Quels freins ? Quelles contraintes ?
Les MSU témoignent très souvent que la relation avec les patients ne pose aucun problème, à condition de la cadrer dès le début.2 Il faut informer les malades qu’ils peuvent s’opposer à tout moment à la présence de l’étudiant lors de la consultation…
Les retours des patients sont très souvent positifs : ils se sentent d’autant mieux pris en charge qu’ils ont affaire à deux médecins qui discutent entre eux de leur cas. Ils voient ce colloque à trois comme une médecine de niveau « supérieur ».2
Les MSU sont rémunérés pour l’encadrement et la formation des étudiants : 600 € par mois sont partagés entre ceux qui accueillent un interne et 300 € pour un externe (depuis peu, on peut percevoir ces indemnisations sous la forme d’un salariat en tant que collaborateur occasionnel du service public, une option à considérer). Lorsque l’interne formé est en mesure de consulter seul, le MSU perçoit une rémunération indirecte, car c’est à lui que sont dus les honoraires de consultation.
Si l’encadrement est chronophage au début, les MSU s’accordent à dire que rapidement ils y gagnent du temps : l’étudiant peut examiner le patient pendant que le médecin s’occupe de la partie administrative (ou inversement) ; il peut aussi ouvrir des créneaux d’urgence, s’il est en mesure de consulter seul.2 Les étudiants en SASPAS peuvent libérer jusqu’à une journée entière de travail pour leur MSU, qui doit néanmoins rester joignable par téléphone et débriefer à l’issue des consultations avec son interne.
Ceux qui ont tenté l’expérience y trouvent de nombreux avantages : valoriser sa spécialité, transmettre son savoir, rester au fait des dernières recommandations, parfois aussi dénicher des remplaçants chez les internes formés, et se prémunir du burn out…
Le mot de la fin revient au Dr Laurence Taieb, qui raconte sur medecinmsu.fr :2 « Un interne me demande d’assister à sa thèse. Et là, à mon grand étonnement, je suis dans l’une des dédicaces, et je me dis quand même que quelque chose s’est transmis… ce lien particulier qui a pu se faire pendant ces six mois, avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas et qui manifestement reconnaît que quelque chose se passe entre soi-même et les patients, soi-même et un confrère. »
Pour accueillir un externe : être installé depuis au moins 1 an.3
Pour accueillir un interne : exercer (installé ou remplaçant) depuis 3 ans « en cabinet libéral, en centre de santé, en maison de santé ou au sein d’un centre médical du service de santé des armées et agréé ».4
Demander son agrément pour devenir MSU auprès de sa faculté de rattachement.
Participer à la formation initiale pédagogique validée par le collège local des généralistes enseignants et le département de médecine générale (DMG) de la faculté de rattachement.
Accepter l’évaluation réglementaire de son activité pédagogique.1
MSU : quelles conditions ?
Pour accueillir un externe : être installé depuis au moins 1 an.3
Pour accueillir un interne : exercer (installé ou remplaçant) depuis 3 ans « en cabinet libéral, en centre de santé, en maison de santé ou au sein d’un centre médical du service de santé des armées et agréé ».4
Demander son agrément pour devenir MSU auprès de sa faculté de rattachement.
Participer à la formation initiale pédagogique validée par le collège local des généralistes enseignants et le département de médecine générale (DMG) de la faculté de rattachement.
Accepter l’évaluation réglementaire de son activité pédagogique.1
2. Médecins MSU. Devenir MSU.
https://bit.ly/2oHtCbS
3. Legifrance. Arrêté du 18 novembre 2015.
https://bit.ly/2pk4Pe0
4. Legifrance. Arrêté du 12 avril 2017.
https://bit.ly/ 31gFhf9