Face à l’augmentation inhabituelle des infections respiratoires à M. pneumoniae observée en France depuis octobre 2023, la HAS a (enfin !) publié ses recos sur la prise en charge.

Quand évoquer une pneumonie à Mycoplasma pneumoniae ?

Au regard du contexte épidémique actuel, il faut penser à une pneumonie à M. pneumoniae :

  • devant un tableau de pneumonie aiguë communautaire d’installation progressive parfois accompagnée de signes extra-respiratoires ;
  • devant une pneumonie aiguë communautaire avec échec d’une antibiothérapie par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique à 48 h- 72 h.

Que faire en cas de suspicion ?

En cas de suspicion clinique forte de pneumonie à M. pneumoniae, une antibiothérapie probabiliste par macrolides doit être débutée sans attendre les résultats de la radiographie de thorax.

Quels examens complémentaires ?

La sérologie est inutile pour le diagnostic à la phase aiguë.

Une radiographie de thorax de face est indiquée pour étayer le diagnostic et rechercher les complications.

Trois messages clés :

  • L’évolution sous antibiothérapie notamment de la fièvre doit être favorable dans les 48 h- 72 h. Dans le cas contraire, le patient doit être réévalué. À noter que la toux peut durer plus longtemps.
  • Les critères d’hospitalisation sont les mêmes que pour toute pneumonie aiguë communautaire.
  • En période épidémique d’infections respiratoires et d’autant plus en présence de symptômes respiratoires, le port du masque chirurgical par les malades et les professionnels de santé est recommandé.

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