Jeux olympiques : kit de ressources pour les soignants

Après une revue de la littérature scientifique en lien avec les grands rassemblements, l’expérience d’événements semblables précédents et la situation sanitaire actuelle en France et dans le monde, Santé publique France a identifié les principaux risques liés aux JOP2024 :

• infectieux : arboviroses, toxi-infections alimentaires collectives ou autres infections d’origine alimentaire, rougeole, légionellose et autres maladies à transmission respiratoire, mais aussi des cas importés de maladies hautement contagieuse ou des maladies émergentes ;
• naturels et environnementaux : canicule, pollution de l’air ou de l’eau, inondations… ;
• technologiques : incendie, explosion… ;
• sociaux : overdose, surconsommation d’alcool, ou risques liés aux comportements collectifs (mouvements de foule…) ;
• terroristes.

Les systèmes de surveillance déjà existants et ceux déployés pour les JOP2024 (entre le 8 juillet et le 15 septembre) permettront, selon Santé publique France, de surveiller ces risques, avec notamment la publication de points de situation hebdomadaires nationaux et régionaux. De plus, des mesures spécifiques dans l’organisation des soins ont été mis en place pour fluidifier la gestion des urgences sanitaires : v. notre article « Organisation du système de soins pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024 ».

Au premier plan, les risques infectieux ont fait l’objet d’une attention particulière avec des « fiches repères » pour la pratique, à télécharger ci-dessous :

• Rougeole, le risque persiste
• Dengue, chikungunya, Zika – de la prévention au signalement

Toutefois, malgré une recrudescence des cas importés de dengue ces derniers mois et la présence de son vecteur – le moustique tigre – dans tous les départements d’Île-de-France, Arnaud Tarantole (Santé pubique France) estime que les sur-risques d’importation de dengue liés aux JO et JP restent marginaux, car 85 % des spectateurs viendront d’Europe et non de pays où le virus circule à haut-niveau (Spilf, juillet 2024). « Nous sommes relativement rassurés concernant un sur-risque infectieux majeur impactant la santé publique cet été, en lien avec ces Jeux », conclut-il.

Des cas collectifs localisés de toxi-infections alimentaires ou encore une recrudescence des IST sont aussi évoqués. Une augmentation des consultations urgentes en lien avec ces pathologies pourrait s’en suivre.

Par ailleurs, pour les athlètes, des risques infectieux spécifiques sont mentionnés : liés à la pollution de l’eau de la Seine (entérocoques, E. coli, leptospires…), infections à S. aureus lors des sports de contact… Mais leur prise en charge ne concerne pas, en principe, la médecine de ville.

Enfin, en prévision d’une possible canicule, Santé publique France met aussi en avant les outils pour prévenir les risques qui y sont liés :

• Canicule – adultes vulnérables
• Fortes chaleurs : prévenir les risques chez la personne âgée
• Prévenir les risques liés aux fortes chaleurs chez l’enfant
• Affiches canicule