Les traitements dopaminergiques restent au cœur de la thérapeutique de la maladie de Parkinson : en première intention, avant 70 ans on privilégie habituellement les agonistes dopaminergiques, après 70 ans la lévodopa.
Les effets indésirables des traitements, variables d’un malade à l’autre, doivent être surveillés attentivement : troubles du comportement impulsif, hallucinations, psychose, dyskinésies, hypotension artérielle sont à rechercher à chaque consultation.
Les fluctuations motrices sont mieux prises en charge avec des traitements de deuxième ligne : stimulation cérébrale profonde ou pompes pour administration continue d’apomorphine ou de lévodopa ; mais ils nécessitent une expertise multidisciplinaire pour leur mise en œuvre.
L’activité physique est au cœur de la prise en charge : danse, marche sportive, vélo, gymnastique, tai chi… doivent être encouragés dès le diagnostic posé ; la kinésithérapie est indispensable par la suite.
Le meilleur contrôle des signes moteurs a rendu les signes non moteurs de la maladie plus visibles et plus handicapants : les troubles du sommeil, de l’humeur, de la cognition, du transit et la dysautonomie minent le quotidien des malades et de leurs aidants.
La démence parkinsonienne, par sa fréquence, devient un facteur prépondérant de la perte d’autonomie des malades. Une meilleure connaissance des mécanismes de la maladie devrait permettre de voir émerger des traitements neuroprotecteurs spécifiques comme, peut-être, l’immunothérapie anti-alpha-synucléine.
De multiples outils se développent pour mieux cerner les profils évolutifs des malades et person- naliser leur prise en charge.
Cette prise en charge est par essence pluridisciplinaire : en plus du médecin traitant, de nombreux autres professionnels de santé (kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, psychologue, psychomotricien, neuro-urologue, rhumatologue, neurochirurgien, diététicien, psychiatre, médecin de réadaptation fonctionnelle et infirmière référente Parkinson) sont les interlocuteurs réguliers des malades et de leur entourage.
Les 25 centres experts Parkinson maillent le territoire et constituent une ressource pour les cas de diagnostic ou de prise en charge complexes. Ils sont doublés d’un réseau de recherche clinique dynamique (NS-PARK).