Le principe du traitement de la maladie de Parkinson repose sur le remplacement dopaminergique pour corriger les symptômes moteurs. La découverte de la lévodopa, précurseur de la dopamine, dans les années 1960, a été une révolution pour le traitement symptomatique des symptômes moteurs de cette maladie ; la lévodopa reste le traitement de référence auquel s’associent les agonistes dopaminergiques ou des inhibiteurs du métabolisme de la dopamine. De nouvelles formes à libération contrôlée, sublinguales, inhalées, transdermiques ou sous-cutanées d’agonistes dopaminergiques ou de lévodopa ont montré leur efficacité sur les fluctuations motrices ou sont en cours de développement. L’optimisation du traitement est nécessaire pour retarder puis traiter les complications motrices (fluctuations et dyskinésies). Quand l’équilibre thérapeutique ne peut être obtenu, le recours à des traitements de seconde ligne peut être nécessaire pour rétablir la stimulation dopaminergique continue par stimulation intracérébrale ou par administration continue de médicaments dopaminergiques à l’aide de dispositifs médicaux. Des développements pharmacologiques récents ont permis d’élargir l’arsenal thérapeutique des médicaments dopaminergiques et d’améliorer les dispositifs médicaux de stimulation continue. Ces améliorations offrent la possibilité de personnaliser au mieux la prise en charge des patients mais aucun traitement n’est aujourd’hui capable de stopper ou de ralentir la progression de la maladie. Les progrès scientifiques ont permis d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques qui devront être testées dans des sous-populations homogènes de patients stratifiées sur la base des mécanismes impliqués.

Jean-Christophe Corvol, Institut du cerveau et de la moelle, groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière, Paris
29 octobre 2019