Le calcul est composé majoritairement d’acide urique (de couleur orangée), mais l’acide urique s’est déposé sur un calcul préexistant d’oxalate de calcium monohydraté (whewellite, brun foncé). L’analyse fine du calcul révèle une ombilication papillaire contenant une masse blanchâtre composée de carbapatite et correspondant à un fragment de plaque de Randall (flèche). On distingue au niveau de la plaque quelques pores correspondant à la sortie de tubes collecteurs calcifiés sur la papille rénale.
Ce calcul est donc originaire d’une plaque de phosphate de calcium présente à la pointe de la papille rénale, la plaque de Randall, qui est de plus en plus fréquemment retrouvée comme événement initial de la maladie lithiasique chez les jeunes adultes. Ces plaques de Randall seraient dues à une calciurie élevée et possiblement à une sensibilité particulière à la vitamine D. Elles peuvent apparaître dès l’enfance. Par la suite, des cristaux d’oxalate de calcium monohydraté (whewellite) se sont déposés sur cette plaque, moulant la papille (ombilication papillaire du calcul), alors que les urines étaient trop concentrées en oxalate (diurèse insuffisante et/ou consommation excessive d’oxalate). Finalement, de l’acide urique s’est déposé sur le calcul oxalocalcique, probablement du fait d’un pH urinaire acide qui témoigne le plus souvent d’un diabète ou d’un syndrome métabolique sous-jacent.
L’analyse du calcul conditionne ainsi le traitement : diurèse abondante supérieure à 2 L/j, alcaline (eau de Vichy) pour lutter contre le pH urinaire acide, diminution des apports en oxalate et précurseurs d’oxalate, et, en cas d’hypercalciurie, diminution des apports sodés et protéiques s’ils sont excessifs, et maintien d’apports calciques normaux. Le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires sous-jacents et du diabète éventuel doit être envisagé.•
Ce calcul est donc originaire d’une plaque de phosphate de calcium présente à la pointe de la papille rénale, la plaque de Randall, qui est de plus en plus fréquemment retrouvée comme événement initial de la maladie lithiasique chez les jeunes adultes. Ces plaques de Randall seraient dues à une calciurie élevée et possiblement à une sensibilité particulière à la vitamine D. Elles peuvent apparaître dès l’enfance. Par la suite, des cristaux d’oxalate de calcium monohydraté (whewellite) se sont déposés sur cette plaque, moulant la papille (ombilication papillaire du calcul), alors que les urines étaient trop concentrées en oxalate (diurèse insuffisante et/ou consommation excessive d’oxalate). Finalement, de l’acide urique s’est déposé sur le calcul oxalocalcique, probablement du fait d’un pH urinaire acide qui témoigne le plus souvent d’un diabète ou d’un syndrome métabolique sous-jacent.
L’analyse du calcul conditionne ainsi le traitement : diurèse abondante supérieure à 2 L/j, alcaline (eau de Vichy) pour lutter contre le pH urinaire acide, diminution des apports en oxalate et précurseurs d’oxalate, et, en cas d’hypercalciurie, diminution des apports sodés et protéiques s’ils sont excessifs, et maintien d’apports calciques normaux. Le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires sous-jacents et du diabète éventuel doit être envisagé.•