Selon Catherine Hill, l’épidémie de Covid a été mieux gérée dans d’autres pays qu’en France. Pourquoi ? Son analyse, chiffres à l’appui.
Le nombre de cas et de décès par Covid-19 actualisés en temps réel sont accessible sur ce lien. Naturellement, il faut diviser ces nombres par l’effectif de la population.
On voit que le Danemark a fait beaucoup plus de tests que la France à taille de populations égale, ce qui explique probablement en partie les bons résultats de ce pays. Au contraire, les autres pays du tableau – Corée du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Chine – ont eu de bons résultats sans faire beaucoup de tests. C’est parce que la circulation du virus a été bien contrôlée, en testant très largement autour des cas, et en trouvant et isolant les personnes contagieuses sans attendre l’apparition des symptômes. Ce que les autorités françaises n’ont jamais compris, c’est que le virus circule pour beaucoup à travers des personnes a- ou présymptomatiques.
On peut aussi regarder les rapports entre le nombre de décès et le nombre de cas. Ce rapport est 2,3 fois plus élevé en France qu’au Danemark (1,7 %/0,7 %). La mortalité des personnes infectées ne peut pas avoir été aussi différente dans deux pays dont les niveaux de développement sont comparables. Les « cas » trouvés en France par les tests ne représentent donc qu’une partie de la circulation du virus. Si on suppose que la mortalité des personnes infectées est en France de 0,7 %, comme au Danemark, alors il y aurait eu en France environ 240 000 cas par million d’habitants (1 771/0,7 %). Une mortalité des personnes infectées de 0,6 % est souvent citée, c’est ce qu’on observe en Nouvelle-Zélande et ce n’est pas loin de ce qu’on observe au Danemark et en Corée du Sud.
On peut regarder aussi l’évolution des nombres de cas et de décès par Covid-19 par million d’habitants, que l’on peut consulter ici.
Catherine Hill, le 18 septembre 2021