Les opticiens peuvent adapter la prescription dès la première délivrance

La loi Rist « portant amélioration de l’accès aux soins », promulguée en 2023, prévoyait l’élargissement des compétences pour plusieurs professions paramédicales, dont les opticiens-lunetiers.

Depuis un décret paru fin juin, ces derniers sont autorisés à adapter les corrections prescrites par l’ophtalmologiste ou l’orthoptiste, lors de la première délivrance des verres correcteurs ou de lentilles de contact, sous certaines conditions et sauf opposition du prescripteur mentionnée expressément sur l’ordonnance :

• réalisation préalable d’un examen de la réfraction par l’opticien-lunetier ;
• sollicitation de l’accord écrit du prescripteur et obtention d’une réponse favorable ou réputée favorable de la part de ce dernier dans les 10 jours ouvrables suivant la demande : en effet, l’opticien doit informer le prescripteur par messagerie sécurisée de l’adaptation envisagée (en l’absence de réponse écrite dans un même délai de 10 jours, la réponse de celui-ci est réputée favorable) ; l’opticien doit conserver la réponse du prescripteur jusqu’à l’expiration de l’ordonnance.

Enfin, l’opticien doit inscrire sur l’ordonnance l’adaptation de la correction qu’il réalise, en indiquant ses nom, prénom, qualité, et identifiant d’enregistrement, et en datant et signant cette modification.

Pour les renouvellements (sauf opposition du prescripteur mentionnée sur l’ordonnance) :

• des verres correcteurs : l’opticien peut adapter les prescriptions en cours de validité ;
• lentilles de contact : l’opticien peut adapter les prescriptions datant de :
  • moins de moins de 1 an pour les patients de moins de 16 ans,
  • moins de 3 ans pour une prescription médicale ou 2 ans pour une prescription orthoptique pour les patients de 16 ans et plus.

L’opticien doit toujours réaliser au préalable un examen de la réfraction puis informer le prescripteur de l’adaptation par messagerie sécurisée. De plus, le prescripteur peut limiter la durée pendant laquelle l’opticien peut adapter la prescription par une mention expresse sur l’ordonnance, notamment dans certaines situations médicales.