Les schizophrénies sont des pathologies fréquentes, touchant 1 % de la population générale et débutant dès l’adolescence et chez les adultes jeunes. L’expression symptomatique est fort différente d’un sujet à l’autre.
Le repérage doit être le plus précoce possible, dès l’émergence des premiers symptômes : il s’agit d’une période d’opportunité où la rapidité et la qualité de la prise en charge modifieront la trajectoire de la maladie. La durée de la psychose non traitée est en effet l’un des facteurs principaux de mauvais pronostic.
Les antipsychotiques sont la pierre angulaire du traitement pharmacologique. Leurs potentiels effets métaboliques (augmentation du risque cardiovasculaire, prise de poids, survenue d’une hypertension artérielle, d’un diabète, d’une dyslipidémie) imposent un calendrier strict de surveillance.
Si ces molécules sont efficaces sur la stabilisation des symptômes, elles ne sont pas suffisantes pour obtenir un rétablissement de qualité, c’est-à-dire pour reprendre le contrôle de sa vie, pour la reconstruire riche et pleine de sens.
De fait, il faut nécessairement associer des stratégies de réhabilitation psychosociale et de remédiations cognitives dans l’objectif de diminuer au mieux le handicap lié à ces pathologies et de favoriser l’insertion des patients dans la communauté.
Ainsi, les progrès réalisés dans la prise en charge des schizophrénies durant les deux dernières décennies nous permettent d’avoir une vision beaucoup plus optimiste du devenir des patients.
Ce dossier répond à toutes vos interrogations :
Dossier – Schizophrénies, Pr Olivier Guillin. Rev Prat 2021;71(1):35-64.