Parmi les dispositions de la loi Rist qui vient d’être promulguée, deux nouvelles compétences octroyées aux pédicures-podologues permettent aux patients de se voir prescrire directement par ces derniers des orthèses plantaires et, pour les diabétiques, les séances de soins de prévention podologique. Quelles sont les modalités ? Quelle place pour le médecin traitant ?

Parue au Journal officiel le 20 mai 2023, la loi n° 2023-379 du 19 mai 2023 portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé stipule, entre autres, que les pédicures-podologues peuvent :

  • prescrire des orthèses plantaires, sauf avis contraire du médecin traitant ;
  • procéder directement à la gradation du risque podologique des patients diabétiques et prescrire les séances de soins de prévention adaptées. Dans ce cas, un compte rendu est adressé au médecin traitant du patient et reporté dans le dossier médical partagé de ce dernier.

Pour rappel, les pédicures-podologues étaient déjà autorisés, depuis 2009, à renouveler et à adapter des prescriptions médicales d’orthèses plantaires datant de moins de 3 ans, et ces renouvellements étaient pris en charge par l’Assurance maladie depuis 2019.

L’Ordre national des pédicures-podologues s’est félicité de ses mesures, qui permettent « d’éviter un nouveau passage chez le médecin prescripteur et ainsi de simplifier le parcours de soins des patients tout en gagnant du temps médical et en modérant les dépenses de santé ». Et ce, en particulier, pour la gradation du risque podologique des patients diabétiques et la prescription des séances de prévention, car les anciennes conditions de prise en charge de ces dernières rendaient parfois nécessaire le « ré-adressage redondant du pédicure-podologue vers le médecin traitant pour adapter la prescription à la situation clinique ».