Les effets géopolitiques de l’intelligence artificielle en santé serviront-ils l’objectif solidaire d’un accès plus large à la santé au niveau international ? Cet objectif pourrait ne s’avérer qu’une illusion au vu des risques de perte de souveraineté et des enjeux de puissance liés.
L’importance grandissante de l’intelligence artificielle en santé ne fait guère de doute, si l’on en juge par les montants colossaux des investissements privés, la mobilisation des États et les débats régnant dans la communauté médicale.
Ses intérêts scientifiques sont prometteurs, ses enjeux économiques vite compris et ses dimensions éthiques souvent abordées ; en revanche, les questionnements géopolitiques liés à l’intelligence artificielle en santé méritent d’être approfondis.1 En effet, l’intelligence artificielle en santé permet de changer de dimension, créant un marché global considérable pour les nouvelles solutions proposées. Pour ne prendre que l’exemple de la radiologie, il est aisé de comprendre que la reconnaissance d’image ne connaîtra pas de frontières linguistiques, et semble donc constituer un langage universel.
Ses intérêts scientifiques sont prometteurs, ses enjeux économiques vite compris et ses dimensions éthiques souvent abordées ; en revanche, les questionnements géopolitiques liés à l’intelligence artificielle en santé méritent d’être approfondis.1 En effet, l’intelligence artificielle en santé permet de changer de dimension, créant un marché global considérable pour les nouvelles solutions proposées. Pour ne prendre que l’exemple de la radiologie, il est aisé de comprendre que la reconnaissance d’image ne connaîtra pas de frontières linguistiques, et semble donc constituer un langage universel.
L’intelligence artificielle en médecine, un enjeu de souveraineté
D’emblée, il apparaît que l’intelligence artificielle devient, dans le domaine de la santé, un enjeu de souveraineté, mettant en concurrence non seulement des acteurs économiques mais également des systèmes politiques et des préférences sociales. Pour les systèmes de santé les plus élaborés, l’intelligence artificielle constitue déjà un accompagnement aux professionnels du secteur, de la prise en charge administrative à l’assistance médicale, et l’enjeu est bien celui du leadership économique et politique en lien avec les préférences sociales. Pour les pays qui adoptent l’intelligence artificielle plus tardivement, l’enjeu essentiel n’est pas la mise en place d’une intelligence artificielle d’accompagnement des professionnels de santé, mais plutôt d’une intelligence artificielle permettant de pallier le manque de ressources humaines.
L’intelligence artificielle amène un changement dans les chaînes de valeur, les infrastructures et les usages des systèmes de santé, qui n’est pas exempt de rivalités géopolitiques, dans la mesure où le traitement de ces données de masse est devenu un instrument de pouvoir.
L’intelligence artificielle amène un changement dans les chaînes de valeur, les infrastructures et les usages des systèmes de santé, qui n’est pas exempt de rivalités géopolitiques, dans la mesure où le traitement de ces données de masse est devenu un instrument de pouvoir.
Données de santé, intelligence artificielle et souveraineté
La constitution de grandes bases de données de santé est l’héritage de l’essor de la science administrative du xixe siècle, lorsque les États cherchent à cerner plus précisément les caractéristiques de leur population. Les utilisations potentielles de ces masses de données ne prennent toutefois leur sens qu’avec le développement des capacités de calcul, lié au progrès technologique. C’est ainsi que l’ère du pilotage par les données de santé ouvre de nouvelles perspectives en permettant une considérable augmentation de notre capacité à prédire des évolutions en matière de santé en réfléchissant en termes de corrélation et non plus de causalité. Cette tendance ne peut que se renforcer avec la multiplication de capteurs et d’algorithmes, l’internet des objets ainsi que le développement de la 5G, aussi bien en matière de robotique que d’intelligence artificielle.
Le rapport Villani sur l’intelligence artificielle (mars 2018), au fort retentissement, marque une prise de conscience française des enjeux en santé, notamment en matière de souveraineté. Il aboutit à la création en 2019 du Health Data Hub, ou plateforme de données de santé, sous l’autorité du ministère de la Santé, permettant d’agréger des bases de données. La plateforme complète le Système national des données de santé, créé en 2016. Aussi, si les opérateurs qui exploitent nos données sont situés sur le sol américain, les conséquences seront importantes pour notre indépendance. C’est la raison des inquiétudes autour de cette naissance, puisque le prestataire d’hébergement des données sur le cloud choisi est Microsoft. Or, avec l’adoption en 2018 Cloud Act, les agences de renseignement et les forces de l’ordre des États-Unis peuvent récupérer légalement auprès des prestataires de services des données de santé d’un citoyen français sans son consentement.
Le rapport Villani sur l’intelligence artificielle (mars 2018), au fort retentissement, marque une prise de conscience française des enjeux en santé, notamment en matière de souveraineté. Il aboutit à la création en 2019 du Health Data Hub, ou plateforme de données de santé, sous l’autorité du ministère de la Santé, permettant d’agréger des bases de données. La plateforme complète le Système national des données de santé, créé en 2016. Aussi, si les opérateurs qui exploitent nos données sont situés sur le sol américain, les conséquences seront importantes pour notre indépendance. C’est la raison des inquiétudes autour de cette naissance, puisque le prestataire d’hébergement des données sur le cloud choisi est Microsoft. Or, avec l’adoption en 2018 Cloud Act, les agences de renseignement et les forces de l’ordre des États-Unis peuvent récupérer légalement auprès des prestataires de services des données de santé d’un citoyen français sans son consentement.
Entre géopolitique et éthique
La santé est culturelle : c’est un ensemble d’idées, de comportements et de coutumes en constante évolution ; à ce titre, la culture influence la perception de la santé, de la maladie et de la mort, des causes des maladies et des expériences sanitaires. Dès lors, on peut avancer que les contours précis de l’utilisation des solutions d’intelligence artificielle seront également l’objet d’un champ d’affrontement socioculturel, avec des implications économiques comme géopolitiques, pour des questions aussi diverses que la fiabilité et la sécurité des applications, de la responsabilité des médecins, de la place du patient, mais également pour la mise en place d’un cadre réglementaire et normatif approprié. En l’occurrence, l’idée d’une garantie humaine de l’intelligence artificielle fait son chemin en Europe, en vertu d’un attachement au principe de précaution.
L’ancien chef d’État-Major Pierre de Villiers ne dit pas autre chose concernant la place centrale accordée à l’humain : « Dans des secteurs comme la santé, la défense ou le transport aérien, il est inenvisageable de s’en remettre à une boîte noire. L’intelligence artificielle doit devenir explicable par l’homme. Pour cela, elle doit être modélisée sur des comportements intelligents et être capable d’interagir avec les humains en temps réel. L’intelligence artificielle devient ainsi vérifiable et quantifiable. »2 Il exprime là une vision assez largement répandue en Europe, reflétée par exemple dans le Règlement général de protection des données (RGPD) adopté en avril 2016 par le Parlement européen.
L’ancien chef d’État-Major Pierre de Villiers ne dit pas autre chose concernant la place centrale accordée à l’humain : « Dans des secteurs comme la santé, la défense ou le transport aérien, il est inenvisageable de s’en remettre à une boîte noire. L’intelligence artificielle doit devenir explicable par l’homme. Pour cela, elle doit être modélisée sur des comportements intelligents et être capable d’interagir avec les humains en temps réel. L’intelligence artificielle devient ainsi vérifiable et quantifiable. »2 Il exprime là une vision assez largement répandue en Europe, reflétée par exemple dans le Règlement général de protection des données (RGPD) adopté en avril 2016 par le Parlement européen.
Une intelligence artificielle d’accompagnement au Nord
Le rôle attribué à l’intelligence artificielle dans les systèmes de santé développés se concentre sur la prise en charge administrative et l’aide à la prise de décision, sur l’accompagnement des équipes médicales et non sur leur remplacement. Dès lors, une concurrence existe de fait entre Américains et Chinois, auxquels les Européens tentent de se joindre.
L’intelligence artificielle médicale, un champ de bataille sino-américain ?
La présidence Trump a attisé les rivalités sino-américaines en matière économique et technologique. L’intelligence artificielle fait clairement partie de celles-ci, étant parfois comparée à la course à l’espace américano-soviétique de la guerre froide.3 Longtemps, les États-Unis ont dominé la course à l’intelligence artificielle, depuis la fameuse conférence de Dartmouth en 1956, moment fondateur de l’intelligence artificielle en tant que discipline théorique en soi. Récemment, les grandes entreprises numériques américaines ont consacré de larges investissements en recherche et développement dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout particulièrement en santé : Google pour la collecte les données, Amazon pour l’assurance santé, IBM pour le programme Watson (oncologie), Apple pour les montres connectées… Derrière ces géants, les États-Unis connaissent nombre de start-up à même de se développer dans un écosystème efficace, la profondeur du marché financier se disputant la capacité d’attraction des talents.
Face à cette domination, en réponse au plan américain de l’intelligence artificielle d’octobre 2016, la Chine s’est dotée d’un plan de développement national de l’intelligence artificielle en juillet 2017 dont l’ambition consiste à en devenir la première puissance en 2025. Elle détient quelques motifs légitimes de pouvoir y prétendre : géants numériques (Baidu, Tencent et Alibaba), données abondantes et capacités de financement, fort soutien politique alliant secteur civil et militaire, volonté nationale et échelon local, esprit entrepreneurial et fortes capacités de recherche.4 Pour faire face à une demande croissante, la croissance des dépenses de santé augmentant plus rapidement que celle du produit intérieur brut, l’intelligence artificielle est mobilisée. Avec 1,5 médecin pour 1 000 habitants, le vieillissement de la population et des ressources humaines concentrées dans les grands centres urbains, la volonté d’intégrer les nouvelles technologies dans le système de soin font de la Chine un concurrent sérieux pour les États-Unis dans ce domaine.5
Face à cette domination, en réponse au plan américain de l’intelligence artificielle d’octobre 2016, la Chine s’est dotée d’un plan de développement national de l’intelligence artificielle en juillet 2017 dont l’ambition consiste à en devenir la première puissance en 2025. Elle détient quelques motifs légitimes de pouvoir y prétendre : géants numériques (Baidu, Tencent et Alibaba), données abondantes et capacités de financement, fort soutien politique alliant secteur civil et militaire, volonté nationale et échelon local, esprit entrepreneurial et fortes capacités de recherche.4 Pour faire face à une demande croissante, la croissance des dépenses de santé augmentant plus rapidement que celle du produit intérieur brut, l’intelligence artificielle est mobilisée. Avec 1,5 médecin pour 1 000 habitants, le vieillissement de la population et des ressources humaines concentrées dans les grands centres urbains, la volonté d’intégrer les nouvelles technologies dans le système de soin font de la Chine un concurrent sérieux pour les États-Unis dans ce domaine.5
Où sont les Européens ?
L’analyse des forces en présence au niveau mondial néglige systématiquement les Européens, qui se caractérisent par une organisation continentale spécifique, une population vieillissante, l’absence de géants numériques, et une volonté de protection des données personnelles. Ses données sont toutefois globalement de bonne qualité, ses acteurs industriels de santé installés (Philips, Siemens, Guerbet, etc.) et son écosystème de start-up plus dynamique qu’il n’y paraît.6
Sa force réside dans sa puissance normative,7 c’est-à-dire sa capacité à trouver un consensus sur un ensemble normatif commun avant de l’exporter par la force de son marché intérieur. Le Parlement européen, la Commission européenne et les États membres travaillent donc de concert à élaborer une vision commune de l’intelligence artificielle afin de défendre des préférences sociales et ses choix éthiques. Une illustration de cette dynamique se trouve dans la volonté de constituer des bases de données anonymisées mais qui pourraient faire l’objet de recherche au niveau européen ; la création de la plateforme des données de santé en France s’inscrit dans cette volonté de les faire circuler dans un cadre européen.
Sa force réside dans sa puissance normative,7 c’est-à-dire sa capacité à trouver un consensus sur un ensemble normatif commun avant de l’exporter par la force de son marché intérieur. Le Parlement européen, la Commission européenne et les États membres travaillent donc de concert à élaborer une vision commune de l’intelligence artificielle afin de défendre des préférences sociales et ses choix éthiques. Une illustration de cette dynamique se trouve dans la volonté de constituer des bases de données anonymisées mais qui pourraient faire l’objet de recherche au niveau européen ; la création de la plateforme des données de santé en France s’inscrit dans cette volonté de les faire circuler dans un cadre européen.
Vers une intelligence artificielle de rattrapage au Sud ?
L’intelligence artificielle permettra-t-elle à l’Afrique de répondre à la demande croissante de soins qui s’annonce ? Les solutions proposées devront être pensées localement si elles veulent être efficaces, mais elles ne pourront vraisemblablement à elles seules résoudre l’ensemble des problèmes.
Une solution miracle en Afrique ?
La situation sanitaire de l’Afrique se distingue par sa population jeune et croissante, souvent rurale, et un taux d’encadrement médical faible. Les enjeux de l’intelligence artificielle concernent ici la formation du personnel, l’équipement, la recherche ou encore son acceptation sociale.
L’e-santé, et à partir de là l’intelligence artificielle, peut s’appuyer en Afrique sur l’importance des usages du téléphone mobile. Cette généralisation du mobile illustre d’ailleurs ce qui est nommé en théorie de l’innovation le « double saut de grenouille » (double leapfrog), c’est-à-dire la capacité à sauter une génération technologique, en l’occurrence passer directement au téléphone portable sans être passé par le téléphone fixe, qui suppose de coûteux investissements. Ses équipements ne sont pas sans effets sur les services proposés, et la possibilité d’accéder ou non à des données. Ainsi, parmi les 90 millions de smartphones vendus en 2017 en Afrique, il faut noter que le constructeur chinois Transsion a ravi la première place à Samsung, le géant sud-coréen étant lui-même suivi par Huawei.8 La Chine dispose donc d’un savoir-faire et d’une présence et a une carte à jouer face à ce défi, répondant à l’augmentation prévisible de la demande de soins. Elle n’est naturellement pas le seul acteur dans la région, puisque l’Organisation mondiale de la santé a elle-même défini une stratégie numérique pour le continent, des start-up grandissent localement, et divers acteurs numériques internationaux s’intéressent à l’Afrique également.
L’e-santé, et à partir de là l’intelligence artificielle, peut s’appuyer en Afrique sur l’importance des usages du téléphone mobile. Cette généralisation du mobile illustre d’ailleurs ce qui est nommé en théorie de l’innovation le « double saut de grenouille » (double leapfrog), c’est-à-dire la capacité à sauter une génération technologique, en l’occurrence passer directement au téléphone portable sans être passé par le téléphone fixe, qui suppose de coûteux investissements. Ses équipements ne sont pas sans effets sur les services proposés, et la possibilité d’accéder ou non à des données. Ainsi, parmi les 90 millions de smartphones vendus en 2017 en Afrique, il faut noter que le constructeur chinois Transsion a ravi la première place à Samsung, le géant sud-coréen étant lui-même suivi par Huawei.8 La Chine dispose donc d’un savoir-faire et d’une présence et a une carte à jouer face à ce défi, répondant à l’augmentation prévisible de la demande de soins. Elle n’est naturellement pas le seul acteur dans la région, puisque l’Organisation mondiale de la santé a elle-même défini une stratégie numérique pour le continent, des start-up grandissent localement, et divers acteurs numériques internationaux s’intéressent à l’Afrique également.
Les limites à l’extension de l’intelligence artificielle médicale
Pour franchir un certain nombre de barrières dans l’accès au soin, leur coût et leur qualité, les Africains seront tenus de développer leurs propres solutions d’intelligence artificielle.
En effet, il convient également de rappeler que les données de santé peuvent générer des résultats non fiables, voire dangereux, si l’on ne tient pas compte des spécificités observables dans des populations données et dans un environnement donné. Or les données disponibles ne proviennent pas des cas africains, ce qui induit un certain nombre de biais. De même, un certain nombre d’usages ne paraissent pas adaptés dans l’immédiat, comme les robots compagnons et la chirurgie assistée par ordinateur, alors que les solutions d’intelligence artificielle de prévention (anticipation d’une épidémie, pharmacovigilance) demandent à être développées dans ce cadre précis.
En outre, le risque de perte de souveraineté est réel concernant les données de santé, leur stockage et la possibilité de les laisser exploiter par des pays tiers. Le traitement des données nécessite l’accès à des infrastructures techniques de plus en plus sophistiquées, ainsi que des moyens financiers qui ne sont pas accessibles à tous les pays. Enfin, la cybersécurité de ces données est l’une des conditions de leur acceptabilité politique et sociale. Il suffit de rappeler à ce sujet la cyberattaque dans une quarantaine d’hôpitaux britanniques en mai 2017, qui alerte sur les risques présents dans le secteur de la santé.
En effet, il convient également de rappeler que les données de santé peuvent générer des résultats non fiables, voire dangereux, si l’on ne tient pas compte des spécificités observables dans des populations données et dans un environnement donné. Or les données disponibles ne proviennent pas des cas africains, ce qui induit un certain nombre de biais. De même, un certain nombre d’usages ne paraissent pas adaptés dans l’immédiat, comme les robots compagnons et la chirurgie assistée par ordinateur, alors que les solutions d’intelligence artificielle de prévention (anticipation d’une épidémie, pharmacovigilance) demandent à être développées dans ce cadre précis.
En outre, le risque de perte de souveraineté est réel concernant les données de santé, leur stockage et la possibilité de les laisser exploiter par des pays tiers. Le traitement des données nécessite l’accès à des infrastructures techniques de plus en plus sophistiquées, ainsi que des moyens financiers qui ne sont pas accessibles à tous les pays. Enfin, la cybersécurité de ces données est l’une des conditions de leur acceptabilité politique et sociale. Il suffit de rappeler à ce sujet la cyberattaque dans une quarantaine d’hôpitaux britanniques en mai 2017, qui alerte sur les risques présents dans le secteur de la santé.
Références
1. Pour une approche géopolitique des données, voir Cattaruzza A. Géopolitique des données numériques. Pouvoir et conflits à l’heure du Big Data. Paris : Le Cavalier bleu, 2019.
2. De Villiers P. Qu’est-ce qu’un chef ? Paris : Pluriel, 2019 :118-9.
3. Allen JR, Husain A. The next space race is artificial intelligence. Foreign Policy, 3 novembre 2017. http://bit.ly/2tmZBjS
4. Lee KF. I.A. La plus grande mutation de l’histoire. Paris : Les Arènes, 2019.
5. Morgan D. China’s health revolution: getting out of a looming health care crisis. CKGSB Knowledge, 3 septembre 2018. http://bit.ly/2OnR9Io
6. Roland Berger. Artificial Intelligence – A strategy for european startups. Recommendations for policymakers, 2018. www.rolandberger.com
7. Laïdi Z. La norme sans la force. L’énigme de la puissance européenne. Paris : Presses de Sciences Po, 2013.
8. Pouillot D. Digiworld Yearbook Afrique 2019. Les enjeux du numérique. IDATE DIGIWORLD, juin 2019. http://bit.ly/2uem3fA
2. De Villiers P. Qu’est-ce qu’un chef ? Paris : Pluriel, 2019 :118-9.
3. Allen JR, Husain A. The next space race is artificial intelligence. Foreign Policy, 3 novembre 2017. http://bit.ly/2tmZBjS
4. Lee KF. I.A. La plus grande mutation de l’histoire. Paris : Les Arènes, 2019.
5. Morgan D. China’s health revolution: getting out of a looming health care crisis. CKGSB Knowledge, 3 septembre 2018. http://bit.ly/2OnR9Io
6. Roland Berger. Artificial Intelligence – A strategy for european startups. Recommendations for policymakers, 2018. www.rolandberger.com
7. Laïdi Z. La norme sans la force. L’énigme de la puissance européenne. Paris : Presses de Sciences Po, 2013.
8. Pouillot D. Digiworld Yearbook Afrique 2019. Les enjeux du numérique. IDATE DIGIWORLD, juin 2019. http://bit.ly/2uem3fA