L’Agence de la biomédecine gère la liste d’attente et l’attribution des greffons. Le quatrième Plan greffe lui attribue un rôle majeur, pour atteindre la réalisation d’environ 7 000 greffes annuelles, en augmentant les prélèvements d’organes afin d’essayer de limiter la pénurie d’organes. En effet au 1er janvier 2023, il y avait 10 810 patients en liste d’attente active (donc immédiatement éligibles à une greffe d’organe), tous organes confondus. Mais, en 2022, seulement 5 494 greffes ont été réalisées. Pour cela, le quatrième Plan greffe vise à augmenter le nombre de prélèvements à partir de donneurs vivants (essentiellement pour le rein)à diminuer le pourcentage trop élevé d’oppositions aux prélèvements de donneurs décédés (plus de 30 %) et à développer le prélèvement de donneurs décédés après arrêt circulatoire.
La situation actuelle de pénurie des greffons conduit à utiliser des organes de donneurs de plus en plus âgés et porteurs de comorbidités : le donneur « type » est ainsi maintenant un sujet âgé de 60 à 70 ans – voire plus –, décédé d’un accident vasculaire cérébral, et non plus un sujet jeune décédé d’un accident de la circulation. Aussi la préservation, voire l’amélioration de la qualité de ces greffons est-elle une difficulté majeure.
L’inscription sur la liste d’attente permet d’identifier les contre-indications et les risques de la transplantation, d’établir le rapport bénéfices/risques et de fournir une information claire sur la greffe et le suivi. En effet, la surveillance au-delà de la première année fait appel non seulement aux spécialistes de l’organe greffé mais aussi à bien d’autres spécialités : médecine générale, cardiologie, dermatologie... L’objectif est de prévenir, diagnostiquer et traiter les diverses complications liées au vieillissement et aux traitements immunosuppresseurs pris au long cours. Les complications infectieuses sont fréquentes, conséquences des gestes chirurgicaux et du déficit immunitaire induit par les immunosuppresseurs, comme l’a malheureusement montré la pandémie à SARS-CoV-2 durant laquelle la mortalité a été particulièrement élevée chez les patients greffés. Les infections de la première année sont essentiellement dues à des germes opportunistes et doivent être prévenues et/ou faire l’objet d’un traitement préemptif. Au-delà de la première année, il s’agit souvent d’infections communautaires « classiques ». Une attention particulière pour les prévenir doit être portée aux vaccinations (pneumocoque, grippe, SARS-CoV-2) tant pour les patients que pour leurs proches. Enfin les cancers, dont la fréquence augmente avec l’ancienneté de la greffe (10 % à dix ans, 20 % à vingt ans) et dont la survenue est de risque variable selon les patients, sont la rançon du succès. Il s’agit essentiellement de cancers cutanés ou viro-induits, qui doivent être recherchés et traités précocement. Il peut également s’agir d’autres cancers, avec une fréquence presque identique à celle de la population générale de même âge, mais avec une gravité souvent supérieure ; ils doivent donc être dépistés activement en tenant compte des facteurs de risque.
La situation actuelle de pénurie des greffons conduit à utiliser des organes de donneurs de plus en plus âgés et porteurs de comorbidités : le donneur « type » est ainsi maintenant un sujet âgé de 60 à 70 ans – voire plus –, décédé d’un accident vasculaire cérébral, et non plus un sujet jeune décédé d’un accident de la circulation. Aussi la préservation, voire l’amélioration de la qualité de ces greffons est-elle une difficulté majeure.
L’inscription sur la liste d’attente permet d’identifier les contre-indications et les risques de la transplantation, d’établir le rapport bénéfices/risques et de fournir une information claire sur la greffe et le suivi. En effet, la surveillance au-delà de la première année fait appel non seulement aux spécialistes de l’organe greffé mais aussi à bien d’autres spécialités : médecine générale, cardiologie, dermatologie... L’objectif est de prévenir, diagnostiquer et traiter les diverses complications liées au vieillissement et aux traitements immunosuppresseurs pris au long cours. Les complications infectieuses sont fréquentes, conséquences des gestes chirurgicaux et du déficit immunitaire induit par les immunosuppresseurs, comme l’a malheureusement montré la pandémie à SARS-CoV-2 durant laquelle la mortalité a été particulièrement élevée chez les patients greffés. Les infections de la première année sont essentiellement dues à des germes opportunistes et doivent être prévenues et/ou faire l’objet d’un traitement préemptif. Au-delà de la première année, il s’agit souvent d’infections communautaires « classiques ». Une attention particulière pour les prévenir doit être portée aux vaccinations (pneumocoque, grippe, SARS-CoV-2) tant pour les patients que pour leurs proches. Enfin les cancers, dont la fréquence augmente avec l’ancienneté de la greffe (10 % à dix ans, 20 % à vingt ans) et dont la survenue est de risque variable selon les patients, sont la rançon du succès. Il s’agit essentiellement de cancers cutanés ou viro-induits, qui doivent être recherchés et traités précocement. Il peut également s’agir d’autres cancers, avec une fréquence presque identique à celle de la population générale de même âge, mais avec une gravité souvent supérieure ; ils doivent donc être dépistés activement en tenant compte des facteurs de risque.
Référence
Agence de la biomédecine. Chiffres 2022 de l’activité de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus et Baromètre 2023 sur la connaissance et la perception du don d’organes en France. Agence de la biomédecine. https://vu.fr/teOMm