Début mai, changement de stage pour nos confrères internes. Et en médecine générale, certains se lancent dans leurs premiers remplacements ! Voici les 12 conseils pratiques que nous donnons lors de nos formations.
1.Valider ou renouveler ta licence de remplacement auprès de l’Ordre des médecins. La licence concerne les médecins qui ne sont pas encore thésés. Pour l’obtenir, il faut avoir validé au moins 3 semestres d’internat, dont le stage chez le praticien, et en faire la demande auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) dont dépend ta faculté. Elle est valable jusqu’en novembre de l’année suivante et doit être renouvelée tous les ans. Mais elle n’est renouvelable que jusqu’à 6 ans après la date d’entrée en 3e cycle, sans dérogation possible, d’où l’importance de soutenir sa thèse à un moment ! Remplacer sans cette licence expose à une condamnation pour exercice illégal de la médecine…
2.T’assurer d’être couvert par une responsabilité civile professionnelle (RCP) adaptée.
Tout médecin libéral en exercice a l’obligation d’être personnellement assuré (loi Kouchner du 4 mars 2002).
3.Assurer ta voiture en tant que véhicule professionnel pour couvrir les visites à domicile.
4.Te déclarer auprès de l’Urssaf de ton département, avant même de commencer à travailler ! Et penser à t’inscrire auprès de la CPAM dès le début.
Depuis le 1er janvier 2018, l’inscription au régime des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC), auprès de la caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM), se fait dès le premier jour de remplacement, une mesure de simplification portée par ReAGJIR, qui a fait disparaître le délai de 30 jours qui était requis. L’affiliation à ce régime permet notamment de bénéficier de la couverture sociale d’assurance maladie et maternité (soins médicaux) mais aussi d’une prise en charge non négligeable des cotisations sociales.
5.Souscrire une prévoyance auprès d’un assureur privé (un remplaçant non thésé ne perçoit aucune rémunération en cas d’arrêt de travail !).
6.Ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité libérale (un simple compte courant suffit).
7.Tenir ta comptabilité au jour le jour et adhérer à une association de gestion agréée (AGA) dès que tu ne peux plus bénéficier du régime micro-BNC (en 2017, le seuil du micro-BNC a été relevé à 70 000 € !).
8.Avoir du matériel adapté à tes compétences et à ta pratique (cf. modèle de trousse de ReAGJIR).
9.Faire signer systématiquement un contrat pour chaque remplacement et respecter tes engagements, y compris oraux, auprès des installés.
Même si certains médecins s’en passent encore, ce contrat, dont une copie doit être envoyée au CDOM avant le début du remplacement, est légalement obligatoire, et ce quelle qu’en soit sa durée (Code de déontologie médicale/Code de la santé publique). Son absence pourrait même être un motif de refus de couverture par une assurance…
10.Adhérer à ReAGJIR (par le biais de ta structure régionale) et utiliser ses réseaux pour organiser tes remplacements.
11.T’abonner à au moins une revue de qualité (La Revue du Praticien- Médecine Générale par exemple, NDLR) et t’assurer d’une formation médicale continue (FMC) indépendante.
12.Participer aux Rencontres nationales de ReAGJIR, le congrès dédié aux jeunes généralistes, rendez-vous incontournable pour suivre l’actualité de la médecine générale et donner ton avis sur l’avenir de la spécialité. Prochaines dates : les 7 et 8 novembre 2019 à Reims !
Depuis le 1er janvier 2018, l’affiliation à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) est devenue obligatoire pour TOUS les médecins libéraux remplaçants (non thésés et internes inclus) ou installés. Pas de panique, pour 2018 et 2019, cette disposition a été suspendue pour les remplaçants non thésés et les internes, mais c’est à suivre attentivement…

Toutes ces informations sont détaillées dans les guides édités par ReAGJIR, disponibles sur www.reagjir.fr et régulièrement actualisées dans « #La Minute ReAGJIR » qui paraît tous les vendredis.
Encadre

Et la CARMF alors ?

Depuis le 1er janvier 2018, l’affiliation à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) est devenue obligatoire pour TOUS les médecins libéraux remplaçants (non thésés et internes inclus) ou installés. Pas de panique, pour 2018 et 2019, cette disposition a été suspendue pour les remplaçants non thésés et les internes, mais c’est à suivre attentivement…

Toutes ces informations sont détaillées dans les guides édités par ReAGJIR, disponibles sur www.reagjir.fr et régulièrement actualisées dans « #La Minute ReAGJIR » qui paraît tous les vendredis.