Suivre un régime restreint en calories reste l’une des stratégies les plus recommandées aux patients obèses pour les aider à perdre du poids. Cependant, elle est assez peu efficace, puisque la plupart des essais cliniques rapportent une diminution inférieure à 5 % du poids initial après un an de restriction alimentaire. Rendre ce régime quotidien intermittent, en limitant la prise alimentaire à huit heures dans les vingt-quatre heures d’une journée, permettrait-il d’en améliorer l’efficacité ? Certaines études pilotes le laissaient penser, sans pour autant apporter assez de données pour conclure à long terme sur l’impact du jeûne intermittent.
Les auteurs chinois d’une étude parue dans le NEJM ont donc réalisé un essai randomisé sur 139 sujets obèses, assignés aléatoirement pendant un an soit à un régime standard de restriction calorique, à savoir 1 500 à 1 800 kcal/j chez les hommes et 1 200 à 1 500 kcal/j chez les femmes (n = 70 personnes), soit au même régime mais en intermittence, c’est-à-dire avec la contrainte de ne pouvoir manger qu’entre 8 h et 16 h (n = 69 personnes).
L’objectif était de comparer principalement le poids, et secondairement toute une liste d’autres facteurs entre les deux groupes : indice de masse corporelle, tour de taille, masse grasse et masse maigre du corps, facteurs de risque métaboliques…
Verdict : le jeûne intermittent n’est pas associé à une baisse significative de la masse corporelle par rapport à une restriction calorique seule. Mieux, les deux régimes ne se distinguent sur aucun des facteurs secondaires testés, dont ceux précédemment énoncés. Le bon côté ? Parfois perçu comme plus à risque qu’une diète standard, le jeûne intermittent ne semble pas provoquer plus d’effets indésirables (maux de tête, fatigue, nausées…).