Certaines comme la rougeole resurgissent en raison de la baisse de la couverture vaccinale.
En population générale
Il s’agit des 11 maladies infectieuses pour lesquelles les vaccins sont devenus obligatoires chez le nourrisson depuis le 1er janvier 2018.
La diphtérie a quasiment disparu des pays industrialisés. En France, avant la vaccination, des dizaines de milliers d’infections étaient annuellement décrites, causant des centaines de morts. Le dernier cas autochtone a été déclaré en 1989. Depuis, on ne compte que des cas importés ou liés à Corynebacterium ulcerans chez des adultes exposés à un animal domestique. Toutefois, 2 décès récents (en Espagne et en Belgique) d’enfants non vaccinés témoignent de la survenue de cette maladie dans les pays où la vaccination est bien pratiquée. En effet, le germe continue à circuler dans le Sud-Est asiatique et, à un moindre degré, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique. La vaste épidémie des années 1990 dans l’ex-URSS montre que la diphtérie peut réapparaître en cas de chute de la couverture vaccinale.
Le tétanos n’a pas disparu. Avant la mise en place de la vaccination, plusieurs centaines de contaminations et de décès survenaient tous les ans. Actuellement, quelques cas sont encore déclarés, surtout chez des femmes âgées. Entre 2012 et 2016, 3 jeunes enfants non vaccinés ont été infectés. Le réservoir du germe étant tellurique, cette maladie ne peut pas être éradiquée, ce qui impose la poursuite de la vaccination.
La poliomyélite était endémique en France (épidémies liées à la forme para-lytique, notamment dans les années 50). Aucun cas autochtone n’est rapporté depuis 1990, et le dernier cas importé date de 1995. Toutefois, au cours des 12 derniers mois,2 le virus circule en Afghanistan, au Pakistan (souches sauvages), ainsi qu’au Nigéria, en Syrie, en République démocratique du Congo (dérivées des virus vaccinaux), ce qui justifie le maintien de la vaccination.
La coqueluche persiste en France en dépit d’un taux de couverture vaccinale élevé. Actuellement, cette affection touche les nourrissons – trop jeunes pour être protégés par leur vaccination – ainsi que les adolescents et adultes ayant perdu leur immunité et qui souvent contaminent les bébés. Entre 1996 et 2012, 2 227 cas pédiatriques ont été notifiés chez les moins de 6 mois (dont deux tiers avaient moins de 3 mois). Près de 20 % d’entre eux ont été hospitalisés en réanimation. Un à dix enfants décèdent chaque année, la plupart âgés de moins de 3 mois.3 La vaccination des nourrissons est indispensable. Pour les protéger avant qu’ils ne soient vaccinés, l’immunisation de l’entourage (stratégie du cocooning) est essentielle.
L’incidence des infections à Hib a fortement diminué après l’introduction du vaccin en 1992, comme celle des méningites chez les moins de 5 ans (– 96 %). Les cas résiduels concernent des enfants non ou incomplètement vaccinés. Le germe continue à circuler, notamment chez les adultes, et réapparaîtrait chez les enfants si l’immunité de groupe, générée par une couverture vaccinale élevée, était prise en défaut.
Le virus de l’hépatite B est responsable d’environ 2 500 infections aiguës par an et d’au moins 1 300 décès par cirrhose et cancer du foie. Les porteurs chroniques sont 280 000. L’hépatite B, qui est essentiellement une IST, touche surtout les adultes jeunes, mais le risque de contamination débute à l’adolescence. Outre la vaccination obligatoire des nourrissons et des professionnels de santé exposés, un rattrapage est recommandé chez l’enfant et l’adolescent ainsi que chez les adultes à risque. La faible couverture vaccinale (< 50 %) chez les préadolescents et adolescents fait craindre une recrudescence de la maladie lorsque cette population mal vaccinée entrera dans la période à risque (début de l’activité sexuelle).
Le pneumocoque est le principal agent responsable des infections bactériennes invasives de l’enfant, notamment des méningites de la 1re année de vie. Grâce à la vaccination des nourrissons depuis 2003 puis à l’introduction du vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar) en 2010, l’incidence a diminué de 39 % en 2015 par rapport à la période 2008-2009,4 tous âges confondus. Cela profite aux nourrissons (– 33 %), aux enfants de 2-4 ans, de 5-14 ans, mais aussi – grâce à l’immunité de groupe – aux adolescents et adultes, y compris les personnes âgées (– 38 % chez les plus de 64 ans).
Les infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe C provo-quent des méningites et des septicémies dont la forme la plus grave (purpura fulminans) est responsable de la plupart des décès (létalité > 10 %, plus que celle des IIM B) et des séquelles (6 %, amputations des extrémités). L’épidémiologie est caractérisée par des variations périodiques liées à l’implantation et la circulation de nouvelles souches.5 Depuis 2010, malgré la mise en place d’un programme de vaccination, le nombre de cas est en augmentation, ce qui reflète le début d’un nouveau cycle épidémique. La couverture vaccinale insuffisante des enfants, adolescents et adultes jeunes n’a pas permis d’obtenir une immunité de groupe destinée à protéger les nourrissons de moins de 12 mois. Cela a justifié l’adjonction de 1 dose supplémentaire de vaccin à l’âge de 5 mois (Neisvac, soit 1 dose à 5 mois et 1 rappel à 12 mois ; à partir de 1 an : 1 seule dose). Les premières données montrent une réduction significative du nombre des bébés infectés âgés de 6 à 11 mois.5
La rougeole fait l’objet d’un programme OMS d’élimination en Europe, alors que la maladie reste endémique dans nombre de pays. La France a ainsi connu entre 2008 et 2011 une vaste épidémie (nombre de cas estimés à 50 000, près de 5 000 hospitalisations, 27 encéphalites et 20 décès ; sujets non ou insuffisamment vaccinés dans plus de 90 % des cas). Une nouvelle flambée a démarré fin 2017, dans le Sud-Ouest. Cela s’explique par une couverture vaccinale n’atteignant pas les objectifs nécessaires à l’élimination. En outre, on a observé une accumulation progressive de sujets non immunisés, non vaccinés, ayant échappé à la maladie (grâce à une moindre circulation du virus liée à la vaccination) qui sont une source potentielle de foyers épidémiques. Outre la vaccination obligatoire à 12 et 16-18 mois, un rattrapage par un vaccin trivalent ROR est indispensable pour toutes les personnes nées après 1980 (il faut vérifier qu’elles ont reçu 2 doses de vaccin).
La rubéole fait également l’objet d’un plan OMS d’éradication. Entre 2001 et 2007, le nombre de femmes enceintes infectées (seule population surveillée en France) a été réduit de 80 %.
En 2017, 7 cas ont été répertoriés (dont 4 importés). Depuis 2 ans, les syndromes de rubéole congénitale malformative compliquent des cas importés.
Toutefois, il persiste une circulation à bas bruit du virus en France, en raison d’une couverture vaccinale insuffisante.
Les oreillons étaient, avant la vaccination, la première cause de méningite de l’enfant. Entre 1986 et 2011, l’incidence a été divisée par 100 alors que l’âge médian s’est déplacé de 5 à 16,5 ans.
En 2016, 78 % des patients infectés étaient vaccinés.7
En 2013, des cas groupés sont survenus dans des collectivités d’adultes jeunes dont 73 % avaient reçu le vaccin.
Outre une couverture insuffisante, la durée de protection limitée conférée par le vaccin expose à la survenue de flambées épidémiques.
La diphtérie a quasiment disparu des pays industrialisés. En France, avant la vaccination, des dizaines de milliers d’infections étaient annuellement décrites, causant des centaines de morts. Le dernier cas autochtone a été déclaré en 1989. Depuis, on ne compte que des cas importés ou liés à Corynebacterium ulcerans chez des adultes exposés à un animal domestique. Toutefois, 2 décès récents (en Espagne et en Belgique) d’enfants non vaccinés témoignent de la survenue de cette maladie dans les pays où la vaccination est bien pratiquée. En effet, le germe continue à circuler dans le Sud-Est asiatique et, à un moindre degré, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique. La vaste épidémie des années 1990 dans l’ex-URSS montre que la diphtérie peut réapparaître en cas de chute de la couverture vaccinale.
Le tétanos n’a pas disparu. Avant la mise en place de la vaccination, plusieurs centaines de contaminations et de décès survenaient tous les ans. Actuellement, quelques cas sont encore déclarés, surtout chez des femmes âgées. Entre 2012 et 2016, 3 jeunes enfants non vaccinés ont été infectés. Le réservoir du germe étant tellurique, cette maladie ne peut pas être éradiquée, ce qui impose la poursuite de la vaccination.
La poliomyélite était endémique en France (épidémies liées à la forme para-lytique, notamment dans les années 50). Aucun cas autochtone n’est rapporté depuis 1990, et le dernier cas importé date de 1995. Toutefois, au cours des 12 derniers mois,2 le virus circule en Afghanistan, au Pakistan (souches sauvages), ainsi qu’au Nigéria, en Syrie, en République démocratique du Congo (dérivées des virus vaccinaux), ce qui justifie le maintien de la vaccination.
La coqueluche persiste en France en dépit d’un taux de couverture vaccinale élevé. Actuellement, cette affection touche les nourrissons – trop jeunes pour être protégés par leur vaccination – ainsi que les adolescents et adultes ayant perdu leur immunité et qui souvent contaminent les bébés. Entre 1996 et 2012, 2 227 cas pédiatriques ont été notifiés chez les moins de 6 mois (dont deux tiers avaient moins de 3 mois). Près de 20 % d’entre eux ont été hospitalisés en réanimation. Un à dix enfants décèdent chaque année, la plupart âgés de moins de 3 mois.3 La vaccination des nourrissons est indispensable. Pour les protéger avant qu’ils ne soient vaccinés, l’immunisation de l’entourage (stratégie du cocooning) est essentielle.
L’incidence des infections à Hib a fortement diminué après l’introduction du vaccin en 1992, comme celle des méningites chez les moins de 5 ans (– 96 %). Les cas résiduels concernent des enfants non ou incomplètement vaccinés. Le germe continue à circuler, notamment chez les adultes, et réapparaîtrait chez les enfants si l’immunité de groupe, générée par une couverture vaccinale élevée, était prise en défaut.
Le virus de l’hépatite B est responsable d’environ 2 500 infections aiguës par an et d’au moins 1 300 décès par cirrhose et cancer du foie. Les porteurs chroniques sont 280 000. L’hépatite B, qui est essentiellement une IST, touche surtout les adultes jeunes, mais le risque de contamination débute à l’adolescence. Outre la vaccination obligatoire des nourrissons et des professionnels de santé exposés, un rattrapage est recommandé chez l’enfant et l’adolescent ainsi que chez les adultes à risque. La faible couverture vaccinale (< 50 %) chez les préadolescents et adolescents fait craindre une recrudescence de la maladie lorsque cette population mal vaccinée entrera dans la période à risque (début de l’activité sexuelle).
Le pneumocoque est le principal agent responsable des infections bactériennes invasives de l’enfant, notamment des méningites de la 1re année de vie. Grâce à la vaccination des nourrissons depuis 2003 puis à l’introduction du vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar) en 2010, l’incidence a diminué de 39 % en 2015 par rapport à la période 2008-2009,4 tous âges confondus. Cela profite aux nourrissons (– 33 %), aux enfants de 2-4 ans, de 5-14 ans, mais aussi – grâce à l’immunité de groupe – aux adolescents et adultes, y compris les personnes âgées (– 38 % chez les plus de 64 ans).
Les infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe C provo-quent des méningites et des septicémies dont la forme la plus grave (purpura fulminans) est responsable de la plupart des décès (létalité > 10 %, plus que celle des IIM B) et des séquelles (6 %, amputations des extrémités). L’épidémiologie est caractérisée par des variations périodiques liées à l’implantation et la circulation de nouvelles souches.5 Depuis 2010, malgré la mise en place d’un programme de vaccination, le nombre de cas est en augmentation, ce qui reflète le début d’un nouveau cycle épidémique. La couverture vaccinale insuffisante des enfants, adolescents et adultes jeunes n’a pas permis d’obtenir une immunité de groupe destinée à protéger les nourrissons de moins de 12 mois. Cela a justifié l’adjonction de 1 dose supplémentaire de vaccin à l’âge de 5 mois (Neisvac, soit 1 dose à 5 mois et 1 rappel à 12 mois ; à partir de 1 an : 1 seule dose). Les premières données montrent une réduction significative du nombre des bébés infectés âgés de 6 à 11 mois.5
La rougeole fait l’objet d’un programme OMS d’élimination en Europe, alors que la maladie reste endémique dans nombre de pays. La France a ainsi connu entre 2008 et 2011 une vaste épidémie (nombre de cas estimés à 50 000, près de 5 000 hospitalisations, 27 encéphalites et 20 décès ; sujets non ou insuffisamment vaccinés dans plus de 90 % des cas). Une nouvelle flambée a démarré fin 2017, dans le Sud-Ouest. Cela s’explique par une couverture vaccinale n’atteignant pas les objectifs nécessaires à l’élimination. En outre, on a observé une accumulation progressive de sujets non immunisés, non vaccinés, ayant échappé à la maladie (grâce à une moindre circulation du virus liée à la vaccination) qui sont une source potentielle de foyers épidémiques. Outre la vaccination obligatoire à 12 et 16-18 mois, un rattrapage par un vaccin trivalent ROR est indispensable pour toutes les personnes nées après 1980 (il faut vérifier qu’elles ont reçu 2 doses de vaccin).
La rubéole fait également l’objet d’un plan OMS d’éradication. Entre 2001 et 2007, le nombre de femmes enceintes infectées (seule population surveillée en France) a été réduit de 80 %.
En 2017, 7 cas ont été répertoriés (dont 4 importés). Depuis 2 ans, les syndromes de rubéole congénitale malformative compliquent des cas importés.
Toutefois, il persiste une circulation à bas bruit du virus en France, en raison d’une couverture vaccinale insuffisante.
Les oreillons étaient, avant la vaccination, la première cause de méningite de l’enfant. Entre 1986 et 2011, l’incidence a été divisée par 100 alors que l’âge médian s’est déplacé de 5 à 16,5 ans.
En 2016, 78 % des patients infectés étaient vaccinés.7
En 2013, des cas groupés sont survenus dans des collectivités d’adultes jeunes dont 73 % avaient reçu le vaccin.
Outre une couverture insuffisante, la durée de protection limitée conférée par le vaccin expose à la survenue de flambées épidémiques.
Dans des populations à risque
Les infections à HPV sont responsables des cancers du col de l’utérus (3 000 cas annuels et 1 000 décès) mais aussi de la vulve, du vagin, du pénis et – dans les 2 sexes – de l’anus, du pharynx et de l’amygdale (cf. page 614). La vaccination, en association avec le dépistage par frottis, est recommandée chez toutes les filles entre 11 et 14 ans (rattrapage jusqu’à 19 ans révolus). Aujourd’hui, la couverture vaccinale n’atteint pas 20 %.
Le vaccin est également préconisé chez les immunodéprimés des 2 sexes ainsi que chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH).1
L’incidence de la tuberculose est faible en France (7,1/100 000) et diminue régulièrement.8 Elle reste élevée chez les personnes issues des pays de haute endémicité comme l’Afrique sub-saharienne. En France, elle dépasse 10/100 000 en Île-de-France, Guyane et Mayotte. Ainsi, la vaccination par le BCG cible cette population1 (à partir de l’âge de 1 mois et jusqu’à15 ans).
La grippe cause chaque année une épidémie d’importance variable en termes de nombre de cas et de morbidité/mortalité. Le plus souvent d’évolution simple, elle peut entraîner des complications parfois mortelles chez des personnes à risque. La vaccination est donc recommandée chez les plus de 65 ans, les femmes enceintes, et tout patient (à partir de l’âge de 6 mois) atteint de maladie chronique (respiratoire, cardiaque, neurologique, hépatique, rénale, diabète, obésité, déficit immunitaire).1
L’hépatite A est transmise par voie féco-orale. Le nombre annuel de cas déclaré en France est en baisse (autour de 700),9 plus de 40 % survenant avant 15 ans. Facteurs de risque : personne contaminée dans l’entourage, séjour hors métropole, surtout au Maghreb. Récemment, une épidémie a sévi en Europe chez les HSH. La vaccination est recommandée1 à partir de l’âge de 1 an (2 doses espacées de 6 à 12 mois de vaccin hépatite A monovalent – Havrix, Avaxim, Vaqta) : chez les voyageurs dans les pays d’endémie ; les enfants dont au moins un membre de la famille est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner ; les personnes atteintes de mucoviscidose et/ou de pathologie hépatobiliaire (risque d’hépatopathie chronique) ; les HSH ; en post-exposition dans un délai de 14 jours après la survenue d’un cas dans l’entourage familial.
Avec le méningocoque C, les souches B, Y, W sont responsables de la quasi-totalité des IIM en France. Le sérogroupe B est prédominant (deux tiers des cas, surtout des jeunes enfants). Les Y et W rendent compte d’environ 10 % des infections (adolescents et adultes plus particulièrement et, pour le Y, personnes âgées). La vaccination (vaccin tétravalent conjugué ACYW + vaccin contre le sérogroupe B) est actuellement recommandée dans les situations à risque : asplénie (drépanocytose, splénectomies), déficit en complément ou en properdine, traitement anti-C5 en cours, contact avec un malade.
Bexsero (anti-B) n’est pas recommandé en population générale en raison des incertitudes quant à l’impact attendu sur l’épidémiologie de la maladie. De même, la faible incidence des IIM W et Y ne justifie pas une vaccination généralisée ; toutefois, l’expansion récente d’une nouvelle souche hypervirulente de méningocoque W, responsable de foyers épidémiques notamment en milieu universitaire, pourrait faire évoluer les guidelines.
Au-delà de 2 ans, la prévention des infections invasives à pneumocoque (IIP) cible les adultes à risque accru d’infection : les sujets ayant un trouble immunitaire, une asplénie, une drépanocytose,1 une brèche ostéoméningée ; une comorbidité chronique cardiaque, pulmonaire, hépatique ou rénale ; les diabétiques. Schéma vaccinal : administration du vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar 13, qui ne couvre que 30 à 40 % des souches responsables d’IIP) suivie au moins 2 mois après d’une dose de vaccin non conjugué à 23 valences (Pneumovax) qui élargit la couverture sérotypique.
La varicelle est habituellement bénigne chez les enfants, et ne justifie pas une prévention systématique. La vaccination (Varilrix, Varivax) est recommandée chez les personnes (non immunisées) susceptibles de développer une forme grave (adolescents, femmes en âge de procréer, enfants candidats à une greffe d’organe), chez les sujets vivant en contact avec un immunodéprimé, les professionnels de santé et de la petite enfance. À noter que l’administration du vaccin dans les 48 heures suivant l’exposition permet d’éviter ou atténuer la maladie.1
Le zona est dû à une réactivation du VZV qui, après l’infection, persiste à l’état quiescent dans les ganglions nerveux. La maladie apparaît lorsque l’immunité cellulaire spécifique vis-à-vis du virus diminue, notamment en raison de l’immunosénescence. En effet, le risque de zona, qui avoisine 30 % dans la population générale, est estimé à 50 % chez les plus de 85 ans. De même, les algies post-zostériennes surviennent dans 22 % des cas après 75 ans versus 6 % avant 65 ans.10 Le vaccin (Zostavax) est recommandé chez les personnes âgées de 65 à 74 ans révolus.1
Le vaccin est également préconisé chez les immunodéprimés des 2 sexes ainsi que chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH).1
L’incidence de la tuberculose est faible en France (7,1/100 000) et diminue régulièrement.8 Elle reste élevée chez les personnes issues des pays de haute endémicité comme l’Afrique sub-saharienne. En France, elle dépasse 10/100 000 en Île-de-France, Guyane et Mayotte. Ainsi, la vaccination par le BCG cible cette population1 (à partir de l’âge de 1 mois et jusqu’à15 ans).
La grippe cause chaque année une épidémie d’importance variable en termes de nombre de cas et de morbidité/mortalité. Le plus souvent d’évolution simple, elle peut entraîner des complications parfois mortelles chez des personnes à risque. La vaccination est donc recommandée chez les plus de 65 ans, les femmes enceintes, et tout patient (à partir de l’âge de 6 mois) atteint de maladie chronique (respiratoire, cardiaque, neurologique, hépatique, rénale, diabète, obésité, déficit immunitaire).1
L’hépatite A est transmise par voie féco-orale. Le nombre annuel de cas déclaré en France est en baisse (autour de 700),9 plus de 40 % survenant avant 15 ans. Facteurs de risque : personne contaminée dans l’entourage, séjour hors métropole, surtout au Maghreb. Récemment, une épidémie a sévi en Europe chez les HSH. La vaccination est recommandée1 à partir de l’âge de 1 an (2 doses espacées de 6 à 12 mois de vaccin hépatite A monovalent – Havrix, Avaxim, Vaqta) : chez les voyageurs dans les pays d’endémie ; les enfants dont au moins un membre de la famille est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner ; les personnes atteintes de mucoviscidose et/ou de pathologie hépatobiliaire (risque d’hépatopathie chronique) ; les HSH ; en post-exposition dans un délai de 14 jours après la survenue d’un cas dans l’entourage familial.
Avec le méningocoque C, les souches B, Y, W sont responsables de la quasi-totalité des IIM en France. Le sérogroupe B est prédominant (deux tiers des cas, surtout des jeunes enfants). Les Y et W rendent compte d’environ 10 % des infections (adolescents et adultes plus particulièrement et, pour le Y, personnes âgées). La vaccination (vaccin tétravalent conjugué ACYW + vaccin contre le sérogroupe B) est actuellement recommandée dans les situations à risque : asplénie (drépanocytose, splénectomies), déficit en complément ou en properdine, traitement anti-C5 en cours, contact avec un malade.
Bexsero (anti-B) n’est pas recommandé en population générale en raison des incertitudes quant à l’impact attendu sur l’épidémiologie de la maladie. De même, la faible incidence des IIM W et Y ne justifie pas une vaccination généralisée ; toutefois, l’expansion récente d’une nouvelle souche hypervirulente de méningocoque W, responsable de foyers épidémiques notamment en milieu universitaire, pourrait faire évoluer les guidelines.
Au-delà de 2 ans, la prévention des infections invasives à pneumocoque (IIP) cible les adultes à risque accru d’infection : les sujets ayant un trouble immunitaire, une asplénie, une drépanocytose,1 une brèche ostéoméningée ; une comorbidité chronique cardiaque, pulmonaire, hépatique ou rénale ; les diabétiques. Schéma vaccinal : administration du vaccin conjugué à 13 valences (Prevenar 13, qui ne couvre que 30 à 40 % des souches responsables d’IIP) suivie au moins 2 mois après d’une dose de vaccin non conjugué à 23 valences (Pneumovax) qui élargit la couverture sérotypique.
La varicelle est habituellement bénigne chez les enfants, et ne justifie pas une prévention systématique. La vaccination (Varilrix, Varivax) est recommandée chez les personnes (non immunisées) susceptibles de développer une forme grave (adolescents, femmes en âge de procréer, enfants candidats à une greffe d’organe), chez les sujets vivant en contact avec un immunodéprimé, les professionnels de santé et de la petite enfance. À noter que l’administration du vaccin dans les 48 heures suivant l’exposition permet d’éviter ou atténuer la maladie.1
Le zona est dû à une réactivation du VZV qui, après l’infection, persiste à l’état quiescent dans les ganglions nerveux. La maladie apparaît lorsque l’immunité cellulaire spécifique vis-à-vis du virus diminue, notamment en raison de l’immunosénescence. En effet, le risque de zona, qui avoisine 30 % dans la population générale, est estimé à 50 % chez les plus de 85 ans. De même, les algies post-zostériennes surviennent dans 22 % des cas après 75 ans versus 6 % avant 65 ans.10 Le vaccin (Zostavax) est recommandé chez les personnes âgées de 65 à 74 ans révolus.1
1. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2018. Janvier 2018.
https://bit.ly/2nYN7t5
2. Polio global eradication initiative.
https://bit.ly/2n9YwWJ
3. Tubiana S, Belchior E, Guillot S, Guiso N, Lévy-Bruhl D; Renacoq Participants. Monitoring the impact of vaccination on pertussis in infants using an active hospital-based pediatric surveillance network. Pediatr Infect Dis J 2015;34:814-20.
4. Sante publique France. Réseau EPIBAC. Infections invasives d’origine bactérienne. Mise à jour le 23 avril 2018.
https://bit.ly/2od6qOP
5. Parent du Chatelet I, Deghmane AE, Antona D, et al. Characteristics and changes in invasive meningococcal disease epidemiology in France, 2006-2015. J Infect 2017;74:564-74.
6. Sante publique France. Bulletin épidémiologique rougeole. Données de surveillance au 27 juin 2018. https://bit.ly/2Nt69Cc
7. Réseau Sentinelles. Bilan annuel 2016. Oreillons. https://bit.ly/2wgWfxh
8. Guthmann JP, Belghiti FA, Lévy-Bruhl D. épidémiologie de la tuberculose en France en 2015. Impact de la suspension de l’obligation vaccinale BCG sur la tuberculose de l’enfant, 2007-2015. BEH 2017;7:116-26.
9. Santé publique France. Hépatite A. Données épidémiologiques. Mise à jour 12 octobre 2017.
https://bit.ly/2obo1Xo
10. Haut Conseil de la santé publique. Vaccination des adultes contre le zona. Place de Zostavax. 25 octobre 2013.
https://bit.ly/2LubNm4
https://bit.ly/2nYN7t5
2. Polio global eradication initiative.
https://bit.ly/2n9YwWJ
3. Tubiana S, Belchior E, Guillot S, Guiso N, Lévy-Bruhl D; Renacoq Participants. Monitoring the impact of vaccination on pertussis in infants using an active hospital-based pediatric surveillance network. Pediatr Infect Dis J 2015;34:814-20.
4. Sante publique France. Réseau EPIBAC. Infections invasives d’origine bactérienne. Mise à jour le 23 avril 2018.
https://bit.ly/2od6qOP
5. Parent du Chatelet I, Deghmane AE, Antona D, et al. Characteristics and changes in invasive meningococcal disease epidemiology in France, 2006-2015. J Infect 2017;74:564-74.
6. Sante publique France. Bulletin épidémiologique rougeole. Données de surveillance au 27 juin 2018. https://bit.ly/2Nt69Cc
7. Réseau Sentinelles. Bilan annuel 2016. Oreillons. https://bit.ly/2wgWfxh
8. Guthmann JP, Belghiti FA, Lévy-Bruhl D. épidémiologie de la tuberculose en France en 2015. Impact de la suspension de l’obligation vaccinale BCG sur la tuberculose de l’enfant, 2007-2015. BEH 2017;7:116-26.
9. Santé publique France. Hépatite A. Données épidémiologiques. Mise à jour 12 octobre 2017.
https://bit.ly/2obo1Xo
10. Haut Conseil de la santé publique. Vaccination des adultes contre le zona. Place de Zostavax. 25 octobre 2013.
https://bit.ly/2LubNm4