Il est désormais bien établi que la maladie de Parkinson est non seulement une maladie du système nerveux central et du mouvement mais aussi une maladie du système nerveux entérique et du tube digestif. Outre le fait que les troubles digestifs font partie des signes non moteurs les plus fréquents et les plus invalidants, le tube digestif (et plus précisément le système nerveux entérique) est touché par le processus pathologique chez la quasi-totalité des patients parkinsoniens. Cette atteinte digestive pourrait être impliquée dans la progression de la maladie, mais le tube digestif est-il un point de départ pour la maladie de Parkinson ? Le rôle du microbiote intestinal dans le développement de la maladie est un sujet en vogue, mais il n’en est qu’à ses balbutiements. La mise au point, si elle s’avère possible, de traceurs spécifiques capable de détecter les corps de Lewy in vivo devrait permettre d’avancer sur le rôle du tube digestif dans la physiopathologie de la maladie et serait une source potentielle de marqueurs diagnostiques et d’évolution...

Pascal Derkinderen, service de neurologie, hôpital Nord Laënnec, CHU de Nantes

29 novembre 2019