Le 31 octobre 2017 était signé par les ministres de la Santé, de l’Agriculture et de l’Économie et des Finances l’arrêté interministériel officialisant l’adoption du logo nutritionnel Nutri-Score en France. Destiné à être apposé sur la face avant des emballages des aliments, son objectif était double :1 permettre aux consommateurs de reconnaître, en un simple coup d’œil, la qualité nutritionnelle des aliments au moment de leur acte d’achat ; et inciter les industriels à améliorer la composition nutritionnelle des aliments qu’ils produisent au travers de reformulations et d’innovations. La signature de cet arrêté constituait l’épilogue d’une bataille de près de quatre années dans laquelle les travaux scientifiques démontrant l’efficacité et surtout la supériorité du Nutri-Score sur les autres formats graphiques existants et la demande forte des consommateurs ont fini par l’emporter sur les lobbys qui ont tenté en vain de bloquer la mise en place de cette mesure de santé publique.2-4 Cependant, du fait du règlement sur l’information des consommateurs (INCO) adopté en 2011 (et rédigé dans un contexte de pressions importantes de lobbys agroalimentaires), les États membres n’ont pas le droit de rendre obligatoire l’apposition d’un logo nutritionnel sur la face avant des emballages alimentaires. Aujourd’hui, l’apposition du Nutri-Score repose donc totalement sur le bon vouloir des industriels. Quel bilan peut-on tirer trois années après l’adoption du Nutri-­Score et de son déploiement en France et en Europe ?

Concernant la validation scientifique du Nutri-Score

De nombreux nouveaux travaux concernant le Nutri-­Score ont été publiés au cours des trois dernières années.5 Ils complètent les données scientifiques existantes et permettent de renforcer la confiance des consommateurs, des professionnels de santé et des pouvoirs publics en l’intérêt du Nutri-Score et de convaincre les industriels de l’adopter en masse. Ces travaux contribuent également à la réflexion des États européens qui souhaitent mettre en place un système d’information nutritionnelle complémentaire et pèseront sur les débats européens en cours pour le choix d’un logo nutritionnel harmonisé et obligatoire en Europe prévu fin 2022.
Deux études réalisées dans le cadre de la cohorte euro­péenne EPIC (plus de 500 000 participants dans 10 pays européens suivis pendant plus de 15 ans) sont venues confirmer, sur une très large population européenne, les résultats des études antérieures développées en France dans le cadre des cohortes SU.VI.MAX et NutriNet-Santé,6-11 au Royaume-Uni (Whitehall II12 et EPIC-Norfolk13) et en Espagne (cohorte SUN14).
La première étude publiée en 2018 dans PLOS Medicine15 a recherché des associations entre le score qui sous-tend le Nutri-Score appliqué aux aliments consommés au niveau individuel et le risque de cancer. Au cours du suivi (15 ans), 49 794 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés (dont 12 063 cancers du sein ; 6 745 de la prostate ; 5 806 du côlon ou du rectum). Les participants consommant en moyenne plus d’aliments avec un score individuel correspondant à la consommation d’aliments moins bien classés sur l’échelle du Nutri-Score avaient un risque accru de 7 % de développer un cancer (5e vs 1er quintile de score). Ce risque accru était plus spécifiquement observé pour les cancers du côlon et du rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-­ménopause) chez les femmes.
La deuxième étude (publiée en 2020 dans le British ­Medical Journal)16 visait à rechercher des associations entre le score de qualité nutritionnelle qui sous-tend le logo Nutri-Score des aliments consommés et la mortalité par maladies chroniques (v. encadré, page 153). Au cours du suivi (17 ans), 53 112 participants sont décédés de causes non accidentelles. Les participants qui consommaient en moyenne plus d’aliments avec un score reflétant les aliments moins bien classés par le Nutri-Score avaient une mortalité accrue (mortalité totale et mortalité liée au cancer et aux maladies des appareils circulatoire, respiratoire et digestif).
Au total, si chacun des éléments nutritionnels pris en compte dans le calcul du Nutri-Score a une justification scientifique solide, l’agrégation de ces composantes au sein de l’algorithme global de son calcul est donc en plus fortement validée dans des études de cohorte. Cette validation constitue un argument important en faveur de la pertinence et de la fiabilité de cet algorithme en termes de choix des éléments incorporés dans son calcul et d’allocation des points aux éléments constitutifs. Cette validation de l’algorithme est d’autant plus importante qu’elle complète les nombreuses études17-25 qui ont démontré que le format graphique du Nutri-Score était particulièrement bien perçu et bien compris par les consommateurs et avait un rôle favorable sur le profil nutritionnel des achats alimentaires (notamment pour les populations les plus défavorisées). Une étude de modélisation reposant sur l’effet du Nutri-Score sur la qualité nutritionnelle des paniers d’achat observé expérimentalement a également permis d’estimer l’impact attendu sur la mortalité chronique : l’apposition du Nutri-Score sur l’ensemble des aliments pourrait réduire la mortalité par maladie chronique de 3,4 % grâce à la modification des consommations alimentaires liée à l’effet de ce logo.26

Concernant le déploiement en France

Si aucune société agroalimentaire ne soutenait le Nutri-­Score lorsqu’il a été proposé en 2014 et si elles n’étaient que six au moment de la signature de l’arrêté l’officialisant en France en 2017, la pression sociétale, notamment la mobilisation des associations de consommateurs, le soutien des scientifiques et les résultats des travaux de recherche démontrant son intérêt et son efficacité ont conduit de plus en plus de sociétés à l’afficher. Aujourd’hui, 520 entreprises représentant 690 marques se sont enregistrées sur le site de Santé publique France.27 On y trouve de grandes multinationales (dont certaines ont combattu le Nutri-Score pendant de longues années) mais également de très nombreuses petites entreprises (voire très petites) démontrant que le Nutri-Score est applicable pour tous les types d’opérateurs économiques. Cependant, de grosses multinationales et des entreprises nationales refusent toujours de l’afficher (notamment Coca-Cola, Ferrero, Mars, Mondelez, Kraft Foods Group, etc.). On estime aujourd’hui que 30 à 35 % de l’offre alimentaire est couverte par les sociétés qui se sont engagées pour le Nutri-Score. Pour l’imposer aux entreprises qui refusent encore de l’afficher, il est donc souhaitable qu’il devienne obligatoire, et ce au niveau de l’ensemble de l’Europe…
Parallèlement, comme annoncé dans le cadre du 4e Plan national nutrition santé (PNNS4), un élargissement du Nutri-Score est en cours de mise en place en France pour les produits bruts vendus en vrac et pour la restauration collective. Et des discussions dans le cadre de la transposition de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMA) ont actuellement lieu au niveau politique pour réguler la publicité et le marketing destiné aux enfants en s’appuyant sur le Nutri-­Score. Mais les lobbys de l’agroalimentaire et les médias audiovisuels se mobilisent28 pour essayer de bloquer cette proposition pourtant soutenue par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), la Cour des comptes, Santé publique France et la Convention pour le climat.

Concernant la réaction des consommateurs

Outre le fait d’être soutenu par l’ensemble des associations de consommateurs en France, des enquêtes réalisées annuellement par Santé publique France auprès d’un échantillon national représentatif de la population française29 montrent qu’en 2019 la notoriété du Nutri-­Score continue de progresser, pour atteindre 81 % de la population ; 86 % des Français identifient bien que le Nutri-Score permet de qualifier la qualité nutritionnelle des produits. La grande majorité des personnes ayant entendu parler du logo ou l’ayant vu considèrent qu’il donne une information rapide (92 %), qu’il est facile à comprendre (90 %), facile à repérer sur les emballages (85 %) et qu’il guide les consommateurs dans leurs achats (86 %). Les trois quarts ont confiance dans les informations qu’il fournit. Les individus sont très en faveur de cette mesure, avec 90 % des Français indiquant y être favorables et 87 % pensant que l’apposition du Nutri-­Score sur les produits devrait être obligatoire. En 2019, un individu sur deux ayant entendu parler du logo ou l’ayant vu déclare avoir acheté un produit sur lequel était apposé le Nutri-Score, un chiffre en forte augmentation depuis mai 2018 (+32 points).

Concernant son déploiement en Europe

Après la France, six autres pays européens ont adopté le Nutri-Score : la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et le Luxembourg. Des discussions sont en cours dans de nombreux autres pays qui souhaitent adopter un logo nutritionnel. Et surtout la Commission européenne (CE) a annoncé, en mai 2020, dans le cadre de sa stratégie « Farm to fork », qu’un logo unique, harmonisé et obligatoire serait retenu et adopté pour l’ensemble de l’Europe au 4e trimestre 2022. Dans ce contexte de discussion politique, les travaux scientifiques récemment publiés soutiennent l’intérêt du Nutri-Score dans différents contextes culturels et alimentaires européens. Dans une étude développée dans 12 pays européens (France, Espagne, Portugal, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Danemark, Bulgarie et Pologne), le Nutri-Score apparaît comme le système le plus efficace et le plus utile pour aider les consommateurs à classer correctement la qualité nutritionnelle des aliments comparé à quatre autres logos (« Traffic Lights Multiples » anglais, système des étoiles australien, avertissements sanitaires chiliens ou apports de référence proposés par certains industriels).29
Il est indéniable qu’au cours des trois dernières années nous avons assisté à une réelle montée en puissance du Nutri-Score tant en France que dans plusieurs pays européens. De plus en plus d’industriels et de distributeurs se sont engagés à afficher le Nutri-Score, qui fait l’objet d’une forte adhésion des consommateurs. Malgré cette évolution positive, pour une efficience maximale du Nutri-Score en termes de santé publique, il est indispensable qu’il soit affiché sur l’ensemble des produits alimentaires. Compte tenu de la réticence de certains opérateurs économiques qui résistent toujours à jouer le jeu de la transparence nutritionnelle auprès des citoyens, il faut que le Nutri-Score devienne le logo harmonisé obligatoire en Europe en 2022, date prévue dans le cadre de la stratégie « Farm to fork ». En attendant la décision de la Communauté européenne, il faut maintenir une pression forte de l’ensemble des acteurs concernés pour pousser les industriels à répondre à la demande sociétale en affichant le Nutri-Score sur les aliments qu’ils produisent ou distribuent.
Mais dès à présent, compte tenu de la montée en puissance du Nutri-Score en France et de son déploiement actuel, les professionnels de santé, notamment les médecins, peuvent utiliser cet outil dans le cadre de la prise en charge nutritionnelle de leurs patients pour les aider à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs achats. Un conseil simple à donner est, à côté du rappel des recommandations nutritionnelles officielles, d’inciter les patients à choisir les aliments les mieux classés sur l’échelle du Nutri-Score dans la catégorie d’achat ou selon la marque ; et pour les aliments classés D ou E, s’ils sont choisis, de limiter la quantité et la fréquence de consommation. Et si le Nutri-Score n’est pas affiché sur les emballages, ils peuvent utiliser l’application Open Food Facts (https://fr.openfoodfacts.org/), une application indépendante et purement factuelle qui permet, en scannant le code-barres des aliments, d’avoir accès à leur Nutri-Score (calculé selon la méthode officielle).
Encadre

La bataille du nutri-score dans

Pour rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe : signez et faites signer !

Serge Hercberg. Rev Prat 2019;69:1047.

Comment essayer de décrédibiliser un outil de santé publique qui dérange ?

Serge Hercberg, Pilar Galan, Manon Egnell, Chantal Julia. Rev Prat 2019;69:489-95.

Nutri-Score : vers une victoire de la santé publique ?

Serge Hercberg, Pilar Galan, Chantal Julia. Rev Prat 2019;69:133-4.

Nutri-Score : des multinationales s’opposent encore aux évidences scientifiques

Serge Hercberg. Rev Prat 2018;68:3.

Importance de l’étiquetage nutritionnel des aliments

Chantal Julia, Serge Hercberg. Rev Prat 2017;67:611-4.

La bataille de l’étiquetage nutritionnel

Serge Hercberg, Chantal Julia. Rev Prat 2016;66:943-8.

Pourquoi un logo sur la qualité nutritionnelle des aliments ?

Serge Hercberg. Rev Prat 2015;65:454-6.

Encadre

Association entre le système de profilage nutritionnel des aliments qui sous-tend l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score et la mortalité : étude de cohorte EPIC dans 10 pays européens

Objectif. Déterminer si le système de profilage nutritionnel (FSAm-NPS), mis au point par l’Agence de sécurité alimentaire britannique pour classer la qualité nutritionnelle des aliments et qui sert de base au calcul du logo nutritionnel Nutri-Score pour guider les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains, est associé à la mortalité.

Type d’étude. Étude de cohorte basée sur une population.

Cadre. Étude de cohorte multicentrique dans l’Étude européenne prospective d’investigation sur le cancer et la nutrition (EPIC), 23 centres dans 10 pays européens.

Participants. 521 324 adultes ; lors du recrutement, des questionnaires alimentaires spécifiques à chaque pays, validés, ont été utilisés pour évaluer leurs apports alimentaires habituels. Le score FSAm-NPS a été calculé pour chaque produit alimentaire à partir du contenu en énergie, sucres, acides gras saturés, sodium, fibres et protéines, et en fruits, légumes et noix pour 100 g d’aliments. L’indice nutritionnel FSAm-NPS a été calculé pour chaque participant comme la moyenne pondérée par l’énergie du score FSAm-NPS de tous les produits consommés. Ainsi, plus l’indice est élevé, plus la qualité nutritionnelle globale du régime alimentaire est faible.

Résultats principaux mesurés. Les associations entre l’indice FSAm-NPS et la mortalité, évaluées à l’aide de modèles de régression des risques proportionnels de Cox ajustés de façon multivariée.

Résultats. Après exclusion, 501 594 adultes (suivi médian de 17,2 ans, 8 162 730 personnes-années) ont été inclus dans les analyses. Les sujets qui avaient les indices FSAm-NPS les plus élevés (quintile supérieur vs quintile inférieur) ont montré un risque accru de mortalité toutes causes confondues (n = 53 112 événements hors causes externes ; hazard ratio : 1,07 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,03-1,10 ; p < 0,001), de mortalité par cancer (1,08 ; 1,03-1,13 ; p < 0,001) et des maladies du système circulatoire (1,04 ; 0,98-1,11 ; p = 0,06), respiratoire (1,39 ; 1,22-1,59 ; p < 0,001) et digestif (1,22 ; 1,02-1,45 ; p = 0,03).

Les taux absolus, standardisés par âge, pour la mortalité toutes causes confondues pour 10 000 personnes après 10 ans, étaient de 760 (hommes = 1 237 ; femmes = 563) pour les sujets se situant dans le quintile supérieur de l’indice FSAm-NPS et de 661 (hommes = 1 008 ; femmes = 518) pour les sujets se situant dans le quintile inférieur.

Conclusion. Dans cette grande cohorte multinationale européenne, la consommation d’aliments ayant un score FSAm-NPS plus élevé (correspondant à une qualité nutritionnelle inférieure) était associée à une mortalité plus élevée toutes causes confondues et pour le cancer et les maladies des systèmes circulatoire, respiratoire et digestif, ce qui confirme la pertinence du FSAm-NPS pour caractériser des choix alimentaires plus sains dans le contexte des politiques publiques de santé en Europe (par exemple, le Nutri-Score). Ce résultat est important, compte tenu des discussions en cours sur la mise en œuvre potentielle d’un système d’étiquetage nutritionnel unique au niveau de l’Union européenne.

* Deschasaux M, Huybrechts I, Julia C, et al. Association between nutritional profiles of foods underlying Nutri-Score front-of-pack labels and mortality: EPIC cohort study in 10 European countries. BMJ 2020;370:m3173.
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4. Julia C, Hercberg S. Big Food’s opposition to the french Nutri-Score front-of-pack labeling warrants a global reaction. Am J Public Health 2018;108:318-20.
5. Ministère des Solidarités et de la Santé. https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/nutrition/article/articles-scientifiques-et-documents-publies-relatifs-au-nutri-score
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16. Deschasaux M, Huybrechts I, Julia C, et al. Association between nutritional profiles of foods underlying Nutri-Score front-of-pack labels and mortality: EPIC cohort study in 10 European countries. BMJ 2020;370:m3173.
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28. Que choisir. Marketing alimentaire. La publicité contre-attaque. www.quechoisir.org ou http://bit.ly/3jeewCn
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Résumé

Depuis son adoption, il y a 3 ans, nous avons assisté à une réelle montée en puissance du Nutri-Score tant en France que dans plusieurs pays européens. Les travaux scientifiques démontrant son efficacité se sont accumulés. De plus en plus d’industriels et de distributeurs se sont engagés à afficher le Nutri-Score, qui fait l’objet d’une forte adhésion des consommateurs. Une bataille contre de puissants lobbys est en cours au niveau de la Commission européenne pour qu’il soit choisi en 2022 comme le logo nutritionnel harmonisé et obligatoire pour l’Europe. Mais dès à présent, les professionnels de santé, notamment les médecins, peuvent utiliser cet outil dans le cadre de la prise en charge nutritionnelle de leurs patients pour les aider à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs achats.