Marc, 45 ans, est menuisier. Il consulte sur les conseils de son entourage car depuis plusieurs mois, une bande faiblement pigmentée s’est développée au niveau d’un de ses ongles (photo ). Il pense que cette lésion est en rapport avec un mélanome malin.
Les mélanonychies longitudinales sont des bandes de couleur brune ou parfois noire de la tablette unguéale. Ces anomalies sont en rapport avec une hypermélanose des kératinocytes de la lame unguéale (les onychocytes).
Parmi ces mélanonychies, plus de 70 % d’entre elles sont dites fonctionnelles.
Plusieurs causes sont retrouvées : - une origine traumatique (traumatisme des chaussures, anxiété exacerbée se manifestant sur l’ongle, actes de manucure excessifs, traumatismes professionnels) ; - une origine ethnique (70 % des sujets avec une peau noire en sont porteurs) ; - une origine iatrogène. Elle est induite par certaines thérapeutiques (le 5-fluoro-uracile, la zidovudine par exemple) mais aussi la radiothérapie.
D’autres causes sont également identifiées, comme la grossesse, certaines infections (VIH), la maladie d’Addison ou le syndrome de Laugier-Hunziker.
Cliniquement, la mélanonychie longitudinale est une bande pigmentée divisée en deux formes : petites (15 % de la tablette) et grandes (supérieure à 15 % de la largeur de la tablette).
Le traitement est avant tout étiologique (arrêt du traitement inducteur, traitement de l’infection responsable, arrêt ou protection en cas de pathologie professionnelle). La mélanonychie de notre patient est d’origine traumatique, avec une hyperkératose au pourtour de l’ongle, et une plaie au niveau de la région matricielle (flèche verte). Dans ce cas, il faut conseiller une protection des mains. Pour des raisons esthétiques (surtout pour les mélanonychies ethniques), certains patients souhaitent une disparition de cette pigmentation. Il faut savoir qu’un geste chirurgical est efficace pour les formes peu importantes. Pour les grandes mélanonychies, les risques d’onychodystrophie secondaire sont importants.
Parmi ces mélanonychies, plus de 70 % d’entre elles sont dites fonctionnelles.
Plusieurs causes sont retrouvées : - une origine traumatique (traumatisme des chaussures, anxiété exacerbée se manifestant sur l’ongle, actes de manucure excessifs, traumatismes professionnels) ; - une origine ethnique (70 % des sujets avec une peau noire en sont porteurs) ; - une origine iatrogène. Elle est induite par certaines thérapeutiques (le 5-fluoro-uracile, la zidovudine par exemple) mais aussi la radiothérapie.
D’autres causes sont également identifiées, comme la grossesse, certaines infections (VIH), la maladie d’Addison ou le syndrome de Laugier-Hunziker.
Cliniquement, la mélanonychie longitudinale est une bande pigmentée divisée en deux formes : petites (15 % de la tablette) et grandes (supérieure à 15 % de la largeur de la tablette).
Le traitement est avant tout étiologique (arrêt du traitement inducteur, traitement de l’infection responsable, arrêt ou protection en cas de pathologie professionnelle). La mélanonychie de notre patient est d’origine traumatique, avec une hyperkératose au pourtour de l’ongle, et une plaie au niveau de la région matricielle (flèche verte). Dans ce cas, il faut conseiller une protection des mains. Pour des raisons esthétiques (surtout pour les mélanonychies ethniques), certains patients souhaitent une disparition de cette pigmentation. Il faut savoir qu’un geste chirurgical est efficace pour les formes peu importantes. Pour les grandes mélanonychies, les risques d’onychodystrophie secondaire sont importants.
Pour en savoir plus
Moulonguet I, Goettmann-Bonvallot S. Mélanonychies longitudinales. Annales de dermatologie et de vénéréologie 2016;143:53-60.
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