En plein essor ces dernières années, la radiologie interventionnelle (RI) est définie dans le code de la santé publique comme comprenant « l’ensemble des actes médicaux à but diagnostique ou thérapeutique réalisés avec guidage et contrôle de l’imagerie médicale par accès percutané, transorificiel, transpariétal ou intraluminal ». La RI se développe de manière transversale dans plusieurs domaines : fibromes utérins, varices pelviennes, adénome prostatique, varicocèles, hémorroïdes qui saignent, grosses jambes post-phlébitiques, claudications intermittentes, ischémies critiques (ulcères du pied), douleurs du dos liées à un tassement vertébral par ostéoporose ou par métastase osseuse, certaines tumeurs du foie, du poumon et du rein, anévrismes et dissection de l’aorte thoracique et abdominale.
Pour autant, ces options thérapeutiques et leur implantation sur le territoire local ne sont pas forcément connues des médecins généralistes. C’est ce qui est ressorti de « Radiologie aujourd’hui et demain » (RAD24), un cycle annuel de tables rondes organisées les 23 et 24 mai à Angers par le Collège des enseignants en radiologie de France (CERF). Lors de cet événement, le généraliste Cyril Bègue est intervenu sur les relations entre radiologues et généralistes en particulier au sein des CPTS, maisons de santé et maisons médicales de garde.
« Sur l’accès à la radiologie interventionnelle, il me semble qu’on doit faire plus d’efforts pour informer les généralistes de l’évolution des techniques » a reconnu le président du CNP de radiologie Louis Boyer. Sur le plan pratique, la fédération de radiologie interventionnelle de la société française de radiologie a déjà mis en place un site qui permet aux médecins généralistes de savoir comment avoir accès aux techniques de RI dans leur territoire. Une cartographie nationale a été faite pour leur permettre de savoir où on fait de la RI de la douleur, de la chimio-de l’embolisation, des destructions tumorales, des biopsies, etc. De quoi mieux repérer les praticiens sur le territoire, prélude à une collaboration plus étroite entre spécialistes ?