L’aphasie traduit une atteinte des aires cérébrales de l’hémisphère gauche (vaste réseau fronto-temporo-pariétal) chez les droitiers, affectant à divers degrés l’expression et la compréhension, orales comme écrites. Certaines lésions de l’hémisphère droit peuvent également produire des troubles de la pragmatique du langage, expliquant des difficultés de communication. Les facteurs de récupération du langage sont mal déterminés, les données d’imagerie suggèrent un rôle complémentaire des deux hémisphères cérébraux impliquant la zone périlésionnelle, les zones épargnées du côté gauche et les régions droites homologues controlatérales à la lésion.
Les fonctions exécutives sont des fonctions de contrôle qui permettent de gérer des situations nouvelles, conflictuelles ou complexes incluant stratégie, planification, maintien de l’attention, flexibilité mentale et inhibition. Elles sont sous-tendues par un vaste réseau fronto-sous-cortical. Leurs altérations constituent le plus souvent un handicap invisible, dont le tableau clinique est hétérogène (fatigabilité, lenteur, troubles de l’humeur sous forme comportementale ou cognitive). Leur prévalence est élevée : elles concernent en effet plus de la moitié des patients à 92 jours en moyenne.
L’évaluation comme les actions doivent se positionner sur les trois niveaux d’expression de la maladie (déficit, limitation d’activité et restriction de participation) et faire intervenir des professionnels spécialisés. Les propositions de rééducation et réadaptation se doivent d’être pluridisciplinaires, adaptées au délai post-lésion et aux attentes du patient. Développer l’offre ambulatoire paraît particulièrement pertinent dans ce contexte, car elle permet d’optimiser le transfert des nouveaux acquis aux situations de la vie quotidienne, dans un but d’autonomisation.
Les avancées sur la compréhension des mécanismes de récupération et de plasticité cérébrale incitent à poursuivre le déploiement de programmes d’intervention dédiés, sur la base de données scientifiques, en associant différentes approches de façon synergique : entraînement, compensation, métacognition, sollicitation de la participation sociale.
de la concentration du fer plasmatique (avec baisse de la saturation de la transferrine) et un taux de ferritine plasmatique le plus souvent bas, la première démarche consiste à rechercher un saignement digestif ou gynécologique. Si ces recherches sont négatives, il convient d’évoquer un défaut d’apport du fer, par carence alimentaire ou malabsorption. Il peut s’agir d’une inhibition, par consommation excessive de thé ou de médicaments, ou d’une malabsorption comme dans la maladie coeliaque. Si aucune cause acquise n’est identifiée, notamment chez un sujet jeune quand l’effondrement de la sidérémie contraste avec l’absence d’hypoferritinémie, et que l’anémie ne répond pas, ou partiellement, à la supplémentation orale en fer, il faut penser à une origine génétique, telle que le syndrome IRIDA (Iron-Refractory Iron Deficiency Anemia). Ce syndrome s’explique par une hyperhepcidinémie constiutionnelle due à des mutations du gène TMPRSS6 de la matriptase 2. Connaître cette entité permet de l’évoquer à bon escient et ainsi d’aider le patient et son entourage.
Sophie Jacquin-Courtois, département de neuroréhabilitation, Hospices civils de Lyon, CNRS 5292, Lyon
8 février 2022