel que soit le moment du diagnostic.
Le taux d’incidence standardisé de ce cancer a beaucoup augmenté entre 1980 et 2000, et diminue depuis 2005 (-1,5 % par an [v. tableau]).2 Cette diminution, décrite dans plusieurs pays occidentaux, concernait principalement les femmes de 50 à 69 ans.6 Parmi les facteurs qui pourraient expliquer cette baisse, la fin de la découverte des cas prévalents par le dépistage organisé et la diminution rapide de la prescription des traitements hormonaux de la ménopause ont été avancées. Le taux de mortalité standardisé est resté relativement stable jusqu’aux alentours de 1995, avant de diminuer (-0,6 % par an entre 1980 et 2012, et -1,5 % par an entre 2005 et 2012).

Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez les hommes avec 48 427 nouveaux cas en 2013 (compte tenu de l’incertitude sur l’évolution à très court terme de l’incidence de ce cancer, aucune projection n’a pu être réalisée pour l’année 2017).3 Il représente près de 23 % de l’ensemble des cancers incidents masculins. Environ 70 % des nouveaux cas surviennent après 65 ans. Avec 8 625 décès en 2013 et 8 207 décès estimés en 2017 (9,8 % des décès par cancers masculins), le cancer de la prostate est la troisième cause de décès par cancer chez les hommes. Près de 80 % des décès concernent des hommes âgés de 75 ans et plus.
En 2017, 121 000 hommes vivants ont eu un cancer de la prostate diagnostiqué au cours des trois dernières années4 et 643 200 en ont eu un quel que soit le moment du diagnostic.
Le taux d’incidence standardisé du cancer de la prostate a fortement augmenté entre 1980 et 2005, à la suite de l’introduction du dosage de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) comme test de dépistage en 1985.2 La baisse qui a suivi (-6 % par an en moyenne entre 2005 et 2009, [v. tableau]) est liée à deux phénomènes : l’un épidémiologique, provenant du fait qu’après plusieurs années de dépistage individuel, une partie des cancers prévalents ont été diagnostiqués ; l’autre social, résultant de la prise de conscience par les soignants et la population d’un risque de surdiag­nostic et de surtraitement. Le taux de mortalité standardisé diminue régulièrement depuis 1990. Cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements, notamment pour les cancers évolués (hormonothérapie).

Mélanome cutané

Avec respectivement 8 061 et 7 343 nouveaux cas en 2017, le mélanome cutané représente 3,8 % et 4,0 % de l’ensemble des cancers incidents masculins et féminins respectivement.3 La survenue de ce cancer est tardive, près de la moitié des cas étant diagnostiqués après 65 ans. Il représente respectivement 1,2 % et 1,1 % des décès par cancers masculins et féminins.
En 2017, 21 900 hommes et 20 300 femmes vivants ont eu un diagnostic de mélanome cutané au cours des trois dernières années,4 et respectivement 78 100 et 105 450 en ont eu un quel que soit le moment du diagnostic.
Le taux d’incidence standardisé du mélanome cutané est en forte augmentation depuis 1980 avec toutefois un léger ralentissement de cette croissance depuis 2005 (v. tableau).2 Ce ralentissement, qui demande à être confirmé, pourrait être en partie lié aux effets des campagnes de détection précoce qui conduisent à un diagnostic de formes in situ (Clark I) et donc à un ralentissement de croissance de l’incidence des formes infiltrantes analysées ici. L’évolution du taux de mortalité standardisé chez les hommes est assez semblable à celle de l’incidence, avec un ralentissement de l’augmentation entre 2005 et 2012. Chez les femmes, après une augmentation, le taux de mortalité standardisé diminue de 1,8 % par an entre 2005 et 2012.

Hémopathies malignes

En 2012, le nombre de nouveaux cas d'hémopathies malignes en France métropolitaine est estimé à 35 000 (19 400 chez les hommes et 15 600 chez les femmes), soit 9,8 % des nouveaux cas de cancer.7 De façon générale, les hémopathies malignes sont plus fréquentes chez les hommes, et plus de la moitié des cas surviennent après 60 ans.7 Sachant que plus de deux tiers sont des hémopathies lymphoïdes, les quatre hémopathies malignes les plus fréquentes sont le myélome multiple/plasmocytome (4 888 cas), la leucémie lymphoïde chronique/lymphome lymphocytique (4 464 cas), le lymphome diffus à grandes cellules B (4 096 cas), et les syndromes myélodysplasiques (4 059 cas) ; soit 50 % de la totalité des nouveaux cas.7
La définition des entités des hémopathies malignes a été modifiée pour l'estimation nationale de l'incidence en 2012, ce qui ne permettait pas de procéder à des projections pour 2017.
En 2017, 37 900 hommes et 30 400 femmes vivants ont eu une hémopathie maligne diagnostiquée au cours des trois dernières années4 et respectivement 169 337 et 150 000 en ont eu une quel que soit le moment du diagnostic.

Le tabagisme, toujours 1er facteur de risque

Dans le monde, le nombre de nouveaux cas de cancers est estimé à 14,1 millions en 2012, et le nombre de décès par cancer à 8,2 millions (dont respectivement près de 3,5 et 1,8 millions en Europe).8 Le taux d’incidence standardisé sur la population mondiale est près de 25 % plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
En France, le nombre de nouveaux cas de cancers continue d’augmenter bien que le taux d’incidence standardisé ait diminué chez les hommes entre 2005 et 2012 et qu’il se soit stabilisé chez les femmes sur cette même période. L’augmentation du nombre de cas incidents chez les hommes (+108 % entre 1980 et 2012) provient pour 30,8 % de l’augmentation de la population, pour 33,7 % de son vieillissement et pour 43,1 % des changements des taux d’incidence spécifiques par âge, c’est-à-dire au risque de cancer lui-même. Chez les femmes, l’augmentation du nombre de cas incidents (+111 % entre 1980 et 2012) se décompose respectivement en 33,8 %, 22,5 % et 55,1 %.2
Le nombre de décès a également légèrement augmenté depuis 1980 mais le taux de mortalité a diminué depuis 1980. Au cours des 30 dernières années, pour de nombreuses localisations cancéreuses, une augmentation du taux d’incidence est observée associée à une diminution du taux de mortalité.2
Au total, 41 % des cancers chez les adultes en France en 2015 étaient attribuables à des facteurs de risque modifiables, soit environ 142 000 cas (84 000 chez les hommes et 58 000 chez les femmes).9 Le tabagisme est le premier facteur de risque, associé à 20 % des cas de cancer (soit 68 000 nouveaux cas, toutes localisations confondues), suivi par l’alcool (8 %), quel que soit le sexe. Viennent ensuite l’alimentation (5,7 %) chez les hommes, et le surpoids et l’obésité (6,8 %) chez les femmes. La prévention apparaît donc comme un moyen d’agir essentiel pour faire reculer l’incidence et la mortalité par cancer.
Plus de 3,8 millions de personnes vivent avec un cancer ou en ont guéri, dont un tiers sont en traitement (prévalence partielle à 3 ans). Le traitement terminé, la santé de ces personnes reste impactée par le cancer. L’étude Vican5 a montré récemment que 5 ans après le diagnostic, 63 % des personnes souffrent de séquelles dues au cancer ou aux traitements, une sur deux ressent une fatigue cliniquement significative et près des trois quarts ont des douleurs résiduelles.10
* Les projections pour l’année 2017 ont été produites à partir des données d’incidence observées jusqu’en 2013 dans les départements couverts par un registre des cancers du réseau Francim ainsi que des données de mortalité du CépiDc-Inserm. Pour chaque localisation cancéreuse, des hypothèses d’évolution ont été définies, pour la période 2013-2017. Les projections ont pour objectif de fournir une prévision pour l’année en cours, et non de mettre à jour ni de commenter l’étude détaillée des tendances. Ces projections ne sont que le reflet des hypothèses d’évolution adoptées et ne constituent pas une réalité observée.
Encadre

Sources de données

Les données d’incidence, de mortalité et de prévalence ont été produites à partir de modélisations statistiques des données issues des départements couverts par les registres des cancers du réseau français des registres du cancer (Francim) et des données de mortalité observée dans les départements métropolitains, fournies par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc-Inserm), dans le cadre du programme partenarial Francim/HCL/Santé publique France/INCa. Seuls les cancers invasifs sont concernés.

Le réseau Francim dispose d’une base de données commune, gérée par le service de biostatistiques des Hospices civils de Lyon, qui rassemble les données des registres généraux (recensant toutes les localisations de cancer) et spécialisés d’organe. Ce réseau est actuellement composé de : 10 registres spécialisés, 14 registres généraux métropolitains et 4 dans les départements d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion), couvrant environ 22 à 24 % de la population selon la localisation ; 1 registre multicentrique à vocation nationale (registre des mésothéliomes pleuraux), et 2 registres nationaux pédiatriques produisant des données d’incidence et de survie des cancers de l’enfant de moins de 15 ans et plus récemment des adolescents de 15 à 19 ans.

Encadre

Épidémiologie des cancers chez les enfants

Enfants de 0 à 14 ans

Sur la période 2010-2014 en France métropolitaine, environ 1 780 nouveaux cas de cancers ont été recensés en moyenne par an chez les enfants de cette tranche d’âge : un enfant sur 440 environ sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans. Cette incidence est stable depuis 2000.Les principaux cancers sont (la classification des cancers de l’enfant est différente de celle des adultes) : les leucémies (29 % des cas, dont 80 % de leucémies aiguës lymphoblastiques), les tumeurs du système nerveux central (25 %) et les lymphomes (10 %). Le cancer est la quatrième cause de décès entre 0 et 15 ans (7,8 % des décès pédiatriques en 2014), mais la deuxième cause de décès, après les accidents, pour les enfants de plus de 1 an.


Adolescents de 15 à 17 ans

Les registres pédiatriques nationaux ont vu leur couverture étendue aux adolescents de 15-17 ans en 2011 ; ils ont enregistré 410 nouveaux cas par an en moyenne entre 2011 et 2014 dans cette population, avec pour principales localisations les lymphomes (27 % des cas, dont 85 % de maladies de Hodgkin), les tumeurs du système nerveux central (17 %) et les leucémies (16 % des cas, dont 53 % de leucémies aiguës lymphoblastiques).

Références
1. Institut national du cancer. Les cancers en France. Les Données 2018. http://www.e-cancer.fr/ressources/cancers_en_france/ ou https://bit.ly/2KOd9fK
2. Binder-Foucard F, Belot A, Delafosse P, Remontet L, Woronoff AS, Bossard N. Estimation nationale de l'incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012 - Partie 1 - Tumeurs solides. Saint-Maurice : Partenariat Francim/HCL/InVS/INCa, 2013.
3. Jéhannin-Ligier K, Dantony E, Bossard N, et al. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2017. 2017, Saint-Maurice : Partenariat Francim/HCL/ InVS/INCa, 2017.
4. Colonna M, Boussari O, Cowppli-Bony A, et al., Time trends and short term projections of cancer prevalence in France. Cancer Epidemiol 2018;56:97-105.
5. Bouvier AM, Trétarre B, Delafosse P, et al. Stade au diagnostic des cancers du sein, du côlon et rectum - Étude réalisée à partir des registres des cancers du réseau FRANCIM. Saint-Maurice : Partenariat Francim/HCL/Santé publique France/INCa, 2018.
6. Molinié F, Vanier A, Woronoff AS, et al. Trends in breast cancer incidence and mortality in France 1990-2008. Breast Cancer Res Treat 2014;147:167-75.
7. Monnereau A, Remontet L, Maynadié M, et al. Estimation nationale de l’incidence des cancers en France entre 1980 et 2012 - Partie 2 - Hémopathies malignes. Saint-Maurice : Partenariat Francim/HCL/InVS/INCa, 2013.
8. Global Cancer Inventory. Cancer Incidence and Mortality Worldwide. GLOBOCAN 2012. http://globocan.iarc.fr/Default.aspx.
9. Marant-Micallef C, Shield KD, Vignat J, et al. Nombre et fractions attribuables au mode de vie et à l'environnement en France métropolitaine en 2015 : résultats principaux. Bull Epidemiol Hebd 2018;21:442-8.
10. Institut national du cancer. La vie cinq ans après un diagnostic de cancer. Rapport, INCa 2018. www.e-cancer.fr ou https://bit.ly/2EjFzJL

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Résumé Incidence, mortalité et prévalence des cancers en France métropolitaine

Près de 400 000 nouvelles personnes sont diagnostiquées avec un cancer chaque année en France métropolitaine dont 53,5 % d’hommes et 46,5 % de femmes. Le cancer est également la cause d’environ 150 000 décès annuels parmi lesquels 56 % surviennent chez l’homme et 44 % chez la femme. On estime que près de 3,8 millions de personnes (1,8 million d’hommes et 2,0 millions de femmes) de 15 ans et plus ont eu un cancer au cours de leur vie et sont en vie en 2017, soit 7,0 % de la population de 15 ans et plus.