Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine sont des médicaments essentiels dans le traitement de l’hypertension artérielle. En effet, au-delà de leur bonne efficacité sur la baisse de la pression artérielle, ils ont surtout montré un impact très important sur la diminution du risque cardiovasculaire chez la majorité des patients. Ils sont donc indiqués en première intention dans un grand nombre de situations.
Une des principales précautions d’emploi concerne les sténoses athéromateuses des artères rénales (SAAR), en particulier bilatérales, sur rein unique ou fonctionnellement unique, et les maladies rénales chroniques évoluées. En effet, les iSRA modifient le débit sanguin rénal, et ont donc une incidence sur le débit de filtration glomérulaire (DFG). L’angiotensine II a un effet vasoconstricteur sur l’artériole efférente du glomérule et joue un rôle important dans le maintien de la pression intraglomérulaire et donc du DFG. Les iSRA augmentent le débit sanguin rénal (ils sont vasodilatateurs) et diminuent la pression intraglomérulaire et le DFG, en particulier dans toutes les conditions où l’hémodynamique rénale est très dépendante du SRA (déplétion sodée, sténose artérielle rénale).
En cas de sténose de l’artère rénale, la pression de perfusion de l’artériole afférente du glomérule est réduite, ce qui entraîne une activation du système rénine-angiotensine, afin de maintenir la pression intraglomérulaire et donc le DFG grâce à la vasoconstriction de l’artériole efférente par l’angiotensine II. Lors de l’introduction d’IEC ou d’ARAII, il peut donc y avoir une diminution de la pression intraglomérulaire entraînant une baisse du DFG. Le risque est encore plus important chez les patients ayant une sténose bilatérale, ou une sténose sur rein unique.
De plus, les patients ayant une SAAR ont fréquemment une maladie rénale chronique liée à une atteinte d’aval (néphro-angiosclérose), et chez ces patients, en cas de déshydratation, la baisse du débit sanguin rénal due à l’absence d’autorégulation peut entraîner une insuffisance rénale aiguë, avec un pronostic très péjoratif sur un terrain de maladie rénale chronique.
En pratique, chez les patients ayant une SAAR, et chez les patients ayant une maladie rénale chronique, le traitement par iSRA permet une diminution de la morbi-mortalité. Cela est lié au meilleur contrôle de la pression artérielle mais aussi à un effet cardioprotecteur et néphroprotecteur, chez ces patients ayant souvent une atteinte vasculaire diffuse et un risque cardiovasculaire élevé.
Les patients ayant une SAAR ont donc une indication formelle à la prescription d’ISRA en raison de leur maladie cardiovasculaire diffuse, et la contre-indication de ces molécules est théorique. Cependant, leur prescription doit se faire sous couvert d’un certain nombre de précautions :
Une des principales précautions d’emploi concerne les sténoses athéromateuses des artères rénales (SAAR), en particulier bilatérales, sur rein unique ou fonctionnellement unique, et les maladies rénales chroniques évoluées. En effet, les iSRA modifient le débit sanguin rénal, et ont donc une incidence sur le débit de filtration glomérulaire (DFG). L’angiotensine II a un effet vasoconstricteur sur l’artériole efférente du glomérule et joue un rôle important dans le maintien de la pression intraglomérulaire et donc du DFG. Les iSRA augmentent le débit sanguin rénal (ils sont vasodilatateurs) et diminuent la pression intraglomérulaire et le DFG, en particulier dans toutes les conditions où l’hémodynamique rénale est très dépendante du SRA (déplétion sodée, sténose artérielle rénale).
En cas de sténose de l’artère rénale, la pression de perfusion de l’artériole afférente du glomérule est réduite, ce qui entraîne une activation du système rénine-angiotensine, afin de maintenir la pression intraglomérulaire et donc le DFG grâce à la vasoconstriction de l’artériole efférente par l’angiotensine II. Lors de l’introduction d’IEC ou d’ARAII, il peut donc y avoir une diminution de la pression intraglomérulaire entraînant une baisse du DFG. Le risque est encore plus important chez les patients ayant une sténose bilatérale, ou une sténose sur rein unique.
De plus, les patients ayant une SAAR ont fréquemment une maladie rénale chronique liée à une atteinte d’aval (néphro-angiosclérose), et chez ces patients, en cas de déshydratation, la baisse du débit sanguin rénal due à l’absence d’autorégulation peut entraîner une insuffisance rénale aiguë, avec un pronostic très péjoratif sur un terrain de maladie rénale chronique.
En pratique, chez les patients ayant une SAAR, et chez les patients ayant une maladie rénale chronique, le traitement par iSRA permet une diminution de la morbi-mortalité. Cela est lié au meilleur contrôle de la pression artérielle mais aussi à un effet cardioprotecteur et néphroprotecteur, chez ces patients ayant souvent une atteinte vasculaire diffuse et un risque cardiovasculaire élevé.
Les patients ayant une SAAR ont donc une indication formelle à la prescription d’ISRA en raison de leur maladie cardiovasculaire diffuse, et la contre-indication de ces molécules est théorique. Cependant, leur prescription doit se faire sous couvert d’un certain nombre de précautions :
- patient euvolémique, à distance d’une insuffisance rénale aiguë ou d’une hyperkaliémie ;
- débuter à posologie basse, et augmentation progressive des doses ;
- dosage de créatinine et de potassium sérique entre J7 et J10, et après chaque modification de posologie ;
- arrêt transitoire en cas de diarrhée, déshydratation sévère, ou si augmentation de créatinine > 30 %.
Encadre
Recommandations
• ESC/ESH Guidelines for the management of arterial hypertension. The task force for the management of arterial hypertension of the European Society of Cardiology (ESC) and the European Society of Hypertension (ESH) », 2018.
• International Society of Hypertension (ISH). Global hypertension practice guidelines, 2020.
• Haute Autorité de santé. Rapport d’évaluation par classe des médicaments antihypertenseurs.
• Société québécoise d’hypertension artérielle. Prise en charge systématisée des personnes atteintes d’hypertension artérielle, 4e édition, 2013.
• Centre de référence des agents tératogènes (CRAT).
• ESH guidelines for the management of high blood pressure in children and adolescents, 2016.