Le monde n’a jamais été silencieux. Les environnements naturels sont emplis de sons d’origine abiotique, comme le vent, la pluie ou le tonnerre. Par ailleurs, les sons produits par les êtres vivants non humains comme le chant des oiseaux, le bruit des insectes ou des mammifères existent depuis l’apparition de la vie sur Terre. Mais l’impact des activités humaines sur le paysage acoustique naturel n’a cessé de croître avec l’augmentation de la population ainsi qu’avec le développement des techniques de fabrication d’outils depuis l’âge de pierre, du bronze et du fer. Enfin, les sons de forte intensité produits par l’homme ont émergé, avec l’invention de la poudre à canon en Chine vers le IXe siècle.1
Cependant, c’est le développement de la machine à vapeur puis du moteur à explosion et la révolution industrielle du XVIIIe siècle qui marquent l’entrée dans une croissance constante du bruit lié aux activités mécanisées ainsi qu’à la circulation des véhicules. Ultérieurement, la possibilité d’amplifier et de diffuser de façon ubiquitaire la musique n’a fait qu’accroître le niveau d’exposition sonore dans la vie quotidienne duquel il est venu difficile de se prémunir dans notre monde industrialisé vivant à un rythme effréné 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Le bruit est alors considéré comme un dérangement et la recherche du silence et de l’intimité acoustique devient progressivement un marqueur sociétal.2
La pollution sonore fait ainsi référence à une élévation du niveau sonore ambiant produit par l’activité humaine et pouvant entraîner des conséquences néfastes pour la santé. Celles-ci peuvent apparaître si l’exposition au bruit devient chronique ou excède un certain niveau.
Cependant, c’est le développement de la machine à vapeur puis du moteur à explosion et la révolution industrielle du XVIIIe siècle qui marquent l’entrée dans une croissance constante du bruit lié aux activités mécanisées ainsi qu’à la circulation des véhicules. Ultérieurement, la possibilité d’amplifier et de diffuser de façon ubiquitaire la musique n’a fait qu’accroître le niveau d’exposition sonore dans la vie quotidienne duquel il est venu difficile de se prémunir dans notre monde industrialisé vivant à un rythme effréné 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Le bruit est alors considéré comme un dérangement et la recherche du silence et de l’intimité acoustique devient progressivement un marqueur sociétal.2
La pollution sonore fait ainsi référence à une élévation du niveau sonore ambiant produit par l’activité humaine et pouvant entraîner des conséquences néfastes pour la santé. Celles-ci peuvent apparaître si l’exposition au bruit devient chronique ou excède un certain niveau.
Un coût social impressionnant
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2018, le bruit représente le deuxième facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique : de l’ordre de 20 % de la population européenne (soit plus de 100 millions de personnes) est exposée de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables pour la santé. Aussi, le coût social annuel du bruit en France a été estimé à 147 milliards d’euros par l’Agence de la transition écologique (ADEME) en 2021.3 Un rapport de 2011 de l’OMS estime que, dans les pays européens, comprenant environ 340 millions d’individus, un million d’années de vie en bonne santé seraient perdues à cause de la pollution sonore.4
On distingue l’exposition au bruit professionnel de celle au bruit environnemental (bruit du trafic routier et aérien, construction) et social (musique amplifiée, sports mécaniques, usages d’armes à feu de loisir…). Si les effets de la pollution sonore sur les lieux de travail ont été largement étudiés et documentés, la recherche portant sur l’impact du bruit environnemental et social sur la santé est une préoccupation plus récente.
En pratique, il est habituel de distinguer les effets auditifs des effets non auditifs de la pollution sonore.
On distingue l’exposition au bruit professionnel de celle au bruit environnemental (bruit du trafic routier et aérien, construction) et social (musique amplifiée, sports mécaniques, usages d’armes à feu de loisir…). Si les effets de la pollution sonore sur les lieux de travail ont été largement étudiés et documentés, la recherche portant sur l’impact du bruit environnemental et social sur la santé est une préoccupation plus récente.
En pratique, il est habituel de distinguer les effets auditifs des effets non auditifs de la pollution sonore.
Effets auditifs de la pollution sonore
L’exposition au bruit est la première cause évitable de perte auditive. Les dommages causés par une exposition unique à un bruit trop intense (explosion, blast) ou par une exposition prolongée sont essentiellement liés à des lésions des cellules ciliées de la cochlée et des fibres nerveuses du nerf auditif.5
Perte auditive bilatérale irréversible
La perte auditive qui en résulte est en général irréversible et provoque une perte d’intelligibilité de la parole dans les situations de la vie quotidienne qui peut retentir sur la vie sociale de l’individu.
Alors que, grâce aux mesures de protection, l’incidence des surdités professionnelles (voir « Pollution sonore dans le milieu professionnel »,page 735 ) a diminué depuis le début des années 1980, le nombre de personnes exposées au bruit social ne cesse d’augmenter. Cela est en partie dû à la généralisation des baladeurs ou autres systèmes d’écoute de musique portable. Une étude de cohorte prospective (OHRKAN) est en cours en Allemagne dans le but de mettre en évidence les liens entre l’exposition sonore à l’adolescence et la perte auditive et les acouphènes à un âge avancé.6
La surdité, le plus souvent bilatérale et symétrique, est fréquemment associée à d’autres symptômes auditifs invalidants, comme les acouphènes, l’hyperacousie ou la misophonie.
Alors que, grâce aux mesures de protection, l’incidence des surdités professionnelles (voir « Pollution sonore dans le milieu professionnel »,
La surdité, le plus souvent bilatérale et symétrique, est fréquemment associée à d’autres symptômes auditifs invalidants, comme les acouphènes, l’hyperacousie ou la misophonie.
Troubles associés invalidants
Les acouphènes correspondent à la perception d’un son, comme un sifflement ou un bourdonnement, qui ne peut être attribué à une source extérieure.
L’hyperacousie est une intolérance, parfois douloureuse, aux sons présentés à un volume jugé tolérable par l’entourage.
La misophonie se caractérise par une aversion pour certains sons produits par un autre individu tels que les bruits gutturaux, nasaux ou buccaux (mâchement de gomme, claquement des lèvres), le clic d’un stylo ou le tapotement des doigts sur la table ou sur un clavier.
De tels symptômes peuvent affecter la qualité de vie des patients, en étant à l’origine de troubles du sommeil, de dépression ou de troubles de l’attention.
L’hyperacousie est une intolérance, parfois douloureuse, aux sons présentés à un volume jugé tolérable par l’entourage.
La misophonie se caractérise par une aversion pour certains sons produits par un autre individu tels que les bruits gutturaux, nasaux ou buccaux (mâchement de gomme, claquement des lèvres), le clic d’un stylo ou le tapotement des doigts sur la table ou sur un clavier.
De tels symptômes peuvent affecter la qualité de vie des patients, en étant à l’origine de troubles du sommeil, de dépression ou de troubles de l’attention.
Effets non auditifs de la pollution sonore
Les effets non auditifs les plus étudiés dans la littérature sont le stress, les maladies cardiovasculaires, les troubles du sommeil, les perturbations des fonctions cognitives – en particulier chez l’enfant –, et les conséquences sur la grossesse.
Première conséquence : le stress
Le stress est le symptôme le plus représenté dans la population exposée à la pollution sonore. Il peut interférer avec les activités de la vie quotidienne : il entraîne des réactions cognitives et émotionnelles négatives (telles que la colère) et des perturbations du sommeil engendrant fatigue et perte du sentiment de repos.
En matière de défense cognitive contre la pollution sonore, il est différent d’entendre sans y prêter attention un son d’ambiance naturel et neutre et d’écouter un son désagréable et bruyant ayant un pouvoir de distraction attentionnelle.
En matière de défense cognitive contre la pollution sonore, il est différent d’entendre sans y prêter attention un son d’ambiance naturel et neutre et d’écouter un son désagréable et bruyant ayant un pouvoir de distraction attentionnelle.
Nombreuses manifestations, cardiovasculaires et immunitaires
Les effets à court et long termes de la pollution sonore sur le système cardiovasculaire sont bien documentés dans la littérature. Ces nombreuses manifestations représenteraient la réponse de l’organisme au stress induit par le bruit.7 Elles comprennent l’hypertension artérielle, les cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux. Sous l’effet d’une exposition aiguë ou chronique au bruit (par exemple, bruit du trafic aérien ou ferroviaire), on observe des changements de pression artérielle et de fréquence cardiaque ainsi que des modifications de l’électrocardiogramme en raison du relargage d’hormones de stress telles que les catécholamines et les glucocorticoïdes. Le bruit serait également capable d’induire différentes perturbations du système immunitaire, avec des conséquences encore mal appréhendées.8
Certains auteurs proposent d’ajouter la pollution sonore à la liste des facteurs de risque cardiovasculaire au même titre que le tabac, l’hypercholestérolémie ou le diabète.9
Certains auteurs proposent d’ajouter la pollution sonore à la liste des facteurs de risque cardiovasculaire au même titre que le tabac, l’hypercholestérolémie ou le diabète.9
Perturbations du sommeil
Parce que l’être humain est capable de percevoir et d’évaluer son environnement sonore même en dehors de l’état de veille, les troubles du sommeil font partie des effets non auditifs de la pollution sonore potentiellement perturbateurs. En effet, un sommeil de qualité est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme, à la qualité de vie ainsi qu’à la santé de l’individu. Plusieurs études ont montré un effet du bruit, notamment des transports aériens, ferroviaires et routiers, sur la qualité et la structure du sommeil.10,11 L’exposition sonore peut ainsi être à l’origine d’un retard d’endormissement, de réveils précoces, d’une réduction du temps de sommeil profond et paradoxal et d’une augmentation du temps d’éveil et du sommeil superficiel. Ces effets ne sont cependant pas spécifiques à l’exposition sonore et semblent moins sévères que dans d’autres pathologies du sommeil tel le syndrome d’apnées obstructives.12
Baisse des performances cognitives, surtout chez l’enfant
Les effets de la pollution sonore sur les performances cognitives commencent à être bien documentés, en particulier chez l’enfant. Les mécanismes potentiels à l’origine de cette baisse des performances comprendraient les difficultés de communication, le stress induit par le bruit ainsi que les conséquences de troubles du sommeil. Il est aussi possible que les stratégies d’adaptation au stress des enfants, moins développées que celles des adultes, soient en cause. Les effets de la pollution sonore environnementale représentée par le trafic aérien, routier et ferroviaire ont été bien étudiés chez l’enfant. L’étude RANCH portant sur 2 844 enfants âgés de 9 à 10 ans, scolarisés dans 89 écoles situées près des aéroports de Heathrow (Londres), Schiphol (Pays-Bas) et Madrid Barajas (Espagne), montre une relation significative dose-réponse entre l’intensité du bruit du trafic aérien au sein de l’école et les capacités de lecture et de mémorisation des élèves. Cette relation linéaire montre qu’il n’y a pas de seuil pour obtenir un effet et donc que toute réduction du bruit à l’école devrait améliorer le fonctionnement cognitif,13 ce d’autant que la baisse des performances cognitives ne semble pas pérenne et s’améliore avec la diminution de la pollution sonore.14
Effets sur la femme enceinte et le fœtus
Les effets de la pollution sonore sur la santé de la femme enceinte et du fœtus sont peu connus. Néanmoins, de plus en plus d’études cherchent à mettre en évidence les effets du bruit, d’origine professionnelle ou non, sur le déroulement de la grossesse. Ces études font suite à la mise en évidence d’un effet tératogène du bruit chez l’animal, notamment chez le rat.15 Une récente étude de cohorte canadienne, portant sur 270 000 naissances, suggère un lien entre la pollution sonore environnementale et le risque de prééclampsie ; ce risque s’aggrave pour des niveaux sonores croissants.16 Enfin, une étude a montré une relation entre la pollution sonore environnementale et le risque de mort in utero.17
Promouvoir la prévention
La pollution sonore, qu’elle soit professionnelle, environnementale ou sociale, est un enjeu majeur de santé publique. Elle peut engendrer des effets néfastes sur la santé de l’individu. Ces effets concernent d’abord l’organe de l’audition. Leur irréversibilité et leur retentissement sur l’activité quotidienne, associés au fait qu’il n’existe à ce jour aucun moyen de régénérer les cellules sensorielles ou les neurones, soulignent l’importance de prévenir toute exposition sonore excessive. Si la pollution sonore professionnelle tend à diminuer, des efforts sont à faire pour réduire (idéalement à sa source) la pollution environnementale et sociale afin d’en limiter les conséquences négatives. Cela constitue un réel défi pour les industriels dans les domaines des transports ou encore de la construction.
Mais cette pollution sonore a aussi des effets extra-auditifs non négligeables, expliquant qu’au total elle puisse représenter un un coût important pour la société. La mise en place de campagnes éducatives à visée des enfants et des adultes jeunes pour promouvoir la protection auditive et l’adoption de comportements moins bruyants constitue une approche à ce problème de santé publique. Tous les efforts mis en place pour lutter contre la pollution sonore devraient permettre d’obtenir un moindre niveau de stress, un meilleur apprentissage des enfants, un meilleur sommeil ainsi qu’une prévalence diminuée des pathologies cardiovasculaires, voire cognitives.
Mais cette pollution sonore a aussi des effets extra-auditifs non négligeables, expliquant qu’au total elle puisse représenter un un coût important pour la société. La mise en place de campagnes éducatives à visée des enfants et des adultes jeunes pour promouvoir la protection auditive et l’adoption de comportements moins bruyants constitue une approche à ce problème de santé publique. Tous les efforts mis en place pour lutter contre la pollution sonore devraient permettre d’obtenir un moindre niveau de stress, un meilleur apprentissage des enfants, un meilleur sommeil ainsi qu’une prévalence diminuée des pathologies cardiovasculaires, voire cognitives.
Références
1. Slabbekoorn H. Noise pollution. Curr Biol 2019;29(19):R957‑60.
2. Gutton JP. Bruits et sons dans notre histoire : essai sur la reconstitution du paysage sonore. 1re éd. Paris : Presses universitaires de France, coll. Le nœud gordien, 2000, 184 p.
3. 147 milliards d’euros : c’est le coût social du bruit en France, par an ! ADEME Presse. https://vu.fr/rlWM
4. Twardella D, Perez Alvarez C, Steffens T, Fromme H, Raab U. Hearing loss in adolescents due to leisure noise. The OHRKAN study. Bundesgesundheitsblatt Gesundheitsforschung Gesundheitsschutz 2011;54(8):965‑71.
5. World Health Organization. Regional Office for Europe. Burden of disease from environmental noise: Quantification of healthy life years lost in Europe 2011. https://vu.fr/CTiL
6. Kurabi A, Keithley EM, Housley GD, Ryan AF, Wong ACY. Cellular mechanisms of noise-induced hearing loss. Hear Res 2017;349:129‑37.
7. Münzel T, Schmidt FP, Steven S, Herzog J, Daiber A, Sørensen M. Environmental noise and the cardiovascular system. J Am Coll Cardiol 2018;71(6):688‑97.
8. Zhang A, Zou T, Guo D, Wang Q, Shen Y, Hu H, et al. The immune system can hear noise. Front Immunol 2021;11:619189.
9. Münzel T, Sørensen M, Daiber A. Transportation noise pollution and cardiovascular disease. Nat Rev Cardiol 2021;18(9):619‑36.
10. Dang-Vu TT, McKinney SM, Buxton OM, Solet JM, Ellenbogen JM. Spontaneous brain rhythms predict sleep stability in the face of noise. Curr Biol 2010;20(15):R626-627.
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12. Basner M, McGuire S. WHO Environmental Noise Guidelines for the European Region: A systematic review on environmental noise and effects on sleep. Int J Environ Res Public Health 2018;15(3):E519.
13. Stansfeld S, Clark C. Health effects of noise exposure in children. Curr Environ Health Rep 2015;2(2):171‑8.
14. Hygge S, Evans GW, Bullinger M. A prospective study of some effects of aircraft noise on cognitive performance in schoolchildren. Psychol Sci 2002;13(5):469‑74.
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16. Auger N, Duplaix M, Bilodeau-Bertrand M, Lo E, Smargiassi A. Environmental noise pollution and risk of preeclampsia. Environ Pollut 2018;239:599‑606.
17. Smith RB, Beevers SD, Gulliver J, Dajnak D, Fecht D, Blangiardo M, et al. Impacts of air pollution and noise on risk of preterm birth and stillbirth in London. Environ Int 2020;134:105290.
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