Les premiers essais de dialyse péritonéale datent du début du XXe siècle. La méthode a d’abord été réservée à l’insuffisance rénale aiguë, puis un traitement à domicile est devenu possible, dans la seconde moitié du XXe siècle, grâce aux travaux de l’équipe de Belding Scribner à Seattle et, en France, de Charles Mion, à son retour de Seattle. Il a fallu concevoir un abord péritonéal fiable, avec un cathéter en silicone implanté à demeure, mettre au point des solutions de dialyse stériles non toxiques pour la membrane péritonéale et des machines autorisant le renouvellement automatique du dialysat dans la cavité péritonéale. 
La dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) a vu le jour dans les années 1980. Elle offre plus d’autonomie aux patients, qui peuvent conserver une activité sociale et professionnelle. Les risques infectieux sont devenus négligeables, et cette technique permet d’économiser le capital vasculaire dans l’attente d’une transplantation. En 2021, les résultats, fruit d’une meilleure connaissance des propriétés membranaires, sont semblables à ceux de l’hémodialyse. L’hémodialyse et la dialyse péritonéale sont complémentaires, ce qui permet de prescrire la meilleure méthode pour chaque patient en fonction des périodes de sa vie et compte tenu de ses besoins.

Christian Verger, Registre de dialyse péritonéale de langue française (RDPLF), Pontoise

19 octobre 2021