Les épisodes infectieux – en particulier ORL et gastro-intestinaux – sont très fréquents dans l’enfance, mais tous ne requièrent pas l’éviction de la collectivité. Quelles pathologies sont concernées, et quelles sont les durées de l’éviction ? Qu’en est-il des certificats de « non-contagion » souvent demandés par les collectivités pour le retour ?

L’éviction de la collectivité est une obligation réglementaire pour certaines pathologies, stipulées par le Haut Conseil de la santé publique. Elle a pour but de réduire la transmission, et s’accompagne d’autres mesures de prévention qui doivent être prises au sein de la collectivité.

Quelles durées d’éviction pour quelles maladies ?

Les durées d’éviction dépendent de la pathologie (v. tableau) ; le médecin traitant peut décider de la prolonger si l’état du patient le nécessite, ou en cas de perturbation du fonctionnement de la collectivité (à évaluer au cas par cas).

Par ailleurs, même dans les cas où l’éviction n’est pas obligatoire, la fréquentation de la collectivité à la phase aiguë d’une maladie infectieuse n’est pas souhaitable.

Retour en collectivité : cas où un document doit être produit

La levée de l’isolement et le retour en collectivité ne sont conditionnés à la prescription d’antibiotiques que de façon exceptionnelle (coqueluche, streptocoque du groupe A, shigelles... v. tableau) : dans ces cas seulement, la collectivité peut demander la preuve que cet antibiotique a bien été prescrit (copie de l’ordonnance).

Dans de rares cas, le retour peut être subordonné à la production d’examens microbiologiques négatifs (v. tableau).

En revanche, la collectivité ne peut pas demander un certificat de « non-contagion » : les médecins doivent s’abstenir de rédiger de tels certificats.

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