Mené aux Pays-Bas chez 1 067 patients (âge entre 18 et 95 ans, moyenne à 48 ans), cet essai randomisé a comparé deux stratégies chez des patients ayant une symptomatologie évocatrice de colique hépatique et ayant à l’échographie une lithiase ou une boue (sludge) vésiculaire. Pour la stratégie « usuelle », l’indication était laissée à la discrétion du chirurgien prenant en charge le patient. Pour la stratégie « restrictive », l’indication était posée chez les patients remplissant les cinq critères suivants : douleurs abdominales paroxystiques sévères, douleurs durant au moins 15 minutes, localisation épigastrique, localisation à l’hypochondre droit, réponse de la douleur aux antalgiques simples. Le critère principal de jugement était la proportion de patients n’ayant plus de douleurs à 12 mois, rempli chez 60 % des patients de la stratégie « usuelle » et 56 % des patients de la stratégie « restrictive », ce qui ne permettait pas de démontrer la non-infériorité de cette dernière. La fréquence des cholécystectomies était réduite de 7,7 % dans le groupe stratégie « restrictive ». Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes en termes de complications de la lithiase biliaire.