Un élève plongeur de 19 ans effectue des tests de présélection. Il consulte l’antenne médicale pour des yeux rouges non douloureux sans baisse d’acuité visuelle (fig. 1). Il vient d’effectuer quatre apnées successives à 6 mètres de profondeur. Lors de la dernière apnée, il a éprouvé des difficultés à équilibrer les pressions dans les oreilles et a stoppé la descente à 5 mètres. En surface, son instructeur constate que ses yeux sont rouges et l’adresse à l’antenne médicale.
Le patient présente une hémorragie sous-conjonctivale bilatérale sans baisse d’acuité visuelle ni douleur oculaire. Il se plaint également d’une otalgie bilatérale. L’examen des tympans met en évidence un barotraumatisme de l’oreille moyenne de stade 2 bilatérale.
En plongée ou en apnée, les variations de volume dépendent de la loi de Boyle-Mariotte (pression × volume = constante). Lors de la descente, l’augmenta­tion de pression entraîne une baisse du volume. Le non-maintien de l’équipression est responsable de barotraumatisme.1 En l’absence de contre-mesure, cela entraîne une sensation d’aspiration et de ventouse du masque. Cette dépression du masque est responsable d’une rupture des capillaires sous-­conjonctivaux. Dans les formes avancées, il est possible de retrouver une épistaxis associée.
Il n’existe pas de traitement spécifique des lésions conjonctivales, qui guérissent spontanément.
En revanche, il est possible de les prévenir. Dès les premiers mètres d’immersion, il convient d’équilibrer les pressions entre le masque et le milieu extérieur. Pour cela, il est recommandé d’insuffler de l’air dans le masque par le nez (fig. 2).
Référence
1. David A. Rosen’s. Emergency medicine: Concepts and clinical practice. 2e volume. Tenth Edition ; 2022. Chapitre 131, Peak Scuba Diving and Dysbarism:1788-800.

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