Depuis 2006, la paléogénétique s’est transformée en paléogénomique : cette nouvelle approche repose sur la construction de banques d’ADN, toutes les molécules d’ADN étant ensuite séquencées par une approche de séquençage aléatoire qui a deux avantages importants : déduire la séquence des génomes entiers d’organismes éteints et réduire les contaminations. L’analyse paléogénomique a permis de caractériser les métissages entre les humains anatomiquement modernes et des humains archaïques, d’éclairer la dynamique des populations d’animaux sauvages et les processus de domestication des animaux. La paléogénomique a révolutionné la paléoanthropologie, éclairant l’évolution des espèces et les grandes migrations, rendant possible l’analyse des êtres humains, éclairant l’évolution des bactéries et virus pathogènes et quelques-unes des plus grandes pandémies subies par l’humanité.
Eva-Maria Geigl, Institut Jacques-Monod, Paris
2 février 2021