Joseph, 45 ans, consulte pour des anomalies unguéales – ongle effrité – et péri-unguéales – desquamations – (figure), majorées depuis cinq mois. Le patient évoque également des sensations de brûlures au niveau péri-unguéal.
Les onychopathies secondaires à un psoriasis surviennent le plus souvent chez le sujet jeune (moins de 30 ans).
Elles peuvent être isolées ou associées à une arthropathie psoriasique.
Sur le plan clinique, un polymorphisme lésionnel, une évolution dans le temps (poussées) et dans l’espace (changement du site lésionnel) sont évocateurs. Ici, deux atteintes sont mises en évidence :
- un effritement unguéal (figure, flèche bleue), témoin d’une atteinte sévère du psoriasis, se caractérisant par une pachyonychie (épaississement du lit unguéal) avec une fragilité de la tablette qui se détache « en miettes » et une irrégularité au niveau de la surface de l’ongle ;
- un périonyxis (figure, flèche rouge) secondaire à l’accumulation de squames au niveau des replis unguéaux, source de réactions inflammatoires qui peuvent être douloureuses dans certains cas.
La prise en charge est complexe. Il est possible de recourir aux dermocorticoïdes en occlusion avec une efficacité modérée. Les lésions matricielles peuvent bénéficier d’injections intramatricielles de corticoïdes (acétonide de triamcinolone). En cas d’échec, le recours à des traitements systémiques peut être nécessaire : rétinoïdes, méthotrexate, puvathérapie, biothérapie.

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