Chaque année, ReAGJIR organise via son collège des jeunes universitaires (JU) et avec le soutien du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) un séminaire dédié aux JU de médecine générale.

Qu’est-ce qu’un jeune universitaire ?

Avec la création de la spécialité médecine générale, en 2007, ont été nommés les seize premiers chefs de clinique de la discipline. Depuis cette date, une vingtaine sont distingués chaque année.
Leur rôle consiste à travailler, au sein des départements universitaires de médecine générale aux côtés des autres membres de la filière universitaire : maîtres de stage, qui accueillent dans leur cabinet les étudiants en 2
et 3
cycle, chargés d’enseignement, enseignants associés et titulaires.
Outre les fonctions universitaires (enseignement, recherche et rayonnement de la spécialité), le chef de clinique de médecine générale a des fonctions de soins. En pratique, son travail hebdomadaire se répartit donc en deux mi-temps. La durée du clinicat s’étale sur 2 à 4 ans (le contrat initial est de 2 ans, renouvelable 2 fois 1 an), mais une prolongation jusqu’à 8 ans est en cours de validation par le gouvernement afin de faciliter la construction d’une carrière universitaire.

Deux jours de séminaire

La dernière édition (20 et 21 novembre à Tours) qui a accueilli près de 50 participants venant de toute la France a été riche en réflexions et échanges.
La première session « Rôles et missions des jeunes universitaires » a permis de réfléchir à la manière d’organiser et de faire évoluer les trois valences du statut de chef de clinique, que sont le soin, l’enseignement et la recherche. Le rayonnement de la discipline, véritable quatrième valence, nous a paru indispensable à valoriser. Cela peut notamment passer par l’implication dans différentes institutions en lien avec la médecine générale.
Par la suite, deux parcours ont remporté un franc succès. Grâce à des vidéos et des jeux de rôle, le parcours « communication » appliquée aux soins puis à la pédagogie a permis de se familiariser avec diverses techniques relationnelles médecins-patients, puis avec plusieurs outils d’aide à la supervision des étudiants. Les enseignements pratiques de ces sessions ont été diffusés à l’ensemble des JU via la mailing list administrée par le collège des JU de ReAGJIR.
Le parcours « animation » a permis d’abord d’appréhender les étapes de la construction d’un enseignement dédié aux internes de médecine générale. Dans un second temps, les participants ont pu prendre connaissance des techniques d’animation et de gestion de groupe, utiles à la formation des étudiants mais aussi à la FMC des médecins généralistes.
La fin d’après-midi a été l’occasion de revenir sur les démarches éthiques à respecter depuis la loi Jardé, notamment lors de l’encadrement des travaux de thèse des internes de médecine générale.
Lors de la session « actualités » qui clôturait la journée, divers thèmes ont été abordés : prolongation du clinicat de médecine générale, rémunération de la maîtrise de stage et rencontres annuelles de ReAGJIR (6 et 7 décembre 2018 à Avignon pour la dernière édition).
La première session du lendemain était dédiée à la présentation des institutions représentatives de la médecine générale à l’échelle internationale, européenne et mondiale, offrant une vision précise et exhaustive des différents travaux et événements pouvant intéresser les JU.
Enfin, se sont tenues deux sessions parallèles : l’une sur les psychothérapies utilisées et utilisables en soins primaires et la manière dont elles pourraient faire l’objet d’une recherche (évaluation d’efficacité) ; l’autre sur l’intérêt et la manière de répondre à des appels à projets de recherche en soins primaires.
Nous donnons d’ores et déjà rendez-vous à tous les JU pour le prochain séminaire qui se tiendra à Nantes les mardi 26 et mercredi 27 (matin) novembre 2019 ! 

Dans cet article

Ce contenu est exclusivement réservé aux abonnés