Dermatologie. Sa fréquence et sa contagiosité imposent de la rechercher systématiquement devant tout prurit persistant, en particulier chez les sujets vivant en collectivité. Son traitement demeure contraignant et implique qu’il soit bien expliqué et compris par les patients.
La gale est une maladie parasitaire cutanée due à un acarien, le sarcopte. Il s’agit d’une maladie ubiquitaire à transmission interhumaine. Elle peut être associée à une morbidité non négligeable, parfois sous-estimée. L’arsenal thérapeutique comporte surtout des médicaments à usage topique. L’ivermectine est le seul médicament utilisable par voie orale disponible. La disponibilité de nouveaux antiparasitaires et le possible développement de résistances feront évoluer les stratégies thérapeutiques.

Parasitologie et épidémiologie

La gale est due à un acarien, Sarcoptes scabiei variété hominis, parasite humain obligatoire vivant dans la couche superficielle de l’épiderme.1 La femelle sarcopte est très difficilement visible à l’œil nu, mesurant de 0,3 à 0,5 mm. Après la fécondation, la femelle creuse un tunnel ou sillon où elle dépose 2 à 3 œufs par jour. Le cycle parasitaire dure environ 10 à 14 jours (fig. 1).2 Dans des conditions climatiques tempérées, les adultes survivent 2-4 jours en dehors de leur hôte.3 La survie augmente aux températures plus faibles ou lorsque l’humidité est plus importante. Une exposition à 50 °C pendant au moins 10 minutes ou une congé- lation à -10°C ou -18°C pendant au moins 5 heures est létale pour le parasite.3 La gale est essentiellement transmise par contact humain rapproché et prolongé, dit « peau à peau » ou, plus rarement, par contact indirect via les vêtements ou la literie contaminés (notamment dans les gales profuses et hyperkératosiques). La gale est le plus souvent considérée comme une maladie sexuellement transmissible. Dans une gale classique, on trouve une dizaine de sarcoptes en moyenne sur la peau, mais la densité parasitaire peut être considérablement plus élevée dans les formes profuses et hyperkératosiques, expliquant leur contagiosité beaucoup plus importante.
La gale toucherait 100-130 millions d’individus chaque année dans le monde, sans distinction de sexe ni d’ethnie.4 La gale pose un problème de santé publique dans certaines parties du globe, surtout dans les pays tropicaux, souvent à faible niveau de ressources.5 Certaines communautés isolées et reculées comme par exemple les populations aborigènes du nord de l’Australie ou des îles Fidji peuvent être particulièrement touchées ; la prévalence pouvant atteindre jusqu’à 50-70 % de la population.6 Le manque d’hygiène ne constitue en général pas un facteur favorisant de la gale contrairement au surpeuplement des logements. En France, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a estimé, à partir des chiffres de vente des médicaments contre la gale, l’incidence à plus de 200 000 cas entre 1999 et 2010.7 La gale survient par épidémies cycliques, en parti- culier dans les collectivités telles que les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les centres de soins de longue durée, les hôpitaux ou les écoles. Dans une étude réalisée par le service social d’aide médicale urgente (SAMU social) en région parisienne, la prévalence de la gale était de 6,5 % chez les sans domicile fixe dormant dans la rue (et « seulement » de 0,4 % pour ceux dormant dans des centres d’hébergement).8
La gale est considérée dans la plupart des cas comme une parasitose béni- gne, mais sa morbidité est méconnue et probablement sous-estimée, surtout dans les pays tropicaux. Dans certains cas, l’altération de la barrière cutanée, provoquée par la pénétration du parasite dans l’épiderme et le grattage, peuvent servir de porte d’entrée aux bactéries, principalement Streptococcus pyogenes et Staphylococcus aureus. Les lésions de gale se compliquent d’impétigo pouvant être responsable d’infections sévères ou de complications post- infectieuses rénales ou cardiaques (rhumatisme articulaire aigu, glomérulonéphrite aiguë post-strep- tococcique). Le retentissement psychosocial de la gale est important et participe à l’exacerbation de la pauvreté dans certains pays en développement : absentéisme scolaire, baisse de la productivité au travail liés au prurit, et stigmatisation sociale. Pour ces raisons et grâce à l’impulsion d’un groupe de travail international, l’International Alliance for the Control of Scabies (IACS)*, la gale vient d’être ajoutée à la liste des maladies tropicales négligées de l’Organisation mondiale de la santé**

Conduite diagnostique

Le prurit est évocateur du diagnostic, d’autant qu’il existe souvent une notion de contage et de prurit familial. Le prurit est souvent intense, généralisé, à recrudescence nocturne.1 Les lésions de la gale sont classiquement des vésicules, des sillons ou des nodules sur des sites préférentiels : espaces interdigitaux, face antérieure des poignets, coudes, zones axillaires antérieures, fesses, aréoles mammaires, ombilic et organes génitaux masculins (tableau 1, fig. 2). Chez les enfants, les vésicules ou les pustules palmo-plantaires, les nodules axillaires et les lésions du visage sont fréquents.9 La gale profuse est définie par une atteinte diffuse, parfois érythrodermique, sans hyperkératose. Le dos, le visage, le cou et le cuir chevelu sont souvent atteints.
La gale hyperkératosique se caractérise par la présence sur au moins un site cutané d’une hyperkératose. L’atteinte peut être diffuse, mais les lésions sont parfois limitées : hyperkératose palmoplantaire, cuir chevelu, orteil hyperkératosique isolé, atteinte génitale isolée chez l’homme. Ces formes graves sont plus souvent observées chez les personnes âgées vivant en institution ou des patients immunodéprimés (immuno-dépressions acquises ou induites par des traitements, y compris par l’application répétée de corticoïdes locaux).10 Elles sont beaucoup moins fréquentes que la forme commune mais très contagieuses (plusieurs milliers voire millions de parasites par individu contre une dizaine de sarcoptes dans une gale commune).
Le diagnostic de gale est confirmé par un examen au microscope du produit de grattage des lésions spécifiques de gale. Il permet de visualiser au microscope le sarcopte adulte, les larves, les œufs ou les excréments (fig. 3). Sa sensibilité est insuffisante dans la gale classique et reste un examen très dépendant de l’opérateur. La dermoscopie est une alternative ou un complément utile permettant de visualiser le parasite au sein de l’épiderme et de « sensibiliser » ainsi le prélèvement parasitologique.11

Quel traitement ?

La conduite à tenir lors de la survenue d’un ou de plusieurs cas de gale a fait l’objet de recommandations françaises du Haut Conseil de la santé publique.12 Le traitement repose sur l’utilisation d’acaricides neurotoxiques pour le sarcopte. Plusieurs molécules sont disponibles en France (tableau 2). La plupart sont à usage topique et ne sont peu ou pas actives sur les œufs de sarcoptes ; leurs demi-vies, plus courtes que le cycle du parasite, impliquent de prescrire systématiquement une deuxième application ou prise à 7 à 10 jours d’intervalle. Les antiscabieux de référence ont maintenant le statut de médicaments et sont remboursés par l’Assurance maladie (65 %)

Traitements topiques

Plusieurs molécules peuvent être utilisées. La perméthrine (pyréthrinoïde de synthèse) est utilisée en crème à 5 %. Elle a été récemment commercialisée en France, en 2015. Elle est utilisée depuis de nombreuses années en première intention dans plusieurs pays, notamment dans les pays anglo-saxons.
Le produit associant du benzoate de benzyle 10 % et du sulfiram 2 % était le traitement de référence en France et s’est retrouvé indisponible entre novembre 2012 et octobre 2015. Le benzoate de benzyle 10  % seul « nouvelle formule » est revenu sur le marché en 2015. Dans l’intervalle, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé avait mis à disposition, à partir de 2013, dans les pharmacies hospitalières, une émulsion de benzoate de benzyle importée d’Allemagne. L’esdépalléthrine (pyréthrinoïde de synthèse) est associée au butoxyde de pipéronyle, inhibant la dégradation des pyréthrinoïdes par le sarcopte et agissant comme agent synergistique. Le conditionnement en aérosol contre-indique son utilisation par les sujets asthmatiques en raison du risque de bronchospasme mortel.
Pour l’ensemble de ces traitements, les effets indésirables sont en général locaux et bénins : prurit, érythème, sensation de brûlure, eczématisation ou irritation locale. Ils peuvent cependant être responsables d’une moindre observance.

Traitement par voie orale

Il n’existe à l’heure actuelle qu’un seul médicament en prise orale : l’ivermectine, appartenant à la famille des lactones macrocycliques. L’ivermectine a un spectre antiparasitaire d’action large (filarioses, helminthiases…). Elle est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 15 kg. Elle n’a pas ou peu d’action ovicide ; il faut donc systématiquement renouveler la prise (à la dose de 200 µg/kg de poids corporel) une semaine après la première administration (prescription hors autorisation de mise sur le marché [AMM]). La prise avec un repas améliore son absorption.13 Sa facilité d’utilisation la rend particulièrement intéressante en cas de dermatose associée (eczéma, surinfection bactérienne), chez les patients âgés, isolés, ou ayant des difficultés de compréhension et en cas d’épidémie familiale ou en collectivité. Les données actuelles de la littérature ne permettent pas avec un bon niveau de preuve de privilégier le traitement local ou général. Un essai thérapeutique est en cours en France comparant un topique à base de perméthrine 5 % à l’ivermectine orale à dose standard (NCT02407782)

Modalités pratiques du traitement

La stratégie du traitement doit être soigneusement expliquée aux patients et à leur entourage ; la bonne compréhension et l’observance des patients étant primordiales pour la réussite du traitement.14 Si le traitement local est choisi, le patient doit être traité sur toutes les régions du corps, « de la tête aux pieds », y compris le cuir chevelu, les paumes et les plantes, les espaces interdigitaux, les sillons rétro-auriculaires, le pli interfessier et les organes génitaux, les muqueuses étant respectées. Des rechutes liées à l’atteinte persistante du cuir chevelu et/ou de la surface sous-unguéale ont été décrites, justifiant cette modalité. Le traitement local et/ou oral doit être systématiquement répété (à partir de 7 jours et non supérieur à 14 jours) puisque aucun traitement n’est parfaitement efficace sur les œufs. Les cas index mais aussi l’ensemble des sujets en contact avec le sujet parasité doivent être traités simultanément, avec deux doses ou applications.
Dans une gale classique, l’intérêt d’associer un traitement local à un traitement systémique n’a pas été démontré et il n’est pas nécessaire d’effectuer des prélèvements para- sitologiques après traitement. Cela est en revanche nécessaire dans les cas de gale hyperkératosique. Le prurit peut persister après le traitement. Le tableau 3 indique les causes de prurit persistant après le traitement.15 Le délire d’infestation parasitaire, ou syndrome d’Ekbom,16 se caractérise par une conviction absolue d’avoir une peau infestée d’insectes ou de parasites. Une coopération avec un psychiatre est parfois nécessaire. En cas de surinfection bactérienne, un traitement antibiotique local ou systémique peut être nécessaire. Une protéinurie à la bandelette est conseillée 3 semaines plus tard, surtout chez l’enfant. Un traitement émollient après le traitement acaricide est systématiquement recommandé. En cas d’irritation ou d’eczématisation, le traitement émollient intensif est préconisé, permettant d’éviter quasiment toujours le recours à une corticothérapie locale.
Chez l’enfant, on peut utiliser une application de benzoate de benzyle à partir de l’âge de 1 mois et de perméthrine 5 % à partir de 2 mois. Pour le benzoate de benzyle, il est conseillé de n’appliquer le produit que pour une durée de 6 à 12 heures entre l’âge de 1 mois et de 2 ans. L’ivermectine est utilisable à partir d’un poids corporel de 15 kg. De récentes études rapportent son utili- sation hors AMM chez des enfants de moins de 15 kg, dans des situations particulières.17, 18 Chez les femmes enceintes, toutes les formes galéniques disponibles en France sont autorisées par le Centre de référence sur les agents tératogènes.19 Il faut arrêter l’allaitement durant le traitement topique si celui-ci est choisi.
Vingt-quatre heures après l’application ou la prise d’un traitement acaricide, les vêtements et la literie sont lavés et changés. La décontamination des vêtements et de la literie se fait par lavage à une température minimale de 50 °C en machine. Les articles délicats ou non lavables peuvent être trempés dans un acaricide et/ou isolés sans être utilisés pendant 2 à 4 jours selon l’humidité et la température extérieure (par exemple dans un sac plastique hermétique) ou placés dans un congélateur pendant 24 heures.3 La désinfection des locaux peut être nécessaire, surtout en cas de gale profuse ou hyperkératosique. L’association de néopynamine et de sumithrine (A-PAR) était très utilisée en France, mais son efficacité est discutée et il faut proposer l’emploi d’autres acaricides de contact.20
En cas d’épidémie en collectivité, les soignants doivent être informés rapidement des cas de gale afin de faciliter le dépistage précoce des autres cas et le traitement systématique des cas contacts. La prise en charge doit être rigoureuse et adaptée à chaque structure et fait appel à une équipe spécialisée (service d’hygiène, référents médicaux et soignants). L’éviction scolaire n’est pas recommandée. Des recommandations ont été émises par l’ex-InVS, Épidémies de gale communautaire – Guide d’investi- gation et d’aide à la gestion.21

Des cas de résistance

Depuis une dizaine d’années, des cas de résistance (kdr pour knockdown resistance) aux pyréthrinoïdes ont été rapportés chez plusieurs arthropodes dans divers pays. Une mutation du gène du canal sodique voltage-dépendant a été identifiée et a pu rendre compte de la tolérance à la perméthrine avec une bonne corrélation phénotype/génotype chez des sarcoptes provenant d’un modèle animal expérimental (Sarcoptes scabiei var. canis). Actuellement, l’importance du phénomène de résistance n’est pas bien connue. Une étude réalisée en 2013 et ayant étudié plusieurs dizaines de sarcoptes provenant de patients infectés en Île-de-France n’avait pas retrouvé cette mutation ou d’autres sur deux domaines du gène.22 Cette étude était réalisée avant la mise sur le marché de la perméthrine 5 % en France, et une surveillance moléculaire de la résistance aux pyréthrinoïdes au long cours semble donc nécessaire.
La résistance/tolérance à l’iver- mectine du sarcopte de la gale est apparue dans les communautés aborigènes d’Australie, dans les années 2000. Une étude australienne a rapporté deux cas d’échec clinique chez l’homme mais aussi des souches tolérantes ex vivo/in vitro.23 Les mécanismes de résistance à l’ivermectine semblent liés aux modifications des pompes à efflux de type P-glycoprotéines (P-GP) membranaires ou à une altération du récepteur du canal chlore. Aucune étude n’a pour l’instant été réalisée en France, mais devant l’augmentation de l’utilisation de l’ivermectine dans la gale, dans le traitement des poux (forme orale24 ou locale25), et plus récemment dans la rosacée sous forme topique, des inquiétudes légitimes ont été exprimées concernant l’apparition d’une éventuelle résistance.26

Alternatives thérapeutiques

Les applications de produits à base d’huiles essentielles (huile de l’arbre à thé, huile d’eucalyptus…) n’ont été évaluées que dans des études in vitro et, en outre, de nombreux cas d’allergie cutanée ont été rapportés à la suite de leur utilisation.27 Des antiparasitaires utilisés en médecine vétérinaire sont en cours d’étude pour être utilisés chez l’homme.28 Deux molécules, la moxidectine et l’afoxolaner, ont montré dans des essais sur l’animal qu’une seule dose était supérieure à deux doses d’ivermectine.29 Des essais de développement chez l’homme sont envisagés.

CONCLUSION

La gale est une maladie parasitaire contagieuse et fréquente de la peau. Elle doit être évoquée devant tout prurit de topographie évocatrice, notamment s’il existe un prurit familial. Le diagnostic de gale peut parfois être difficile, en particulier chez les jeunes enfants, dans les formes profuses ou paucilésionnelles. Le traitement repose sur la prise en charge de l’individu, de son entourage proche (dépistage et traitement) et sur la décontamination environnementale. Il est important de s’assurer de la bonne compréhension et de l’observance du traitement local ou général. Des résistances aux principales molécules émergent, mais des alternatives thérapeutiques sont à l’étude.
Références
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Résumé

La gale est une maladie parasitaire de la peau, spécifique de l’homme, due à un acarien microscopique, Sarcoptes scabiei variété hominis. Il s’agit d’une maladie contagieuse fréquente, possiblement en recrudescence, qui reste un problème important de santé publique dans le monde. La gale est souvent considérée comme une maladie bénigne, mais sa morbidité est méconnue et probablement sous-estimée, surtout dans les pays tropicaux. La morbidité est surtout liée aux infections bactériennes associées. La gale se transmet d’un sujet parasité à un autre par contact direct et prolongé « peau contre peau ». Plus rarement, elle peut se transmettre par contact indirect, avec du linge contaminé, par exemple. Les principaux facteurs de risque de transmission sont les contacts rapprochés, la cohabitation d’un nombre important de personnes dans un espace restreint (famille, collectivités) mais aussi lors de soins (toilettes, soins infirmiers) dans les institutions médicalisées. La prise en charge de la gale peut être contraignante et requiert du temps de consultation, la bonne compréhension et l’observance des patients étant primordiales pour la réussite du traitement. L’arsenal thérapeutique comporte surtout des molécules à usage topique. L’ivermectine est le seul médicament utilisable par voie orale disponible. Aucun des traitements actuellement sur le marché n’a d’activité ovicide suffisante, ce qui implique de proposer systématiquement deux applications/doses pour le patient mais aussi pour les sujets contacts.