Un perturbateur endocrinien (PE) est une substance ou un mélange exogène qui altère les fonctions du système endocrinien et induit des effets néfastes dans un organisme, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations.
Les PE agissent par de multiples mécanismes : interaction avec les récepteurs hormonaux, modification de la production, du stockage, du transport ou de l’élimination des hormones... La préconception, le développement fœto-embryonnaire, la petite enfance et la puberté sont des périodes caractérisés par une sensibilité accrue aux PE. Les effets des PE ne sont pas forcément dose-dépendants, peuvent être différés dans le temps et se transmettre sur plusieurs générations. L’enquête Esteban, menée par Santé publique France de 2014 à 2016 – qui a estimé l’imprégnation de la population française aux produits du quotidien – a retrouvé différentes substances dans le sang et dans les urines : bisphénols, phtalates, composés perfluorés, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés.
Diverses pathologies sont suspectées d’être en lien avec une exposition à des PE (des troubles du système reproducteur, mais aussi des cancers et des troubles du neurodéveloppement), mais l’identification d’un lien de cause à effet est complexe à établir ; de plus, un même individu est exposé à un grand nombre de substances chimiques au cours de sa vie (exposome) et l’effet cocktail qui en résulte est difficile à estimer.
Selon la DGS, au regard des nombreuses substances chimiques qui nous entourent, il est justifié de prendre des mesures de précaution pour limiter les expositions à ces dernières, tant dans la vie courante que professionnelle. Elle a donc élaboré une fiche avec des conseils de prévention : Limiter les expositions aux perturbateurs endocriniens (PE). Fiche pour le patient.