1. Toute fièvre au retour d’une zone tropicale est un paludisme jusqu’à preuve du contraire : cet adage simple doit permettre d’éviter l’erreur (possiblement fatale) par omission.
2. Tout signe de gravité, notamment neurologique, même minime, est une urgence vraie (décès brutal possible).
3. Afrique subsaharienne : 95 % de tous les paludismes d’importation et plus de 99 % de ceux dus à P. falciparum (quasi seule espèce donnant des formes graves) en proviennent ; 80 % des accès palustres surviennent chez des migrants africains ayant séjourné transitoirement dans leur pays d’origine.
4. Si le frottis sanguin-goutte épaisse reste la référence, les tests de diagnostic rapide peuvent être utilisés en « débrouillage » par les laboratoires non spécialisés.
5. Si le traitement ambulatoire est possible dans des conditions bien précises, il est généralement préférable d’hospitaliser un paludisme, même brièvement.
6. Quelle que soit l’espèce (P. falciparum et non falciparum), les combinaisons à base d’artémisinine (Eurartesim ou Riamet) sont maintenant recommandées en 1re ligne de traitement.
7. L’artésunate par voie intraveineuse a détrôné la quinine intraveineuse dans le traitement de l’accès grave.
8. Prévention : éviter les piqûres de moustiques et signaler le séjour tropical si fièvre sont la base.
9. Chimioprophylaxie, c’est plus simple : Afrique subSaharienne OUI, ailleurs NON.
10. Atovaquone-proguanil et doxycycline dominent la chimioprophylaxie. V