Appelée aussi fausse teigne amiantacée, c’est une dermatose décrite par Alibert il y a plus de 150 ans. Elle touche volontiers les enfants ou les adolescents, plus rarement les adultes (surtout ceux de moins de 40 ans).
À l’examen, les squames, épaisses, de couleur blanche ou jaune, adhérentes, engainent les tiges pilaires. Le prurit qu’elles déclenchent conduit parfois à s’arracher les cheveux. Chez les jeunes patients, ces plaques alopéciques font plutôt penser à une teigne tondante.
Trois étiologies sont décrites :
– une dermo-épidermite bactérienne streptococcique. Dans ce cas, on constate des signes de surinfection (suintement notamment) ;
– une dermite séborrhéique, dont il faut rechercher les stigmates aux oreilles et à la face ;
– un psoriasis. Chez l’enfant, il a le plus souvent une localisation unique. C’est le cas de Julien.
À noter : l’association d’un psoriasis (visible ailleurs : coudes, genoux, ongles) et d’une dermite séborrhéique est fréquente.
Chez ce jeune patient, un corticoïde topique, le butyrate d’hydrocortisone en émulsion fluide, a été appliqué 1 fois par jour (de préférence le soir) et poursuivi jusqu’à disparition des lésions, soit 10 jours.
Le traitement d’entretien est un shampoing réducteur à base d’ichtyol ou d’huile de cade.
PouR en savoir plus
– Castello R, Aigle L. Squames collantes. Rev Prat Med Gen 2016;30:236.

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