La maladie de Parkinson est la deuxième pathologie neurodégénérative la plus fréquente et la deuxième cause de handicap moteur du sujet âgé. Aujourd’hui plus de 150 000 personnes en France en sont atteintes.
Son traitement est rendu complexe par la grande variété des signes de la maladie, à la fois moteurs et non moteurs. Il doit prendre en compte ces manifestations hétérogènes mais aussi les risques d’effets secondaires, et doit enfin s’adapter à l’évolution de la maladie.
Après une période de « lune de miel » où les agonistes dopaminergiques et/ou la lévodopa ont de bons résultats, des complications apparaissent chez plus de 50 % des parkinsoniens (fluctuations, dyskinésies), justifiant le recours à des traitements de seconde ligne : stimulation cérébrale profonde, pompe à apomorphine, pompe à gel de lévodopa/carbidopa. Selon les centres, le premier traitement de deuxième ligne à proposer en première intention est soit la stimulation cérébrale profonde, soit la pompe à apomorphine. La pompe à gel de lévodopa/carbidopa reste, pour la majorité des experts, un recours en cas de contre-indication, d’échec ou d’intolérance aux traitements précédents. Une pompe peut aussi être envisagée en cas de persistance de fluctuations et/ou de dyskinésies gênantes malgré une stimulation cérébrale profonde.
La pratique de l’activité physique (exercices, rééducation…) est essentielle dans la prise en charge de cette maladie : elle permet d’améliorer les manifestations cliniques motrices et non motrices de la maladie, mais aussi, à plus long terme, de modifier la neuroplasticité et l’évolution au long cours.
À l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, voici une sélection d’articles récents sur cette pathologie, afin d’adapter la prise en charge de vos patients.
À lire :
Nobile C. Parkinson : stimulation cérébrale profonde ou dopaminergique continue ?Rev Prat (en ligne) 11 octobre 2021.
Mongin M, Degos B. Tremblement : quelle prise en charge ?Rev Prat Med Gen 2019;33(1022);409-14.
Ory-Magne F. Syndrome parkinsonien dû aux médicaments.Rev Prat 2020;70(5);475-8.
Laurencien C, Danaila T, Thobois S. Prise en charge de la maladie de Parkinson : de la lune de miel aux fluctuations.Rev Prat 2018;68(5);502-7.
Azulay JP. Intérêt de l’activité physique dans la maladie de Parkinson.Rev Prat 2018;68(5);513-4.
Aubignat M, Krystkowiak P. Symptômes non moteurs du Parkinson.Rev Prat Med Gen 2019;33(1027);676-7.